C’est La nouvelle terrasse de la Place du Marché Saint Honoré convoitée par les working men and women du 1er.
Par sa largeur et son ensoleillement continu entre midi et deux, il est vivement conseillé de s’y attabler avant le gros rush de 12h30. Histoire de parfaire votre bronzage estivale et surtout de goûter aux menus plaisirs de la carte.
Dans un décor rétro-classieux composé de moquette, fauteuils ou miroirs floraux, le restaurant Très Honoré offre un cadre chaleureux et confortable.
La carte généreuse promet de rafraîchissantes tentations gustatives.
En entrée, l’énoncé de la salade de pissenlits rehaussée d’un oeuf poché et de lard “ibaïona” est trop original pour qu’on lui préfère le gaspacho, pourtant de saison.
Dans l’assiette, les feuilles accompagnées aussi de croûtons et de morceaux de tomate confite déversent toutes leurs saveurs.
Seule frustration: que les tranches de lard fumé ne soient pas plus nombreuses, tant le morceau est de qualité.
Il pourrait d’ailleurs se déguster en assiette simple, sous forme de tapas, par exemple.
En face, le tataki de saumon légèrement fumé au pickle surprend par ses notes sucrées salées. Simple et non gras, c’est votre maillot qui va être content!
Un boudin noir en pleine chaleur, un choix périlleux? Celui de Christian Para est suffisamment fin pour vous laisser toute place à un dessert.
La purée servie en bol adoucie la force de la viande délicieusement relevée.
Par contre, il faut être téméraire pour affronter les coquillettes, plat de notre jeunesse revu et corrigé avec un jambon “mostellos”. On ne le croirait pas, mais ce plat calmera vite votre faim.
La simple découverte de ces pâtes relevées de fromage amuse plus d’une fashionista attablée.
Le jambon ne manque pas de corps pour ce plat régressif à souhait.
Un bon repas serait bien fade sans un dessert à la hauteur.
Pour une montée sur le sommet, nul raison de reculer face au Saint-Honoré. Mais peut-il être à la hauteur de tous les autres? De tous ceux que l’on a déjà goûté?
La réponse est affirmative. Il les fera même oublier.
La chantilly discrète et aérienne accompagne avec sensibilité les petits choux finement caramélisés.
A l’intérieur, la crème pâtissière, d’habitude alourdissante, est étonnement légère. Un sans faute.
Pour les appétits rassasiés, les fraises gariguette seront vous aider à digérer.
D’autant qu’elles sont accompagnées de la chantilly du premier dessert. Délice ultime.
N’oublions pas que le tout est servi par un personnel élégant et décontracté.
Le soir, changement de décor. C’est dans le cadre feutré de la salle en sous-sol que les esprits viennent trouver pleine détente.
Petites tables en alcôves, portrait de Fernandel encadré posé sur un bureau et encore vieil enregistreur sur bande.
Cadre vintage pour cocktail after work.
Restaurant et bar à cocktails Très Honoré
35, place du Marché Saint-Honoré
75001 PARIS
http://www.treshonore.com