Tout commence par des ombres chinoises qui nous narrent, dans un très joli décor, le début de l’histoire avec grâce et délicatesse. Puis, le chat (joué par la pétillante et radieuse Élisabeth Abt), pas encore botté, arrive sur scène ! Il va confier une mission de la plus haute importance aux enfants, très concentrés : ils doivent absolument l’aider à modifier la vie de son maitre, le plus jeune fils du meunier, pour qu’il puisse ainsi échapper au triste sort que lui réserve ce dernier.
Le malicieux chat botté va donc nous embarquer dans une succession d’aventures captivantes et interactives avec les enfants. Andréa, 7 ans, est complètement conquise ! Elle a réellement peur et crie de toutes ses forces pour avertir le chat botté de la présence non désirée de son maitre.
Les enfants participent avec ferveur quand il s’agit de trouver des idées pour aider ce drôle de petit matou. Ils chantent à tue-tête la chanson récurrente du spectacle et je n’y crois pas mes yeux quand Andréa, d’habitude réservée, se lève pour mimer la chorégraphie imaginée par la comédienne. Une réussite !
Le Chat Botté est un spectacle énergique, pétillant, joyeux qui mêle à la fois marionnettes, ombres chinoises, comédienne et chansonnettes. Les enfants sont captivés et rentrent dans la pièce sans hésitation. A la fin du spectacle, cerise sur le gâteau, ils peuvent même être photographiés avec le chat botté !
Spectacle principalement dédié aux enfants, je dois avouer que je suis sortie autant émerveillée et légère que ma petite fille. A voir absolument.
Le Chat Botté
Texte : Elisabeth Gentet-Ravasco Mise en scène : Sophie Balazard Avec : Laure Maloiselou Aline Barré et Elisabeth Abt Musiques : Sylvestre Balazard Chanson : Christian Ravasco Décor et Marionnettes : Lucie Lizen Ombres chinoises: Eliot Gentet Lumières : Vénus Debarge Production : La Compagnie Picrokole
La Manufacture des Abbesses
7, rue Véron
75018 Paris
Métro : Abbesses ou Blanche
Du 2 octobre au 7 décembre 2016
Les mercredis et les dimanches à 15h00
Représentations supplémentaires pendant les vacances scolaires les lundis et mardis à 15h00 soit les 24, 25, 31 octobre et 1er novembre 2016
Genre : Conte théâtral pour les enfants de 3 à 8 ans
Durée : 40 minutes
Ce qu’il y a d’étonnant avec le nouveau cirque c’est que l’on peut toujours être surpris par sa mise en forme et par les détours qu’il peut prendre. La preuve avec le Cirque Le Roux. A Bobino, le quatuor comble le public avec son spectacle The Elephant in the Room. Entre théâtre et performances scéniques, on rigole, on est attendri et on frissonne d’effroi mais aussi de surprise.
Automne 1937, au mariage de Miss Betty, le mari, l’amant et le majordome font irruption dans la pièce où celle-ci, était venue s’isoler. On sent de suite qu’il y a une ambiguïté avec la belle. Une histoire trouble va se dérouler devant nos yeux émerveillés et parfois interloqués.
Le Cirque Le Roux crée une fable, sous forme de comédie dramatique, qui se fonde sur les codes du cinéma du muet. Générique, dialogues entre personnages (pas très verbaux mais génialement bruités) et aussi la mise en scène : tout débute comme un film du siècle dernier. On y retrouve aussi ce comique de situation cher à Charlie Chaplin et Buster Keaton.
Spectacle en deux temps
Dans la première partie, très burlesque, les acrobaties restent bon enfant. Entre grandes glissades, petites cabrioles et quelques portées simples – mais tout de même osées – le spectacle semble mettre du temps à s’installer, à rentrer dans le vif. Toutefois, ces quelques minutes volontairement déstabilisantes mettent l’eau à la bouche.
Il faut donc attendre le deuxième acte de l’histoire pour totalement tomber dans l’univers et la poésie du Cirque Le Roux.
Le point de bascule : l’arrivée sur scène de nos quatre compères en habits de nuit, version années 30.
C’est la scène la plus complexe au niveau de la technicité, la plus chargée d’adrénaline et de frissons, de peur d’un ratage acrobatique. John Barick (Yannick Thomas), le colosse de l’équipe fait des prouesses dans les portées. Miss Betty (Lolita Costet) virevolte entre ses différents partenaires tel un fétu de paille. Angoisse et prouesses.
Deux scènes en forme d’apothéose
Pour autant, ce deuxième acte offre encore un autre changement d’univers visuel et narratif.
A la technique pure, on ajoute la poésie. Et c’est à ce moment que le spectacle offre sa première claque.
Le duo entre Monsieur Bonchon et Mister Chance (Grégory Arsenal et Philip Rosenberg) nous offre un duo magistral et sensuel. Des figures instables mais tenues pour des corps en totale harmonie. Un moment de pure magie scénique éclairé simplement par des lustres tombés du ciel.
L’autre moment d’apothéose : la scène finale. Sur une musique d’Ennio Morricone – à glacer le sang ou à pleurer d’émotion – toute la tension du spectacle explose en un superbe feu d’artifice de prouesses physiques et de jeux d’équilibre.
Le Cirque Le Roux arrive à jouer sur ce thème musical, ultra connu et ultra référencé, d’une telle manière que son art se sublime. Entre drame et volupté, émotion et envoutement. C’est intense et foudroyant.
Le temps de nous remettre de nos émotions, nous pénétrons dans les loges pour poser quelques questions à deux des membres de la troupe : Philip et Lolita.
C’est l’occasion d’en savoir plus sur les coulisses de ce spectacle, obtenir quelques anecdotes mais aussi faire un point sur leur carrière à Broadway.
Cirque Le Roux : Interview-selfie
USofParis : Philip, 3 adjectifs pour décrire ton partenaire Yannick ?
Philip : Attentionné, bon vivant et légèrement maladroit.
Lolita, 3 adjectifs pour décrire Grégory ?
Lolita : Énergétique, organisé et drôle, vraiment drôle.
Comment fait-on pour toujours prendre du plaisir à jouer un spectacle après un an et demi ?
Philip : Pour nous, surtout avec ce spectacle où il y a plein de couches, c’est l’intégration du jeu d’acteur avec le cirque qui est nouveau. Le cirque traditionnel où tu ne fais que des acrobaties, on en a déjà fait beaucoup. Il y a toujours le moment où te dis « oui je sais quoi faire ! », ça devient plus une routine.
Mais avec Elephant in the Room, ce qui est intéressant c’est l’échange avec le public et aussi entre nous sur scène. Ça change chaque jour au niveau des émotions, de nos humeurs. C’est vraiment une surprise chaque soir. Lolita : Et puis on change tout le temps. On revoie toujours des petits détails, il y a toujours des choses nouvelles. On a aussi des moments où l’on est libre de faire ce que l’on veut.
Il y en a un qui surprend l’autre car il est plus motivé ce soir-là, il fait des blagues aux autres…
Qu’est-ce qui a changé depuis la création ?
Lolita : Beaucoup de choses ! C’était très long au début. Il a fallu couper. Philip : Le spectacle durait 1h45 au début. On a fait une avant-première publique justement pour voir ce qui accrochait et ce qui accrochait moins. Et à partir de cette énorme base-là, on a réduit et réduit. Lolita : Mon solo du début a changé sept fois, à peu près. On a essayé différentes choses pour voir comment ça allait pour le public. Le fil conducteur, le poison, n’était pas présent au début, par exemple.
Un conseil, de votre metteuse en scène a-t-il été essentiel pour vous préparer à ce spectacle ?
Philip : De trouver le plaisir dans tout. D’abord, si tu trouves drôle ce que tu fais sur scène et que tes compagnons aussi, c’est sûr que ça va se transmettre au public.
Et elle disait aussi tout le temps : « Vous n’êtes pas des mimes ! Même si vous ne parlez pas, lâchez des sons, vivez sur scène!» Lolita : Quand on fait du cirque, on part toujours avec beaucoup d’énergie quand on rentre sur scène. On est hyper stressé, on est à bloc.
Et justement, Charlotte nous répétait de faire l’opposé. Pour commencer au théâtre, il faut, au contraire, être relax et prêt à tout recevoir.
Quand on a réussi, ça a changé considérablement. Maintenant, on pose le début, on peut incarner les personnages.
Et comment vous avez fait pour vous calmer ?
Lolita : C’est du psychique. Moi ça va. Mais Yannick, je sais qu’il fait encore le tigre en cage. Philip : Moi, c’est les cinq minutes juste avant de rentrer sur scène que je suis encore en train de penser à pleins de trucs, un peu crispé, stressé. Et j’ai l’impression que quand je rentre sur scène toute cette pression se relâche. Je suis plus détendu.
Comment prend-on soin du son corps lors d’une tournée et qu’on change de salle tous les soirs ?
Lolita : On est différent là-dessus. Philip : Moi je suis un peu plus tendu. Et pour être souple, il faut que je m’étire, que je m’étire, surtout le dos, avant le spectacle mais aussi après. Je trouve le bon équilibre comme ça. Lolita : Honnêtement, en tournée ce n’est pas toujours facile. Ici à Bobino, on a un échauffement avant le spectacle.
Essayer de me coucher pas trop tard pour me lever tôt et avoir une petit muscu tous les jours. Ne pas trop fumer. Si je me couche tard et qu’on fait des réunions : boire le moins possible d’alcool. Parce que les tournées c’est aussi : du monde qui vient nous voir, des réunions. Ce n’est pas forcément faire la fête mais c’est simplement discuter. Pour moi, c’est vraiment d’essayer de ne pas avoir trop de fatigue, d’avoir un moment de musculation et de stretching. Et bien manger ! Philip : Et un bon lit aussi ! Lolita : Un bon matelas c’est vrai. Les tournées avec un mauvais matelas, on a beaucoup de mal à s’en remettre. Philip : Le matin, quand tu sors comme un bloc, oh non !
Est-ce qu’il arrive que le corps soit ingrat, qu’à un moment il dise stop ?
Philip : Ça arrive vraiment très très rarement. Lolita : Mais ça arrive des fois. Alors c’est massage, douche chaude, ostéopathe. Et s’il y a des réunions, on ne les fait pas et on va directement se coucher.
Une anecdote sur scène : quelque chose d’inhabituel, de drôle, ou un ratage ?
Lolita : Dans la scène où je dois lui dire qu’il est ridicule, un soir Philip a écrasé le bout de ma chaussure. Du coup, mon pied est sorti de la chaussure, mais la sangle est restée autour de la cheville. Il a donc fallu que je fasse toute la scène où il prend mon soutien-gorge, le reprend et passe par la porte avec une chaussure en moins. Ça a donné quelque chose d’hyper drôle. Philip : J’en ai une un peu plus trash. On jouait à Salzbourg. Au moment où Grégory tombe de scène, le plateau de service. Au lieu de tomber à côté de lui, il a rebondit et il est arrivé sur son front et l’a coupé. Il est remonté sur scène sans s’en rendre compte, mais nous si. Lolita : Il saignait et avec la transpiration ça dégoulinait. Philip : Du coup, Lolita a dit « Bouchon, sort ! Dehors ! » Lolita : Et lui, il est resté dos au public, qui n’a rien vu du coup. Il a fait sa cascade. Une fois au sol il a tourné la tête de l’autre côté et j’ai pu le faire sortir. Philip : Après, il est quand même rentré avec un énorme pansement sur le front qui était bien dans son personnage.
Qui a eu l’idée de cette très scène assez érotique en clair obscur ?
Philip : En fait, ça a commencé avec les lampes. Après, on les a fait descendre et on a commencé à faire des acrobaties en-dessous. On avait déjà les photos dans les cadres derrière. A un moment Charlotte Saliou, la metteuse en scène, a dit « Allez, on va essayer de pousser ça. Bouchon, tu rentres avec un plateau de fruits de 3 mètres. On pousse ça plus dans la décadence » C’est parti de nous et c’est elle qui a vraiment transformé ça.
Et une anecdote avec un spectateur, des mots échangés après le spectacle qui ont pu vous toucher ?
Lolita : Dans un échange avec des enfants après un spectacle – et c’est pour moi la meilleure question qu’on m’ait posée – il y a un qui a dit « J’ai une question pour Miss Betty. J’aimerais savoir quel produit tu mets dans ta bouche pour pouvoir rire comme ça »
Quand j’ai dit « En fait, je ne mets rien du tout », j’ai vu que j’étais un avenger pour lui. Ça m’a vraiment fait rire.
Il y a aussi un papy à Salzbourg qui était là où on buvait un verre. Il nous a dit qu’il allait repartir à sa voiture sans sa cane tellement le spectacle l’avait bouleversé. Il a pleuré à la fin du spectacle. Et ce soir-là, j’ai vraiment pris conscience qu’on fait passer des sentiments et que ça peut changer quelque chose chez un spectateur. Ça m’a vraiment fait du bien.
La plus belle leçon que vous ayez apprise en vous produisant à Broadway ?
Philip : C’est de faire attention aux détails. Il y a une équipe de 200 personnes par spectacle mais chacune a vraiment un œil pour garder son boulot toujours aussi précis. Les accessoires, la musique, les déplacements sur scène. Tout est vraiment travaillé. Tout est pensé. Et du coup, quand on a décidé de faire ce spectacle, ça m’a un peu inspiré de dire « Est-ce qu’on a poussé ça assez loin ? Est-ce qu’on a pensé à chaque détail ? Est-ce que ce truc dans le décor est-ce que ça sert à quelque chose ? Pourquoi il est là ? » Lolita : Il y a plein d’autres choses, c’est tellement vaste Broadway. Mais c’est une des choses que j’ai retenue aussi. Philip : J’ai appris aussi : il faut toujours penser « Qu’est-ce qui est le mieux pour le spectacle ? » Même si tu as mis beaucoup d’argent, beaucoup de temps dans quelque chose, et même si tu as envie que ça marche mais que ça ne sert pas le spectacle : mets ton égo de côté pour faire ce qui est le mieux. On enlève, on ajoute, mais penser comme une personne extérieure. Lolita : Par exemple, dans le spectacle on devait avoir une armure.
Au lieu de sortir par le bureau, Miss Betty devait être cachée dedans et l’armure de marcher. On trouvait ça génial, et ça l’était. On a acheté une armure – très chère et avec notre argent – au début du spectacle et ça n’a jamais fonctionné. Philip : On a essayé de couper l’armure pour qu’elle rentre dedans. C’était un métal vraiment pas solide. Et quand on a commencé à couper, le métal partait morceau par morceau. Lolita : Notre argent partait en lambeaux et donc on s’est dit « Tant pis ! ».
The Elephant in the Room Cirque le Roux
Mise en scène : Charlotte Saliou
Avec : Lolita Costet, Yannick Thomas, Philip Rosenberg et Grégory Arsenal
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Le thème de ce mois choisi par Sinuaisons est : Le silence.
Une image forte est revenue à l’évocation du silence. Aucun mot n’est sorti quand le Palais des Papes a pris l’eau lors des Luminessences d’Avignon. Un spectacle fait de projections à 360 degrés dans la cour intérieure. Bluffant !
Si vous souhaitez rejoindre la communauté de la Photo du mois, rendez-vous sur la page FB du groupe, si ce n’est pas déjà fait.
Embarquement immédiat pour vivre une folle aventure de pirates au Théâtre Corps Sains, à Avignon, avec Augustin, Pirate des Indes, un spectacle pour enfants et leurs parents en odorama.
Déjà, il y a le décor : nous sommes sur un vrai bateau (péniche La Nouvelle Seine) et puis il y aussi un capitaine pirate, Augustin Volubile, pirate des Indes, passionné d’épices (joué par l’énergique et sympathique Julien Large), un équipage composé par les enfants, une traversée à rebondissement, des pirates hollandais, un perroquet avec un drôle de nom, des animaux sauvages étonnants, une princesse, un trésor convoité… Bref, tout y est.
Augustin Volubile – car il parle beaucoup depuis qu’il est tout petit- va nous faire vivre une aventure extraordinaire sur la mythique route des indes. A travers son expédition, les enfants auront la chance, entre autres, de découvrir des animaux sauvages. Les baleines à bosse n’auront plus de secrets pour eux grâce à l’intervention scientifique du professeur Palouf.
Quand ce dernier évoque les intestins de l’animal, Andréa, 7 ans, me dit : « Oh maman, ça me fait penser à mon exposé sur le corps humain ! » Bravo Augustin, ma fille est captivée comme le reste de l’assemblée.
Et puis, il n’y a pas que les baleines à bosse ! Il y a aussi les tigres, les orangs-outans… Tous ces animaux que les enfants vont pouvoir mimer. D’ailleurs, ces derniers s’en donnent à cœur joie : ils rient, ils crient, ils participent avec énergie au spectacle. Des surnoms plus ou moins étonnants fusent de leur petite bouche quand il s’agit de trouver un nom au perroquet. Andréa lance un « Crouki !» et s’esclaffe de rire quand le perroquet, du coup, croque le nez d’Augustin. Nos chères petites têtes blondes, brunes vont également être initiées aux senteurs d’épices grâce à des drapeaux de pirate imprégnés d’huiles essentielles de clou de girofle, de muscade et de cannelle. Ces odeurs captivent les enfants et remémorent des souvenirs plus ou moins heureux, comme une visite chez le dentiste, aux parents.
N’oublions pas non plus la musique et les chansons entêtantes. Au bout de quelques répétitions, Ils fredonnent à tue-tête celle inventée par notre pirate « Des épices pour les pirates, Augustin, tu nous éclates ! ».
Augustin Pirate des Indes est une aventure extraordinaire, magique, pétillante, interactive, innovante, drôle et énergique. Les enfants sont très souvent sollicités et ils adorent ça. Ils en ressortent joyeux, des rêves plein la tête et peut-être comme ma fille, fredonnent encore « Des épices pour les pirates, Augustin, tu nous éclates ! ».
A voir absolument, pour le bonheur des petits comme des grands.
Augustin, Pirate des Indes
Interprète : Julien Large
Réalisateur/Metteur en Scène : Marc Wolters
Auteur : Marc Wolters
Photos : Eugénie Martinez
Illustrations : Pierre Jeanneau
Les 3 Mousquetaires, le spectacle compte bien rafler tous les lauriers de la rentrée catégorie musicale. Déluge de moyens pour la nouvelle production qui joue à fond la carte du beau gosse, de l’amour ardent, des tableaux scéniques spectaculaires.
Le Dôme de Paris – Palais des Sports a la primeur de cette production originale avec une tournée folle en France en 2017
2 histoires d’amour pour le prix d’1
Ce n’est pas une offre limitée mais bien la réalité. Il y a deux romances sur scène. Celle de la Reine (Victoria) et de son amant, le Duc (Golan Yosef) bien qu’elle prenne fin rapidement mais l’amour est capable de traverser les océans – ou la Manche. Et celle naissante du ténébreux d’Artagnan (Olivier Dion) et de sa prétendante, Constance (Megan Lanquar).
Ces deux romances sont le cœur de l’intrigue. Tout se joue autour d’elles.
Les Roméo en imposent dans le sex-appeal, les Juliette sont belles et enflammées.
5 princes charmants
Le roi est hors compétition, il a pris cher dans l’adaptation 2016 et a un bon grain de folie. En revanche, ses fidèles chevaliers, rejoints par un quatrième, ont de quoi briser les cœurs aussi bien sur scène que dans la salle et ce chaque soir. Et il y en a pour tous les goûts, sachant que ces Mousquetaires ont en commun du coffre et de l’agilité.
Du crâne glabre posé sur une baraque à muscles (David Ban), du romantique irrésistible aux pecs fermes (Olivier Dion), du discret mais non moins séduisant frêle barbu (Damien Sargue) au hip-hoppeur bad-boy (Brahim Zaibat, époque Madonna) rangé des voitures.
Ils sont talonnés de très près par Golan Yosef qui offre une plastique impeccable en interprétant Le Duc, torturé par l’amour qu’il porte à sa Reine.
Les spectatrices peuvent s’époumoner dès le début du show avec la projection sur écran géant des visages des interprètes, en guise de générique. Effets garantis !
Électro / hip-hop
Alexandre Dumas en version électro-pop avec des contorsions physiques hip-hop, c’est audacieux mais pas rebutant, juste simplement too much, par moment. Un parti pris de mise en scène en somme qui est assumé.
Mais quand on accepte le deal, ça passe plutôt bien, même très bien avec de belles envolées chorégraphiques en groupe ou en solo. Ça donne du rythme à l’ensemble mais peut aussi distraire lors d’un solo un peu émouvant.
Les +:
Olivier Dion. Il a un charme qui fait déplacer les foules. Jetez un œil à la sortie des artistes, vous comprendrez.
Des écrans qui en jettent. Ce n’est pas de la simple illustration mais vraiment un univers graphique qui a été créé. Et ces écrans tournent sur eux-mêmes, comme des éléments de décor à part entière.
Un titre acoustique “J’ai besoin d’amour comme tout le monde” pour galvaniser les cœurs.
Les scènes avec Milady et/ou Richelieu qui sont les plus fortes au niveau des décors vidéo et de la mise en lumière.
Les – :
Finalement, une seule scène d’épées. C’est très peu pour des mousquetaires qui aiment braver les épreuves et jouer de leur cape.
La fin de l’intrigue est vite bâclée alors que l’on sait qu’elle source de vrai suspense.
Les fans qui ne lâchent pas leur phone et shootent en continu, sans réellement profiter du spectacle, tout en dérangeant leurs voisins.
Les 3 Mousquetaires, le spectacle c’est de l’amour, des cœurs qui battent, des airs pour danser ou pleurer dans sa chambre.
C’est croire aux princes charmants (un seul ne suffit plus à l’heure d’Adopte un mec).
C’est Alexandre Dumas qui se lancerait dans un magistral breakdance sur le parquet, tout en ayant bien pris soin de rouler son beau tapis avant.
Les 3 Mousquetaires, le spectacle
avec : Olivier Dion, Damien Sargue, Brahim Zaibat, David Ban, Emji, Victoria, Golan Yosef, Megan Lanquar, Christophe Héraut
Mise en scène : Dominic Champagne, René Richard Cyr Livret : Lionel Florence, Patrice Guirao Chorégraphie et scénographie : Yaman Okur, Stéphane Roy
du jeudi au dimanche jeudi et vendredi : 20h30 samedi : 15h30 et 21h dimanche : 14h et 19h
Et en tournée en France à partir du 4 février 2017 : Rouen, Caen, Orléans, Lille, Amneville, Strasbourg, Dijon, Lyon, Clermont-Ferrand, Amiens, Limoges, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice
Les comédies musicales tiennent le haut de l’affiche en cette rentrée 2016 à Paris. Entre reprises et adaptations, votre cœur risque de balancer. Timéo est une création à 100%, trop rare pour ne pas être partagée ! L’univers du cirque en toile de fond pour une histoire de dépassement de soi et la lutte contre les préjugés. Plongez avec nous dans l’univers magique de Timéo.
Timéo est handicapé, tétraplégique, bloqué dans son fauteuil roulant. Il a un rêve : devenir artiste de cirque, contre la volonté de sa mère. Timéo est fan de Mélanie Swan et son cirque s’arrête justement en ville pour quelques jours. C’est l’occasion idéale pour la rencontrer et peut-être réaliser son rêve. Il arrive à rentrer sous le chapiteau pour assister aux répétitions. Mais là, coup de théâtre : la star de la troupe a mystérieusement disparu.
Timéo : le digital au service du spectacle
Une fois passée la courte scène d’intro entre Timéo (Benjamin Maytraud ou Mathias Raumel en alternance) et sa mère, on est de suite scotché par le générique qui suit. Un mélange entre le jeu sur scène et l’animation vidéo. Totalement synchronisé.
On plonge directement dans l’action.
Timéo roulant vers le cirque à travers la ville : un mélange d’images réelles et de création numérique.
C’est bien l’un des points forts du spectacle, le jeu coordonné entre le virtuel, les effets de lumière. La vidéo complète l’action sur scène.
Trop risqué de jouer avec du feu en live, il apparait sur écran et Astéros (Sébastien Lavalette) – le monsieur feu du spectacle – effectue une chorégraphie calée au millimètre avec la vidéo. Timéo est un spectacle inventif à ce niveau-là. On a rarement une précision, une technicité poussée à ce point. #Kiff
Timéo en 3 scènes
On a déjà parlé de la séquence d’intro qui est un must sur ce genre de spectacle.
Mais d’autres séquences méritent un focus en forme de coup de cœur. Leur mise en scène graphique moderne et inventive laisse poindre l’émotion qui convient à ce style de show.
Dhalia et ses lasers
S’il y a bien une scène emblématique du travail technique mis en avant, c’est celle de Dhalia (Véronick Sévère) et sa Femme électro.
Sur fond de musique pop-électro, la dresseuse de chien balance ses frustrations emmagasinées envers sa collègue star Mélanie Swan.
Sur cette chanson rageuse, on assiste à une mise en scène millimétrée où l’artiste, enveloppée de nébuleuses faites de lasers interagissent parfaitement l’un avec l’autre. Une synchro à la seconde prêt. Bluffant et trippant.
Le grand écart
Cette chanson est le moment le plus intense du spectacle.
Un ballet à deux, et non pas un duo, entre Timéo et Alexio, le contorsionniste. Le texte chargé d’une émotion nostalgique mais positive fait écho à la poésie d’un corps immobile face à un autre totalement malléable qui se montre à nous. Mêlé à une mélodie et un chant qui transpercent le spectateur, c’est le moment émotion. Bouleversant et prenant.
Les skaters
Dans tout musical, il faut des méchants, plus ou moins racailles, ces temps-ci. Les sharks et les jets dans West Side Story, pour Timéo ce sera les BMX.
Même s’ils ne semblent pas si terribles que cela, leur hymne pop On n’est pas des anges envoie du lourd et une énergie colossale.
Lumière noire pour faire ressortir les costumes fluo, une rampe de skate sur scène pour quelques acrobaties.
Et la voix surprenante du bogosse Jérémy Charvet qui se perd dans des hauteurs pas entendues depuis longtemps.
Timéo, c’est craindre en latin
Le jeune héros n’a peur de rien, contrairement à son nom, et surtout pas de ses ambitions, ses rêves.
Et on aurait pu craindre une surdose de sucre dans l’histoire et les textes des chansons. Finalement non.
Ce spectacle met en avant des valeurs parfois mise de côté comme l’humanité et la générosité.
Une générosité partagée par les artistes qui se produisent sur scène sans cacher leur joie de faire partie du show.
Mais, malgré tout, il y a quelques petits points à bémol.
Même si l’on sait que tous les artistes circassiens ne sont pas des chanteurs, une ou deux voix peuvent manquer de coaching et laisser poindre quelques faiblesses.
L’autre reproche serait en direction de la promo du spectacle qui voudrait en faire un véritable spectacle de cirque.
On ne va pas cacher que, sur ce point, certains pourraient être déçus. Dans Timéo, il n’y a pas de numéro surprenant, scotchant, niveau trapèze, sur le fil ou agrès au sol.
Malgré cela, la magie opère.
Mais ce qui compte c’est le message positif sur le handicap et la joie que ce spectacle renvoie au public.
Et la magie opère au niveau des adultes comme des plus jeunes.
Comme Milla, 6 ans, qui lance à à la fin du spectacle (alors qu’il y avait école le lendemain) : “Maman, on peut aller remercier les artistes pour leur dire que le spectacle était génial ?”
Car oui, la troupe est en dédicace dès le rideau tombé.
Timéo : c’est beau, magique, positif, un “feu d’artifice” (pour Charlie, 6 ans) ! Une belle dose de bonheur !
On a juste envie de dire : #Bravo à Alex Goude et à tous les artistes car on a été happé par l’histoire et les chansons.
TIMEO
Mise en scène par Alex Goude
Du jeudi au samedi à 20h30
matinée : samedi à 15h et dimanche à 15h ou 17h
Rachel Pignot et Raphaël Callandrau nous cueillent avec un réel délice grâce à leur “comédie théâtrale et musicale.”
Il ne faut pas se fier aux apparences, trompeuses, surtout au théâtre ; derrière une affiche bien sage peut se cacher un joli conte contemporain poil à gratter. La preuve avec Naturellement Belle au Studio Hébertot.
Agence pour “La Star”
Les premières minutes de la pièce peuvent surprendre. Un échange sommaire derrière deux pianos et autour d’un personnage inconnu : La Star. Des bruitages informatiques réalisés avec des notes de musique. Des costumes so 80’s et des blagounettes qui ne planent pas forcément très haut – mais c’est l’un des personnages qui veut ça.Un frisson d’effroi nous traverse. La comédie est une petite kitcherie qui joue les ingénues.
Gros grain de sable
Finalement, la situation dérape bien vite. Le grain de sable nécessaire va gripper le cadre de départ qui manquait d’aspérités. Histoire de malmener nos certitudes. Bien joué !
Naturellement Belle, c’est un duo qui tente de travailler tant bien que mal sous la pression d’une voix directive et désincarnée. On est à l’heure des cartes de compétences humaines, dans un futur plus ou moins proche et déshumanisé.
Cette femme et cet homme n’auront d’autre moyen pour s’en sortir que de canaliser la personnalité de son partenaire pour rendre La Star encore plus désirable et bankable.
L’attachement est progressif, on apprécie les blagues d’elle et le mauvais caractère de lui. L’espièglerie de l’une et le lâcher-prise de l’autre.
Les textes des ritournelles amusent, touchent et frappent juste quand il s’agit de révéler notre condition de pauvres humains. Le bonheur, à défaut d’être à portée de clic, est sans aucun doute à portée de voix.
Naturellement belle c’est une vague de légèreté, 1h20 de poésie musicale et de belles trouvailles textuelles.
Naturellement Belle
Mise en scène : Yves PIGNOT
de et avec Rachel PIGNOT et Raphaël CALLANDREAU
le samedi à 17h le dimanche à 19h
au Studio Hébertot 74 bis Boulevard des Batignoles 75017 PARIS
Avec pas moins de 10 comédies musicales à l’affiche en cette rentrée, le choix est difficile. Si vous hésitez encore sur quel spectacle jeter votre dévolu, je vais vous dire pourquoi il faut absolument voir Oliver Twist Le Musical à la Salle Gaveau, à Paris.
Une création française !
Le livret a été écrit par Christopher Delarue et Shay Alon. L’histoire est celle que l’on connait tous : un jeune garçon qui s’échappe de l’orphelinat et se retrouve malgré lui dans un gang de voleurs. Jeune homme de 24 ans, c’est en juin 2013 que Christopher a terminé l’écriture des chansons que mettra ensuite en musique Shay Alon. Un duo détonant, qui a su mettre du renouveau dans la comédie musicale made in France. Des paroles intelligentes, qui ont du sens, cohérentes sur de la musique inspirée de Broadway et de ses grands shows.
2 stars du musical français réunies sur scène
Prisca Demarez, qui a notamment tenu le rôle de Grizabella dans Cats à Mogador et David Alexis connu pour avoir joué Emcee dans Cabaret mais aussi le Professeur Abronsius dans Le Bal des Vampireset bien d’autres. C’est un plaisir de les voir ensemble sur scène et l’on regrette que cela ne soit pas arrivé plus tôt. David Alexis est magistral dans le rôle de Faggin (à quand un rôle sans barbichette ?) et Prisca est tout ce que l’on aime : une voix, une comédienne de talent, dans un rôle qui lui va à merveille.
Les premiers pas de Nicolas Motet sur scène
Découvert dans The Voice Kids, il tient ici son premier rôle dans un musical et pas des moindres puisque c’est le rôle-titre. Être le protagoniste d’un spectacle n’est jamais facile, surtout quand il s’agit d’une première sur scène mais Nicolas Motet relève ce challenge. Il porte le spectacle d’une main de maître. Très bon comédien, excellent chanteur, il nous surprend et nous touche tout particulièrement au cours du titre Ce qu’il faut faire où il est seul sur scène et émeut toute la salle.
Les comédies musicales françaises ne vous emballent pas plus que ça ?
Oliver Twist, le musicalrelève le niveau. Enfin un spectacle digne de Broadway ! Tant dans la mise en scène, que dans les chansons et les chorégraphies. Tout est réuni pour vous faire vivre un moment magique. Dès l’entrée dans la salle Gaveau, nous sommes plongés dans l’atmosphère du musical : lumière bleue, affiches et coupures de presse collées sur les murs, la scène et les balcons. Pas de rideau, la scène se découvre immédiatement et n’attend plus que les artistes pour s’animer. Des lampadaires à la lumière jaune parsèment la salle. Ladislas Chollat réussit à nous transporter dans un Londres, foggy à souhait, du 19e siècle ! Les scènes d’ouverture des deux actes sont collégiales et nous plongent directement dans le récit. Ça chante, ça danse, c’est rythmé, tout ce qu’on adore (peut être un tout petit peu trop de dialogues par moment, mais c’est un détail).
Des musiciens en live et un ensemble plein d’énergie
La musique jouée en live durant les spectacles se fait de plus en plus rare au détriment d’une bande play-back orchestre. Ici, pas de PBO, mais des musiciens bien présents, cachés et l’on peut voir Shay Alon les diriger depuis la loge du premier balcon. L’ensemble est composé de jeunes artistes talentueux qui chantent, dansent et jouent la comédie à merveille. On ressent une vraie symbiose entre eux ! Nous ne serons pas étonnés d’en voir certains, prochainement à la tête de rôles principaux dans d’autres créations.
Un spectacle « English Friendly »!
Puisqu’il est surtitré. Pour avoir jeté un œil de temps en temps sur ceux-ci, je dois dire que c’est parfait. Un excellent moyen de montrer aux anglophones que nous aussi nous savons faire du musical de qualité, d’autant plus que l’histoire est un classique !
Pour résumer, en amoureux des musicals de Broadway et du West End, c’est un vrai coup de cœur que j’ai eu pour Oliver Twist, Le Musical. Après la découverte de quelques tableaux lors de la présentation presse en mars dernier, j’étais impatient de voir le spectacle final et je ne suis pas déçu. Foncez le voir !
Il y a des spectacles qui inspirent plus de mythes que d’autres. Le Fantôme de l’Opéra : une romance incroyable, un récit fort, le Paris du XIXe siècle, l’Opéra Garnier. La visite des coulisses du musical événement à l’affiche de Mogador en 2017 nous a définitivement convaincu que cette production va créer l’événement.
Un Islandais à Mogador
Son visage et son nom ont été tenus secret jusqu’à moins d’un mois avant la première. Gardar Thor Cortes va prêter sa voix et sa carrure au Fantôme.
Il ne parle pas encore français mais apprend son texte en phonétique avec Odile, sa répétitrice. Le challenge ne l’effraie pas. Mais il assure qu’il est soulagé de pouvoir avoir encore du temps pour se préparer à son rôle.
Il s’est déjà produit dans le musical mais dans le rôle de Passarino. Il pense être le seul interprète à être passé de ce rôle à celui du Fantôme.
Le Fantôme de l’Opéra : Dure adaptation
Dans la salle des vocalises, Nicolas Engel, l’adaptateur français, nous confie avoir été subjugué à 12 ans par le spectacle quand il l’a découvert et son impatience de voir l’adaptation arriver à Paris.
Alors qu’il s’est attelé à la relecture de l’œuvre complète de Gaston Leroux, il nous apprend que Charles Hart, l’auteur du livret de la comédie musicale originale, n’a lu le roman qu’une fois avant d’écrire ce qui sera un succès mondial. Bluffant !
Particularité de cette adaptation : Nicolas Engel travaille en étroite collaboration avec l’auteur anglais, francophile. Ce dernier a une exigence telle qu’il souhaite que les rimes anglaises trouvent une concordance avec les françaises. Exemple avec la chanson La Musique de la Nuit.
Nicolas précise aussi que Charles Hart a apporté une sensualité qui n’était pas présente dans l’œuvre originelle.
Le Fantôme de l’Opéra était un spectacle érotique pour la chorégraphe, Gillian Lynne, qui a aussi créer Cat’s.
Atelier costumes
Plus de 280 silhouettes (avec leurs accessoires) sont scrutées à la loupe par l’équipe de costumières recrutées par Mogador.
Ces petites mains ne fabriquent pas les costumes de la production française mais redonnent du panache aux habits de scène venus d’autres productions (Russie et Allemagne), les restaurent, les bichonnent.
Et elles voient même double car chaque rôle est assuré par au moins 3, voire 4 artistes pour permettre les roulements et remplacements, aléas possibles en cours de saison.
Changement de scène
Pénétrer la salle de spectacle offre une vision impressionnante. Le décor déborde littéralement de la scène avec des sculptures monumentales.
Le cadre scénique et les coulisses de Mogador ont été repensé pour supporter les contraintes de cette production à très grand spectacle.
Des éléments de décor sont motorisés et d’autres stockés en hauteur.
Le lustre au-dessus du parterre a nécessité l’installation d’une arche.
Et le plateau a eu droit a un lifting complet avec l’installation de trappes pour les entrées et sorties des artistes ainsi que l’apparition d’accessoires.
Le producteur français nous assure que la performance dans une comédie musicale ne doit pas se voir à la différence de l’opéra.
La magie opère à tous les niveaux pour fêter comme il se doit les 30 ans de ce spectacle culte. L’attente avant la première, le 13 octobre, n’en est que plus intenable.
Le Fantôme de l’Opéra
le musical d’Andrew Lloyd Webber
adapté du roman de Gaston Leroux
avec Bastien Jacquemart (Raoul de Chagny), Sierra Boggess(Christine Daaé) et Gardar Thor Cortes (le fantôme)
report en 2017 suite à l’incendie survenu au théâtre
Olé ! à l’Aktéon Théâtre : merveilleux moment de théâtre et de danse alliant la comédie à la poésie. De et avec l’époustouflante Elodie HATTON à l’interprétation sans faille.
Un clown, interprété par la talentueuse Elodie Hatton, va, par le plus grand des hasards, découvrir le flamenco par l’intermédiaire d’un sac abandonné dans le hall d’une gare. Intrigué, inquiet, hésitant, curieux… il va finalement l’ouvrir… et découvrir la tenue complète d’une danseuse de flamenco.
Notre clown prend possession de chaque objet, en les détournant et en mimant des scénettes plus drôles les unes que les autres. Avec un châle comme simple accessoire, la comédienne joue à la fois une jeune fille prétentieuse et insupportable, une religieuse, une mendiante ou une star américaine oscarisée.
Olé ! nous fait du bien
Chaque personnage ou tranche de vie sont interprétés avec humour, justesse et fraîcheur. Impertinent, pétillant et drôle, notre clown va se lancer dans une multitude de bouffonneries liées à la découverte de chaque accessoire.
Nous nous attachons très vite à ce personnage facétieux et débordant d’énergie qui nous fait retomber en enfance avec une facilité déconcertante. Olé ! est un spectacle pétillant, drôle, poétique… Les enfants rient aux éclats, les adultes aussi ! Elodie Hatton s’adresse au public qui se prend complètement au jeu. Face à sa répartie, nous nous esclaffons devant son « Josssé… » langoureux, lancé à un spectateur très joueur.
Puis arrive la grâce… quand l’artiste se met à danser. Admiratifs – et pour ma part ébahie – nous sommes tristes quand le spectacle s’arrête. On ne veut pas quitter un clown si attendrissant, on en redemande. Olé !est un spectacle rafraichissant mêlant le théâtre à la danse avec une grande originalité. Il ne faut pas hésiter, foncez !
by Caroline
Olé !
Un spectacle de et avec Elodie HATTON
Mise en scène par Catherine ESPINASSE
A l’AKTEON Théâtre
11, rue du Général Blaise
75011 Paris
Jusqu’au 10 novembre : les mercredis et jeudis à 20h
Spectacles Adultes & Tout Public
Plein Tarif : 18 Euros
Tarif Préférentiel : 14 Euros
Tarif Réduit : 12 Euros
Spectacles Jeune Public
Tarif Unique : 9 Euros
Tarif Groupe (à partir de 10) : 7 Euros
Tarifs Ecoles : 5,50 Euros
Tarif CL : 5 Euros