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Ladislas Chollat & Nicolas Motet selfie-interview pour Oliver Twist, le musical

Il y a quelques semaines, nous partagions nos premières impressions de Oliver Twist, le musical, lors de la conférence de presse. Cette semaine sort le clip du titre Fastoche, l’occasion pour nous de vous faire rencontrer Ladislas Chollat, le metteur en scène et de Nicolas Motet qui joue le rôle-titre.

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INTERVIEW Ladislas Chollat

Selfie polaroid exclu de Ladislas Chollat pour #UsofParis
Selfie polaroid exclu de Ladislas Chollat pour #UsofParis


UsofParis /Joan : Nous étions invités aux répétitions. De voir tout ce travail prendre vie sur scène c’est assez magique. Surtout la scène finale…
Ladislas Chollat : …qui n’est pas encore au point, mais ça va ça s’améliore.
Pour moi, c’est très imparfait, c’est toujours étonnant de montrer un travail comme ça, qui est en cours. Mais c’est un exercice.

C’est un peu le comble du metteur en scène, de ne jamais être totalement satisfait et de toujours trouver quelque chose à revoir ?
Il y a quand même des fois où je suis satisfait, où je suis ravi et c’est d’ailleurs les soirs les moins fatigants pour moi puisque je n’ai rien à noter. Je ne suis pas toujours insatisfait, au contraire. Il y a même un moment donné où je dis « Ça y est, je l’ai vu le spectacle aujourd’hui, maintenant il est à vous, il faut qu’il vous appartienne et que je disparaisse ». La mise en scène c’est quelque chose de soluble, ce n’est pas fait pour exister, pour moi c’est fait pour disparaître. Je préfère qu’on me dise « Quel beau spectacle ! » plutôt que « Quelle belle mise en scène ! ». La mise en scène n’est pas là pour exister, elle est là pour porter le texte, les artistes, etc. Elle n’est pas là pour être en avant, elle est là pour être digérée.

Pourquoi avoir choisi de travailler sur Oliver Twist, le musical ?
En fait, vraiment parce que les musiques de Shay Alon m’ont séduites et les paroles écrites par Christopher Delarue également.
Quand j’ai découvert l’œuvre je n’avais pas lu le roman, je l’ai lu récemment. L’œuvre est importante, écrite par épisode pour des journaux. Et, à vrai dire, je ne me serais pas dit : “je vais monter Oliver Twist au théâtre.
C’est vraiment leurs musiques et ce que la poésie de leurs musiques amènent à l’œuvre. C’est ça un bon musical finalement, c’est quand la musique apporte au livret et que le livret apporte à la musique. Il y a des personnages géniaux, très complexes, psychologiquement très intéressants. Il y a beaucoup de méchants dans cette œuvre, et les méchants c’est génial à travailler.
Quand je me lance dans des projets j’essaie à chaque fois de faire les choses les plus diverses possibles.

On le voit avec vos différents projets comme Momo, Résiste, …
C’est le propre du metteur en scène de se fondre dans des univers. Je suis quelqu’un d’assez ouvert, je crois que mes choix me ressemblent car je suis quelqu’un qui aime aussi bien La Callas que France Gall. J’essaie de faire le spectacle qui me ressemble.

Avez-vous vu Oliver!, le musical de Londres ?
Non. Quand je monte une œuvre, je ne cherche pas trop à voir les autres. Je peux aller voir une œuvre au cinéma car c’est différent. Par exemple, j’ai vu Oliver Twist de Polanski. J’ai peur des influences négatives et à vrai dire si je vois que c’est très bien, ça va m’enlever de l’envie. J’ai peur que ça imprime des images et que je me mette à recopier. D’ailleurs, quand je vais voir une grande œuvre extrêmement bien montée au théâtre, je sais que je ne la monterai pas. Parce que si ça a été bien, je me dis : « Qu’est-ce que je pourrais faire de plus ? J’ai été satisfait de ça. »En revanche, quand je vais voir des œuvres et que cela ne me plait pas du tout, là ça me donne envie de créer.

C’est la première fois que la Salle Gaveau va accueillir une telle production. Est-ce que cela limite votre mise en scène ?
En fait, il y a plein de choses qui sont impossibles à faire, dès que j’ai vu la salle j’ai su. Du coup je me suis dit « qu’est-ce qu’on peut ? » et c’est ça qui est intéressant. Dans ma façon de penser je suis plutôt très positif, je pense toujours à « Qu’est-ce qui est possible ? », « Comment on réalise le rêve ? » Je regarde toujours le verre plein et pas le verre vide. Et, à Gaveau, j’ai vu la hauteur, je me suis dit qu’il y avait des dessous de scène et qu’on pourrait faire des trappes. Donc on va faire des trappes pour faire venir des choses du sol. Ce qu’elle ne peut pas faire, le deuil en a été fait le premier jour où j’ai ouvert la porte.

La présentation était sur une scène centrale, ce sera le cas à la Salle Gaveau également ?
Pas du tout. C’est moi qui ai voulu une scène centrale ici. J’ai voulu montrer exactement ce qui ne sera pas à Gaveau. Je voulais montrer l’esprit, je ne voulais pas montrer le spectacle. Ce n’est pas ça que vous allez voir, on vous donne une idée de ce que vous allez voir. Je voulais générer l’envie.

Quel est votre dernier coup de cœur musical ?
Benjamin Clementine que j’adore. C’est celui dont la voix récemment m’a le plus « Wow », ça me fait partir.
Il y a aussi Selah Sue.

La comédie musicale que vous préférez ?
Billy Elliot, The Musical et Hamilton que j’ai vus récemment à New York et que j’ai adoré. Avant c’était Billy Elliot. Je répondais toujours Billy Elliot. Maintenant je dis Billy Elliot et Hamilton.

En français ?
La dernière que j’ai vu et que j’ai beaucoup aimé, mais ce n’était pas en Français, c’est Singin’ in the rain au Châtelet. Je préfère, en fait, ce qui est anglo-saxon.

INTERVIEW Nicolas Motet

 

Selfie polaroid de Nicolas Motet exclu #UsofParis
Selfie polaroid de Nicolas Motet exclu #UsofParis

 

USofParis/Joan : Tu as été découvert dans The Voice Kids, tu as eu beaucoup de propositions après ?
Nicolas Motet : Après The Voice Kids, j’ai eu la chance de faire une émission sur Disney Channel, Disney Talents, qui était chorégraphiée par Kamel Ouali. C’était une très bonne expérience et après cette émission c’est là qu’il y a eu Oliver Twist.

Pourquoi as-tu dit oui ?
Quand j’ai entendu la toute première chanson Ce qu’il faut faire, c’était juste au piano, il y avait les paroles écrites sur un post-it que j’ai appris comme ça. On m’avait demandé de l’apprendre très rapidement, sur le coup. Et tout de suite, quand je suis sorti je me suis dit « Wow ! ». En fait, la première fois que j’ai entendu la chanson, Shay le compositeur m’a appelé et m’a demandé de venir pour chanter. On était juste tous les deux. Il m’a filmé en train de la chanter mais je ne savais pas du tout pour quoi c’était. C’est après qu’on m’a demandé de revenir pour la chanter devant les casteurs. Par la suite, quand j’ai découvert le projet en intégralité je n’ai pas regretté une seconde.

Tu as le rôle-titre, c’est ton premier grand rôle, ce n’est pas trop stressant ?
Sachant que je suis le plus jeune, j’ai encore tout à apprendre. Je suis entouré d’une troupe qui a un talent incroyable et qui a beaucoup d’expérience. Ils sont vraiment là pour moi, m’aident beaucoup et s’assurent que je ne stresse pas trop. Il y a le stress du rôle-titre, mais entouré d’une troupe comme ça je sais que tout ira bien.

D’où te vient cette envie de chanter ?
A partir du moment où j’ai su marcher, j’étais déjà en train de danser. On a des vidéos de moi prises avec une vieille caméra où je chante et  danse dans le salon. Ma mère pensait que c’était juste quelque chose comme ça. On m’a inscrit à un club de sport, car on pensait que c’est ce qu’il me fallait. Mais ça ne collait pas. Je leur ai dit qu’il ne m’avait pas demandé ce que moi je voulais faire, et c’est là qu’une amie a proposé à ma mère une école de comédie musicale. Je me suis inscrit, j’ai fait mon tout premier stage à 8 ans et j’ai tout de suite accroché, j’ai adoré et j’ai continué.

Quand le spectacle va commencer en septembre, tu vas être pas mal exposé, tu appréhendes ce moment ?
Ca va me faire bizarre ! Mais bon dans la rue je suis enveloppé dans des dizaines de couches pour ne pas tomber malade. Pour le moment, cela m’est arrivé une fois.

Quel est ton dernier coup de cœur musical ?
L’album de Troye Sivan que j’ai beaucoup aimé.

La comédie musicale que tu préfères ?
J’ai toujours toujours aimé Cats.

Tu joues avec Prisca Demarez, qui tient le premier rôle à Mogador…
Oui ! Je l’ai vue en plus et c’était génial !

Et si je te demande une comédie musicale française ?
Starmania.

Interviews by Joan

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OLIVER TWIST, le musical 

à partir du 23 septembre 2016

à la Salle Gaveau
45-47 Rue La Boétie
75008 Paris

Mise en scène par Ladislas Chollat

Produit par Sistabro Production

Pour plus d’infos et réserver vos places : www.olivertwist-lemusical.fr

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Elise Noiraud : faire de sa propre expérience une réalité pour tous #interview

Nous avons rencontré Élise Noiraud, auteure et interprète de Pour que tu m’aimes encore, à la sortie de son spectacle, joué jusqu’au 25 juin, à la Comédie de Paris. Chevelure bouclée et large sourire, la jeune femme a l’écriture fine et de l’énergie à revendre.

selfie exclu pour USofparis
selfie exclu pour USofparis

INTERVIEW

 

USofParis : Dans ton spectacle, on est émus, parfois aux larmes, mais on rit également beaucoup. Dans quelle catégorie devons nous le mettre ?
Élise Noiraud : C’est un seul en scène, avec un texte de théâtre. Ce n’est pas un one woman show comique, avec une blague à chaque réplique. Il jongle entre l’humour et l’émotion, avec parfois quelques répliques noires. C’est important de mêler les genres, je travaille sur comment l’intime rejoint l’universalité. Ça ne peut pas être que triste ou que comique. Je veux que le texte fasse effet de miroir à la réalité de tous.

Quelle est la part de vérité dans cette histoire ?
Tout est vrai et faux en même temps. Les personnages et les situations viennent de ma vie, mais tout est circonscrit pour qu’ils deviennent de la fiction. La prof de sport existe, par exemple, mais elle n’avait pas le même nom et n’avait pas réellement ce comportement. Je ne cherche pas à coller au réel, mais à donner une sensation de réel.
C’est jubilatoire de faire ce spectacle. Je m’amuse, ce n’est jamais douloureux pour moi. Les comédiens qui souffrent sur scène parce qu’ils parlent d’eux-mêmes de façon très introspective, c’est pénible à regarder.

Les femmes dans l’humour sont de plus en plus nombreuses. Elles osent se lancer sur scène. Que se passerait-il si elles devenaient majoritaires ?
Je ne sais pas. Je ne suis pas sûre que ça change quelque chose. C’est un texte et la façon de l’interpréter qui font le spectacle, plus que le sexe de la personne qui le joue.

Elise Noiraud comédienne auteure metteure en scène spectacle Pour que tu m aimes encore seule en scène comédie de paris interview humour photo exclu usofparis blog

Quel est ton entraînement pour avoir une telle forme sur scène ?
C’est effectivement très sportif. Au début, j’ai eu un peu de mal. J’étais épuisée. Mon sport, c’est le théâtre. Je bois beaucoup d’eau et je fais attention à ce que je mange. Je ne suis pas très sportive mais j’aimerais m’y remettre. Désolée, je n’ai pas d’autres conseils forme pour les lecteurs ! Mais on peut parler cheveux et maquillage si tu veux !

Que dit ta famille de se voir racontée dans tes spectacles ?
Elle sait que c’est du théâtre et de la fiction. Elle ne le prend pas mal du tout. Ce n’est pas violent, j’essaie de retranscrire l’expérience de grandir. Mais il évident qu’il faut passer des barrières quand on fait des trucs un peu autobiographiques, sinon, tu restes toujours un peu frileux. C’est compliqué d’être l’enfant de quelqu’un. Ici, l’ado ne critique pas sa mère, elle ne la juge jamais. Elle veut juste sortir de sa bulle familiale.

Ton spectacle est la suite de La Banane Américaine, il faut s’attendre à un troisième spectacle ?
Pour que tu m’aimes encore ne succède pas exactement à La Banane Américaine. C’est une suite mais la démarche d’écriture est différente. On peut voir les deux spectacles indépendamment l’un de l’autre.
Cela dit, plus je joue, plus j’imagine une suite. Mais j’ai d’autres projets en parallèle. Je joue actuellement une adaptation des Comtes du chat perché, de Marcel Aymé, au Théâtre Lucernaire (jusqu’au 29 mai, NDLR) et j’ai envie de créer des spectacles, de faire de la mise en scène. Il faudra donc être un peu patient.

Interview réalisée par Joël Clergiot

Pour que tu m'aimes encore Elise Noiraud Comédie de paris avis critique théâtre spectacle humour seul en scène affihe Blog United States of paris
Pour que tu m’aimes encore
de et par Élise Noiraud

Du mardi au samedi à 19h30

à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 Paris

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Festival Perspectives 2016 : un week-end culturel à Sarrebruck

Pour un bain de spectacles vivants (théâtre, danse, musique) la destination de Sarrebruck (Allemagne) n’est, à première vue, pas une évidence, y compris pour nous.
Et pourtant, on s’est frotté ce week-end à la programmation attrayante, l’ambiance décontractée et l’accueil hors pair du festival (transfrontalier franco-allemand) Perspectives.

Eglise Ludwigskirche
Eglise Ludwigskirche

A moins de 2 heures de Paris
Marre de l’agitation urbaine ?
Envie de prendre l’air mais sans forcément sacrifier une part plus ou moins large de culture ?
La liaison directe TGV Paris/Sarrebruck offre un plein confort pour participer à ce rendez-vous à visage humain.
On a été séduit dès notre descente de train. !

May all your dreams come true street art graffiti Saarbrücken Sarrebruck tourisme festival Perspectives photo usofparis blog

Aucun spectateur exclu
La programmation de ce festival qui se tient le mois de mai à Sarrebruck, capitale du Land Sarre, accueille aussi bien Allemands que Français et pour cause : les formes sans parole sont privilégiées et, dans les autres cas, la traduction est intégrée au spectacle sinon, les sous-titrages sont nos meilleurs alliés.
Pas besoin de pratiquer l’allemand pour s’en sortir que ce soit dans la ville et encore mieux sur les sites du festival : les équipes d’accueil sont bilingues.

Preljocaj, Housse de Racket, cirque miniature…
L’intérêt de ce rendez-vous est d’offrir une série des spectacles variés, réjouissants et festifs.

LEO
LEO

De l’acrobatie pure : on a aimé Il n’est pas encore minuit… de la Compagnie XY, vu à la Villette et présenté ici. L’artiste Tobias Wegner nous a impressionnés par son jeu d’illusions et de perspectives dans son solo LEO qui a fait le tour du monde.
L’œil s’amuse tour à tour de la réalité du plateau et de la fiction vidéo. Le solo ne sombre pas pour autant pendant cette heure intense au cours de laquelle : danse, contorsions, dessins, vidéo animée viennent enthousiasmer petits et grands. Un spectacle qui nous a fait retraverser la frontière, car se jouant à Sarreguemines.

Roméo et Juliette par le Ballet Angelin Preljocaj création en 1996 salut des 23 danseurs festival Perspectives 2016 Sarrebruck Saarbrücken photo usofparis blog

Roméo et Juliette par le Ballet Angelin Preljocaj création en 1996 salut danseurs Redi Shtylla Viriginie Caussin festival Perspectives 2016 Sarrebruck Saarbrücken photo usofparis blog

Du spectacle culte : Angelin Preljocaj qui fête ses 30 ans de créations cette année et les 20 ans du ballet Roméo et Juliette présenté pour la première fois en Allemagne. Émerveillement avec cette histoire d’amour folle d’une sensualité inouïe. Marion Brando comme ressuscité sur scène par la carrure de l’interprète de Roméo et son débardeur qui dissimule peu de sa musculature.
23 interprètes composent les tableaux narratifs de cette fiction qui a retrouvé une pleine intensité grâce au talent du chorégraphe.

Etienne Manceau spectacle VU compagnie Sacékripa solo pour un manipulateur d objets usuels Festival Perspectives 2016 Sarrebruck Saarbrücken allemagne photo usofparis blog

Du grand bluff : VU nous emporte dans un théâtre de petits riens en nous captant l’attention de manière incroyable. Le résumé ne laisse pas percevoir ce qui va se tramer sous chapiteau. L’arrivée même d’Etienne Manceau est inhabituelle. Un couple d’amoureux se prend à sursauter à la vue de l’artiste arrivé discrètement derrière eux.
Ce personnage silencieux et qui compte une gamme très limitée de sourires nous emporte avec son univers d’une minutie décomplexée. Et qu’il est long le temps pour cet homme de se servir un thé, d’y plonger un sucre. Tout simplement parce qu’il ne fait rien comme les autres. Il tape du poing sur la table pour faire tomber une cuillère dans une tasse et que dire de la catapulte pince-ongle pour sucrer son breuvage ? On pourrait devenir fou. On rit avec délice.
Plus maniaque que ce garçon c’est impossible. Plus reconnaissant aussi. Il fait appel à la participation d’un(e) spectateur-trice qui a bien du mérite à répondre aux exigences du manipulateur.

E Werk
E Werk

Décors originaux
Perspectives réserve aussi de vraies surprises en terme de lieux de spectacles, aux côtés des salles de spectacle et autres chapiteaux.
Roméo et Juliette a eu comme écrin pendant 3 jours une ancienne usine électrique, E Werk.

Housse de Racket live
Housse de Racket live

Housse de Racket, Minuit et les autres artistes musicaux se succèdent à quelques mètres de là, dans un ancien magasin de cette zone commerciale : surprenant et spacieux avec sa terrasse cachée (prenez le long couloir à côté du bar).

Mais l’un des cadres les plus déroutants sera sans nul doute un ancien garage Citroën. Il accueillera la Hate Radio, cette reconstruction d’un studio radio à l’époque du génocide rwandais. Les contraintes de tournée du spectacle ont fait que, par manque de temps pour la réception des décors, l’alternative était de trouver un lieu qui pourrait s’adapter à la proposition théâtrale du metteur en scène et auteur Milo Rau.
La partie vitrée de l’ancien bureau-accueil du garage accueillera le studio d’enregistrement alors que les voitures laisseront place au gradin des spectateurs.

De bonnes raisons pour sortir du centre-ville, de filer avec son vélo et découvrir les alentours.

https://www.unitedstatesofparis.com/rainforest-festival-2016-fontainebleau-concert-ibeyi-concours-musique/

le festival Perspectives 2016 se poursuit jusqu’au 21 mai !
Toutes les infos sur le site : www.festival-perspectives.de

Merci à Marion, Hannah pour leur disponibilité et à leur accueil et merci aux Inrocks de nous avoir fait connaître le festival !

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Ancien malade aux hôpitaux de Paris au Théâtre de l’Atelier : hilarant !

Fabrice Luchini affiche complet (encore) en ce début d’année ? Vous êtes inconsolables comme nous ? Courrez au Théâtre de l’Atelier pour découvrir un autre performeur aussi talentueux, Olivier Saladin, porté par un texte, celui de Daniel Pennac, aussi intelligent et évocateur que les oeuvres de Beaudelaire, Molière ou Labiche.
Degré de déception possible ? Proche de zéro. La preuve : le spectacle est à nouveau à l’affiche à partir du 4 mai.

Affiche Ancien malade des hôpitaux de paris de Daniel Pennac avec Olivier Saladin mise en scène Benjamin Guillard Théâtre de l Atelier Paris nomination Molières 2016 seul en scène

Étudiant en médecine, médecin, professeur ou bien sommité de la rotule ou de l’hypothalamus.
Venez donc rire de vos petits travers, de vos tracas de la vie en blouse blanche et du plus improbable cas jamais inventé – que vous ne rencontrerez jamais, enfin on vous le souhaite !

Hypocondriaque, malade occasionnel, froussard du bloc opératoire, adepte du bio ou du végétalisme, découvrez l’arrière décor, les coulisses d’un service hospitalier en pleine ébullition autour d’un patient. Les documentaires à sensations type M6 ou Envoyé Spécial n’auront jamais été aussi proches de la réalité crue, hilarante et un chouïa caricaturale.

Avouons qu’on n’aimerait pas trop tomber dans les mains de Gérard Galvan. Il se démène comme il peut, on ne peut le nier. Mais ce n’est pas un éveillé du diagnostic irréprochable. Et c’est bien à cause de ce détail que tout va déraper.

“Les cons ! Ils ont foutu le feu au paradis”
Le récit porté par le seul comédien incarnant une bonne douzaine de personnages est mené à tombeau ouvert. C’est détonnant, satyrique, relevé et brillamment écrit.

Daniel-Pennac-écrivain-auteur-pièce-Ancien-malade-des-hôpitaux-de-Paris-mise-en-scène-Benjamin-Guillard-au-Théâtre-de-l-Atelier-rencontre-blogueurs-photo-by-United-States-of-Paris-blog

Daniel Pennac, rencontré juste avant le spectacle, avoue sa passion pour la carte de visite à rallonge des médecins. D’où son envie de détourner de manière originale cette propension de ce corps de métier à ne pas lésiner sur la longueur des spécialités de chacun. “Les médecins ont des cartes de visite merveilleuses : ancien interne de… chirurgien en… spécialiste en…
Mais il avoue que c’est certainement la rencontre d’un hypocondriaque qui lui a donné l’idée de cette nouvelle adaptée en pièce de théâtre. “Le corps est romanesque, il nous fait des surprises à longueur de notre vie“.

Olivier-Saladin-comédien-pièce-Ancien-malade-des-hôpitaux-de-Paris-de-Daniel-Pennac-au-Théâtre-de-l-Atelier-avec-Olivier-Saladin-rencontre-blogueurs-photo-by-United-States-of-Paris-blog

Et l’auteur ne cache pas son plaisir de voir son texte ainsi incarné sur scène par Olivier Saladin, ancien membre des Deschiens dont Pennac était un inconditionnel. “La première fois que j’ai vu le spectacle, le public riait, et moi aussi“. Avant de rajouter : “On en a plein les yeux avec Olivier. Il avoue quelques minutes : “j’aurais aimé le jouer, mais je n’ai plus la condition physique pour.

Olivier Saladin a droit à des échanges amusants en sortant de scène et peut débuter une collection : “pas mal de médecins me donnent maintenant leur carte !

Carte de visite de Daniel Pennac
Carte de visite de Daniel Pennac

Saladin VS Luchini, les plus :
– Votre porte-feuille vous dira merci de ne pas avoir craqué pour les Poésies de Luchini à 60€ la 1ère catégorie.
Ancien Malade c’est 1h15 – applaudissement non compris – d’un rythme intense. 1h50 de Poésie ? forcément, à un moment ou un autre, ça fait bailler.

Ancien malade aux hôpitaux de Paris
de Daniel Pennac
mise en scène : Benjamin Guillard
avec : Olivier Saladin

au Théâtre de l’Atelier
1, Place Charles Dullin
75018 PARIS

au mardi au samedi à 21h
matinée le dimanche à 15h

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Love Circus aux Folies Bergère : euphorie générale ! #reprise 2016

Les Folies Bergère vibrent à nouveau avec passion, musique et acrobaties. Retour de la comédie musicale sexy, culte et emballante, Love Circus, pour une nouvelle série de grandes et belles soirées uniques en leur genre jusqu’au 12 juin 2016.

On avait volontairement très peu lu, pour garder toute la saveur de la surprise.  On est allé voir Love Circus avec, il faut bien le dire, un léger a priori. On s’est fait cueillir comme des roses, ce samedi soir. Et on aime ça !

Simon Heulle et Lola Cès
Simon Heulle et Lola Cès

Dès la première chanson, Les histoires d’a (Rita Mitsouko) l’adhésion est entière. La troupe de Love Circus offre un panel vocal étendu et une harmonie réjouissante – très bon équilibre entre chaque personnage et artiste.

Des jumelles, un fantôme, un lanceur de couteaux, un trublion, des danseuses…
Tout ce petit monde s’active dans cet établissement depuis plusieurs années. Certaines y sont même nées.
L’amour semble être la préoccupation de chacun : perdu pour l’un, contrarié pour un autre, impossible pour la plupart.
Le retour de la 3e sœur va aussi bien enthousiasmer les cœurs que les malmener.

La bonne humeur et le rire ne sont, pour autant, pas sacrifiés.
Le livret crée une histoire fantasmée autour des Folies Bergères que l’on aimerait réelle.
Le récit est mené avec joie et complicité par les jumelles et leur ami dévoué. On aime les petits apartés rocambolesques de la troupe et les aléas comiques qui jalonnent l’histoire.

La Troupe de Love Circus la comédie musicale Les Folies Bergère avec Vincent Heden Fanny Fourquez Lola Cès Sofia Mountassir Flo Malley salut avec ballons photo scène usofparis blog

Côté musique, Love Circus est allé piocher sa setlist dans la chanson française (Piaf, Niagara, Guesh Patti, Gilbert Bécaud…) mais aussi les tubes internationaux (Britney Spears, Lady Marmelade…).
La troupe propose des tableaux musicaux vraiment originaux et dévoilant une émotion que l’on n’attendait pas. Le solo mi-homme mi-femme sur Les moulins de mon cœur s’avère délicat et sensuel. La reprise de I will always love you est d’une puissance que n’aurait pas reniée Whitney Houston. Etienne, Etienne de Guesch Patti est encore plus torride que l’original. Mais il y aussi cette reprise de Zou Bisou Bisou totalement décalée et comique à souhait.
Et émotion forte avec Kiss portée par 2 duos d’amoureux, en hommage à Prince. Poils irisés pour tout le monde !

David Girard
David Girard

Côté cirque, ça voltige pas mal. A noter que, pour une fois, ce ne sont que des hommes qui jouent les acrobates et les faire-valoir visuels. Un gros coup de cœur pour l’acrobate au trampoline qui offre des séquences spectaculaires avec des réceptions en hauteur bluffantes.
On n’oubliera pas non plus les numéros de la barre chinoise et aussi le numéro sensuel en porté sur les mains.

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Ce qui est sûr c’est que la troupe de Love Circus finit sans exception la soirée avec un standing ovation du public. Alors on ne peut que vous inviter à passer un moment de bonheur musical avec ces artistes.

La Troupe de Love Circus la comédie musicale Les Folies Bergère avec Vincent Heden Fanny Fourquez Lola Cès Sofia Mountassir Flo Malley standing ovation photo scène usofparis blog

Love Circus, la comédie musicale

du mercredi au samedi à 20h
le dimanche à 16h

jusqu’au 12 juin 2016

aux Folies Bergère
32, Rue Richet
75009 Paris

Avertissement : Pensez à manger avant le spectacle, Il n’y a pas grand’chose à vous mettre sous la dent au bar à l’entracte.
Et amis fumeurs, prenez une grosse bouffer en arrivant, toute sortie est interdite, même pendant l’entracte.
Du rarement vu pour un show d’un si bon niveau !

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Olivier Giraud – HOW TO BECOME PARISIAN IN ONE HOUR? au Petit St-Martin

On ne compte plus les saisons depuis que  How to become Parisian in one hour ? (Comment devenir Parisien en une heure?) est à l’affiche à Paris. Le one man show délirant mené avec brio par Olivier Giraud fait le bonheur des touristes éperdus entre resto gastronomique, French Cancan et city tour en car climatisé.
Paris n’étant pas New York, la ville n’offre que peu de réjouissances pour les anglo-saxons.
Et pourtant, il y une alternative aux attrape-gogo, le one-man-show d’un Frenchie, en anglais dans le texte pour une série de prolongations jusqu’en 2017 du Petit St-Martin au Théâtre des Nouveautés.

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Pendant plus d’une heure de spectacle, le vrai visage des Parisiens apparaît. Tour à tour arrogants, impatients, râleurs et injurieux – ça fait notre charme ! – ces hommes et ces femmes sont au final attendrissants dans leur rapport à l’autre.

Rencontré à sa sortie de scène après une séance photo avec les spectateurs, la moue boudeuse du Frenchie, Olivier ne cache pas que la première de la saison a été très stressante.
La pression retombée depuis, il savoure d’avoir une salle quasi pleine chaque soir.

INTERVIEW

Qu’est-ce qui change cette année ?
C’est mon premier spectacle. Je me suis limite formé sur scène. il a donc a beaucoup évolué. Il y a plus d’interaction avec le public, plus d’improvisation aussi.
Et pas mal de blagues en plus.
Il faut dire que grâce aux cartes laissées en fin de spectacle, il y a aussi beaucoup de spectateurs qui me donnent des idées. On me fait même des débriefs.

La réaction la plus amusante?
Une Thaïwanaise a pleuré quand elle a reçu le diplôme de Parisienne (à la fin du spectacle un spectateur est invité à monter sur scène pour interpréter un Parisien)
Elle pensait que c’était vraiment officiel. Avec le public, nous étions morts de rire. Et elle ne comprenait pas pourquoi tout le monde riait. Elle recevait le diplôme, comme si c’était un doctorat.

Un message touchant après le spectacle ?
Celui d’une Américaine, il y a 3 semaines. Elle a appris la veille du spectacle que son mari venait de décéder.
Elle avait acheté sa place et était à Paris. Ne pouvant rentrer aux Etats-Unis, elle a décidé de venir.
En sortant de la salle, cette spectatrice m’est tombée dans les bras. Elle pleurait. Je ne comprenais pas ce qui lui arrivait.
Et elle m’explique qu’elle venait de perdre son mari et que je l’avais fait sourire.

Quel est ton public ?
Beaucoup d’expatriés Américains, Canadiens, Anglais qui travaillent à Paris. Des Français bien sûr. (il n’est pas nécessaire d’avoir un excellent niveau d’anglais pour comprendre)
Et puis des touristes.

Quelle est la provenance la plus improbable que tu aies reçu, à part ce soir et l’Ouzbékistan?
Pas plus tard qu’hier, la Corée du Nord. Je me suis demandé si le spectateur ne s’était pas échappé.
J’ai dit “Hello” Et le problème, c’est que tout le monde était mort de rire.
C’était horrible, je me mettais à sa place.

La suite ?
Un livre, pas en Français. En Anglais, en japonais, je le ferai traduire. Ce sera un guide de survie qui te tutoie.
Dans le métro, je vais décrire tout ce qui peut arriver à un étranger.
Il faut quand même attendre un an pour que je l’écrive.

Ton pire souvenir de Frenchie à l’étranger?
Les États-Unis. Les Américains ne font pas d’effort de compréhension.
Si bien que je n’ai jamais pu commander une Budweiser. Ma prononciation était surement approximative.
Je me commandais une Corona à la place!

HOW TO BECOME PARISIAN IN ONE HOUR?
d’Olivier Giraud

au Théâtre du Petit St-Martin
du 29 juin au 27 août 2016

Reprise au Théâtre des Nouveautés
à partir du 24 septembre et jusqu’en août 2017

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Romance sauvage à Avignon : l’amour toujours plus fort avec les Épis Noirs

Une Romance Sauvage comme celle des Épis Noirs, on en voudrait une dose au moins une fois pour semaine. Sur la scène du Théâtre du Chêne Noir à Avignon : ça sautille, ça hurle, ça chante. Un couple s’aime, s’adore à la déraison, se trompe, se quitte dans un cocktail délirant de rires, de bons mots et d’émotions pures. Ivresse de l’amour et fantaisie musicale : un pur régal !

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Pierre Lericq, formidable conteur et séducteur devant l’éternel, adolescent passionné par l’amour, nous revient avec sa plus fidèle partenaire, Manon Anderson, la fausse ingénue, Manon l’intrépide, Manon yeux de biche au cœur débordant, mais surtout Manon et son tambour… Quelle folie !
Dès les premières minutes du spectacle, on retrouve l’esprit du fantastique Flon Flon, le spectacle culte des Epis Noirs – repris cet été à Avignon. La voix suave de Pierre et la folie de Manon n’y sont pas pour rien.

A son habitude, Pierre armé de sa guitare, costume noir et chemise blanche, plante le décor, joue sur les mots et présente les personnages. Malgré l’annonce du mariage imminent des deux protagonistes, on sent bien qu’il va y avoir des péripéties. Ne serait-ce que parce que le spectacle dure 1h15.
Les références au paradis perdu, à la pomme et au serpent, dans la première chanson va vite donner raison à notre intuition.

“Mon corps défendant
Dans cette histoire d’amour intemporelle, pas de téléphone portable, ni de mail. Les “je t’aime plus, je te quitte” s’expriment en lettres manuscrites accompagnées d’une jolie enveloppe rose, avec des post-scriptum qui mériteraient de leur casser la gueule. Ça fait mal. La jolie Manon morfle alors que Pierre fait le pan avec une autre. Après l’amour, le désespoir et la haine : pour notre plus grand bonheur.
Et c’est terrible de rire au dépend d’un cœur brisé, de s’amuser du très mauvais esprit d’un jouisseur de la vie comme Pierre. Il ne mériterait même pas que l’on s’attarde sur lui… Et pourtant

Les chansons qui accompagnent ce récit sont de vraies pépites chargées de poésie, de décadences parfois et d’un parfait talent d’écriture.  Le spectacle a un rythme infernal, on n’a d’yeux que pour ce duo; d’un bout à bout de la soirée.
Dans cette Romance Sauvage, rien n’est tout à fait dramatique, rien n’est tout à fait sérieux, mais la larme peut pointer facilement au coin d’un œil, voire deux.

selfie exclu en loge
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INTERVIEW dans la loge des ÉPIS NOIRS !

UsofParis : Manon, tu reviens aux Épis Noirs, après 5 ans d’absence. Tu avais besoin de cette pause pour retrouver l’énergie ?
Manon : Je pense que c’est toujours bien de partir. On ne pensait pas spécialement recommencer ensemble. Il s’est avéré que l’on s’est retrouvé. On s’était dit « on s’arrête là » et puis je suis allée faire ma route. Ça fait du bien de pouvoir aller travailler avec d’autres gens. J’ai travaillé pas mal avec des chorégraphes, beaucoup en danse et du théâtre. J’avais toujours travaillé avec Pierre et travailler avec d’autres gens c’était très enrichissant. Et je suis donc plus riche en revenant.

Comment se sont faites les retrouvailles ?
Manon : C’était pour le film Festin, Pierre m’a proposé de venir jouer un rôle. Il y avait douze femmes. Il s’est dit qu’il ne pouvait pas ne pas me demander. Les retrouvailles se sont passées tout doucement.

Vous retrouver pour Romance Sauvage, c’est comme au premier jour, c’est le même plaisir ?
Pierre : C’est le même plaisir et même plus, d’ailleurs. Il y a plus de plaisir parce qu’il y a moins d’égo, on se connaît. Donc on est là pour défendre un spectacle. On est moins sur nous-mêmes. On est là tous les deux pour que le spectacle se passe bien. Ça ne veut pas dire qu’avant on ne l’était pas mais je pense que j’étais plus soucieux d’une reconnaissance. J’étais plus tendu. Maintenant, on fait un spectacle pour dire ce qu’on a à dire. Et après ça plait ou ça ne plait pas, on est moins là-dessus, sur une tension. On se laisse une part plus importante pour jouer vraiment ensemble.

Trois adjectifs pour décrire votre partenaire de jeu ?
Manon : Myope…
C’est pas vrai ?
Pierre : Non c’est pas vrai ! 🙂
Manon : Créatif… généreux… dans sa création. Par exemple, pour ses douze femmes il a quand même écrit douze solos.
Et euh… Mégalo… non, pas du tout… 🙂
Manon : Féministe
Pierre : Généreuse… entière et puis idéaliste.

Avez-vous une anecdote de scène avec les Épis noirs, un ratage…?
Manon : Nous avons joué pour EDF et nous avons eu une coupure d’électricité… Le responsable n’en revenait pas. C’était dans une salle dans Paris où ils avaient fait venir tous les gens d’EDF. Et là une coupure d’électricité pendant le spectacle. On a joué 5 minutes sans électricité et on a attendu que ça passe. Et c’est revenu !

Qu’est-ce qu’il a de plus que les autres ce spectacle, Romance Sauvage ?
Manon : Il va vraiment à l’essentiel et on a une énergie décuplée même si on n’est pas autant sur scène que pour Flon Flon, on est que 2.
Comment c’est possible ?
Manon : On remplit autant la scène que si on est six. Comme si on était à l’Olympia.
Pierre : C’est comme si c’était un renouveau pour moi. On revisite tous les Épis noirs parce que c’est le fait d’être à deux. C’est vraiment quelque chose de différent. Quelque chose qui est plus. Je ne sais pas si c’est plus car on est quand même moins… C’est un plus d’être moins !

Qu’est-ce qui fait que la chanson A mon corps défendant soit si particulière, qu’elle soit reprise dans ce spectacle ?
Manon : C’est une belle chanson pour une femme, pour la liberté.

J’ai l’impression de retrouver toujours un peu le même Pierre sur scène : expansif, excessif.
Pierre : Oui. Il en fait toujours trop, c’est une sorte de Don Quichotte. C’est mon clown. On garde son clown toute sa vie, je crois. C’est celui qui vient, qu’on travaille, qu’on essaye d’amener dans d’autres situations. On a toujours le même clown, en tout cas dans notre travail à nous. Mais je pourrais très bien jouer dans Hamlet.

Quel personnage ?
Pierre : Hamlet ! 🙂

Il y a quelque chose d’adolescent dans ce personnage, jeune amoureux fougueux, irréfléchi.
Pierre : C’est un personnage qui est très enfant. Il y a de ça. Et puis c’est très romantique, dans le sens du romantisme ! C’est un peu Nerval : il ne voit pas les échelons. Ou il est tout en haut, ou il se casse la gueule.

Pourquoi il n’envoie pas un texto à la place d’une lettre pour rompre ?
Pierre : Parce qu’il trouve que c’est plus courageux peut-être. Le texto c’est vraiment lâche. Au moins c’est écrit, à la plume… Lui, il le pense.

Et qu’en penses-tu ?
Pierre :  Que des fois on est tous un peu lâche. Mais non, généralement, je vais voir les gens. J’essaye d’affronter le plus possible mes démons

Comment garde-t-on l’énergie pour remonter sur scène chaque soir ?
Pierre : C’est pareil. C’est une sorte d’enfance ou d’adolescence qui remonte, du romantisme. Donc c’est la passion, puis on monte sur scène et on n’a pas envie de retrouver ça mais de jouer avec cet enfant-là. C’est ça je crois, on joue avec notre enfant.

Interview réalisée par Alexandre

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Romance Sauvage

par Les Épis Noirs

au Théâtre le Chêne Noir
à Avignon

en alternance avec Flon-Flon !

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Pour que tu m’aimes encore : irrésistible Elise Noiraud !

Pour que tu m’aimes encore est, pour beaucoup d’entre nous, une chanson d’adolescent(e) puissante et qui n’a pas perdu de son efficacité musicale, voire émotionnelle, avec le temps. Un tube qui a célébré l’apogée francophone de Céline Dion dans les années 90.
Il faut compter maintenant sur Élise Noiraud, pour qui, la chanson devient un hymne de jeunesse, la sienne, contée avec brio sur la scène de la Comédie de Paris.

L’intitulé “seul(e) en scène, à défaut de one (wo)man show, peut parfois refroidir nos ardeurs de passionnés de spectacle.
Et pourtant, on aime aussi pleurer, être émus, entre deux éclats de rire.

Le spectacle d’Elise débute par une émission de radio, flash info et prise d’antenne d’une animatrice délurée. Lancement d’un concours au lot mirifique, c’est à ce moment précis que la toute jeune Élise, 13 ans, fait son entrée.

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Le conte de cette adolescente qui vit sa crise comme elle peut, tente de s’émanciper de sa mère trop présente, et trouve une oreille attentive en la personne de sa prof de sport, débute avec panache, pieds nus sur la scène.
Les personnages dialoguent entre eux avec, au choix un accessoire pour les différencier, mais sans effet de voix qui peut accabler.
Difficile de définir ce qu’Élise apporte à la transition entre chaque personnage, mais il est certain que c’est un patte personnelle assez inédite.

Pour que tu m’aimes encore : encore et encore

Tout est dans le débit, le ton ou le phrasé. L’histoire est limpide, aucune confusion possible dans cette galerie de personnalités aussi colorée que barrée.
Et on s’attache vite à cette mère qui a perdu toute crédibilité entre autorité et ado-friendly, et qui décide de se mettre à la peinture sur un coup de tête pour vivre un moment privilégié avec sa fille.
Car Élise, en plus d’être danseuse, d’écrire dans son journal, sait aussi peindre !

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Pour que tu m’aimes encore c’est l’école, les premières amours, la boum, les déconvenues et les petits espoirs : le tout dans un esprit très revival fin des années 90. Les spectateurs ado à cette époque ne manqueront pas de voir remonter beaucoup de souvenirs (très) personnels.

L’écriture d’Elise est fine, affûtée, sans concession pour ce qu’elle pouvait être, adolescente. Son interprétation aussi charmante que convaincante est un vrai tour de force qui emporte tout apriori.
On aime les 13 ans d’Elise, et l’on serait prêt à la suivre au lycée et à la fac ! L’histoire continue ?

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Pour que tu m’aimes encore

de et par Élise Noiraud

Du mardi au samedi à 19h30

Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 Paris

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CHRISTINE BERROU, depuis 1982 : comme un arbre dans l’antre du Théâtre du Gymnase

En ce samedi soir, je plonge dans le dédale du Petit Gymnase où Christine Berrou s’apprête à faire son entrée. On l’accueille comme Beyoncé, mais en mieux. Un moment présent de jouissances, une expérience fascinante.

J’entends d’abord une voix de fumeuse d’hélium.
Puis, je la vois. Habillée d’une robe bleue turquoise à papillons ! Je me dis : “quel étrange être humain !” Pour moi, le papillon est le symbole du cycle éternel de la transformation personnelle. Quand on voit un papillon, cela annonce un changement de conscience. Et là, Christine en avait un sur l’épaule et des dizaines sur son corps.

Photo by Michel Restany
Photo by Michel Restany

Christine alpague un spectateur. Je ris. Ça nettoie.

Christine : « Quand j’étais petite, je voulais déjà être humoriste. Je montais déjà mes spectacles quand j’avais 6 ans et l’autre jour, j’étais en train de me dire ma famille c’était comme même le meilleur public. Et parce que ma famille, c’est mon meilleur public je voudrais que ma famille ce soir ce soit vous ? Est-ce que vous voulez être ma famille ce soir ? »

Nous exprimons un “Oui” mitigé. Appréhension

Bienvenue chez moi, dans mon salon même si on a l’impression d’être plutôt dans une cave. Toi, Benoit tu feras mon petit frère. Tu vas en prendre plein la gueule. Ensuite, est ce qu’il y a des vieux ? {…} Est ce qu’il a une bipolaire parmi nous ?

Doudou Nounou, Papy, Mamie, Maman, Frérot, Tonton Fred et Cousine Sidonie ont peuplé ce spectacle conversationnel. Manque de pot, elle me choisit pour incarner sa cousine Sidonie. Je me suis pourtant fait toute petite et je ne suis pas au premier rang.

« A côté de toi, Tonton Fred, ma cousine Sidonie. Je la détestais. »

Et quand au papa de Christine, absent !

« Mon père n’était pas là, parce que mon père a toujours préféré regarder le foot à mon spectacle. Oui, je sais, c’est un enculé. Mon père, c’est un intellectuel. Il a toujours pensé qu’humoriste cela ne pouvait pas devenir un vrai métier. Pendant un moment, j’ai été journaliste pour lui faire plaisir et puis j’ai réalisé qu’un journaliste c’est un petit peu comme un arbre.
C’est à dire que pour faire un beau papier, à un moment donné, il doit se laisser abattre. Ça, c’est ce que l’on appelle une blague Télérama. »

Marie Bell, Jacques Bertin, la mort, Franck Ribery, Marie Antoinette, Stéphane Bern, les réfugiés, la première série de l’humanité mènent à Dieu et son prophète : la super héroïne Christine Berrou.

Christine : « Dieu, c’est un petit peu comme un arbre. Si vous lui posez des questions, il ne vous répondra pas.
Non Sidonie !
Il sera là pour vous accompagner dans la mort. … {…}
Je voudrais juste dire pour moi qu’un immigré c’est un petit peu comme un arbre c’est à dire quelles que soient ces racines la planète en a besoin.

Et maintenant, je vais vous dire pourquoi je suis pour l’immigration vous voulez savoir la vraie raison ou pas ? »

Je me revois lui dire haut et fort : Oui.

« Mon patron s’appelle Djamel. »

Photo by Michel Restany
Photo by Michel Restany

Incarnant la suffragette “du droit de la femme à s’incarner dans un prophète“, elle dégomme.

« Anthony, tu peux mettre une lumière style, je parle à Dieu. »

Je la revoie tel un visage de la piéta.
« Cher Dieu, je suis dans un spectacle et tout le monde s’en tape apparemment. Je t’écris pour postuler au poste de prophète qui est vacant.
Oui, je te tutoie parce qu’en on m’a dit qu’il était partout et moi je tutoie les gens qui m’ont vu faire pipi. {…}
Tu es partout donc tu as dû voir que j’étais pas irréprochable moi aussi j’ai pécho.”

Elle se reprend : “Et le péché c’est comme un arbre.
Bon, ok, j’ai pas été touchée par la grâce par contre j’ai été touchée par la matière grasse ?”

Christine Berrou : un arbre de l’humour

Christine manie majestueusement l’art de l’autodérision. Après deux ans de philosophie (elle a redoublé 2 fois sa Terminale), elle a fait le Conservatoire de musique. Faut voir Christine and The King jouer sa chanson « Oh la la, il est trois heures. ». Il faut la voir mettre en scène ces relations amoureuses dans une cuillère à soupe sur le piffe, faut la voir parler des relations entre hommes et femmes dans le camion de Fred et Jamie. Christine c’est pas sorcier, c’est comme un arbre.

Photo by Michel Restany
Photo by Michel Restany

Parler de sexe, c’est toujours avec une tonitruante réplique, ni trop ni pas assez, mais avec sensibilité.
« La sodomie c’est un mot déjà c’est un mot beaucoup plus joli que l’activité qu’il nomine. »

Je suis tétanisée. Christine le sens.
« Ah Sidonie, elle prend des notes »
Je ris.
« Est-ce que Sidonie prend des notes ? »
Sidonie (moi) : « Non ! »
En fait, je prenais bien des notes. Et non, je ne suis pas journaliste. J’ai menti comme un enfant.
« Ah sinon je t’aurais aimée beaucoup d’un coup. J’aurais trouvé une autre Sidonie.  Qu’est- ce que j’étais en train de dire, Sidonie ? »

Christine porte un regard tendre et bienveillant sur elle, sur sa famille – la vraie et l’adoptée : les spectateurs, son histoire et l’Histoire avec un grand H. Je suis sous le charme de ce bout d’humain qui, dans l’antre du Grand Gymnase, anime en moi un super pouvoir : le super héros que je suis.

Christine Berrou Théâtre du Gymnase humour avis critique théâtre spectacle One woman show Blog United States of Paris
L’humour c’est comme un arbre

L’arbre de la connaissance. Et se cache dans notre arbre intérieur notre authenticité. Et pour Christine, c’est cela notre super pouvoir. Christine a réussi un soir d’un samedi du 8 avril 2016, à me connecter à mon authentique : l’art de cultiver l’enfant en soi.

Sur le boulevard de Bonne Nouvelle, je me suis retournée, j’ai contemplé le théâtre du Gymnase et je lui ai dit : « Christine, tu m’as accueillie dans tes racines, l’antre du Gymnase et tu m’as souhaité bon vent après m’avoir embrassé à la sortie du spectacle. Je suis sortie par là où mon premier élan m’a conduit en début de soirée par la porte du Grand Gymnase. C’est sur cette scène que je viendrais te voir la prochaine « foi ».

Un spectacle initiatique à expérimenter au plus vite avec l’arbre Christine Berrou.

by La Baleine Quantique

Christine Berrou Théâtre du Gymnase humour théâtre avis critique spectacle One woman show Paris Photo de Michel Restany

Christine Berrou

Les vendredi et samedi à 20h

Théâtre du Gymnase
Studio
38, Boulevard Bonne Nouvelle
75010 Paris

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NELSON : l’incorrigible Chantal Ladesou au Théâtre de la Porte Saint-Martin #Reprise

Pas de personnage en demi-teinte pour la grande Chantal Ladesou de retour à Paris pour les dernières de Nelson à partir du 21 juin. Ce n’est rien moins qu’à une brillante avocate de barreau de Paris que la comédienne va donner ses traits, chaque soir, au Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Spectacle Chantal Ladesou comédienne à l'affiche de la pièce Nelson avec Armelle humour Théâtre Porte Saint-Martin photo by United States of Paris blog

Ladesou est incorrigible. Elle n’est jamais aussi loufoque que quand elle campe des personnages à caractère, aux épaules solides pour emporter la pleine adhésion du public.

Bien sûr que son personnage d’avocate est excessif comme cet acharnement systématique qu’elle a sur ses enfants – devenus adultes. Mais qu’est-ce que c’est hilarant !

Armée de ses Louboutin, Jacqueline Duvivier n’est donc pas une avocate à qui on la fait. Elle connaît toutes les ficelles qui régissent les rapports humains, quitte à soudoyer à bon escient.
Son mari (Thierry Samitier) lui, est effacé et empêtré dans une carrière de chanteur pathétique.
25 ans de mariage. Déjà ! Et deux enfants. Un garçon qui tente d’exister dans l’ombre de sa mère qui en impose en statut et en réparties. C’est pourtant de la fille que va venir le bouleversement le temps d’une soirée, d’un apéro précisément plus que d’un véritable dîner. La famille de carnivores va faire la rencontre d’une famille peace and love et végétalienne portée par la figure hystérique de la mère interprétée par Armelle.
Entre carottes et autres jus sans alcool, les esprits vont s’échauffer et rebondir d’une réplique à une autre, dans un rythme soutenu.

Chantal Ladesou avec le lapin Nelson pièce au Théâtre de la Porte Saint-Martin humour spectacle comédienne droits réservés

Les situations tiennent leur promesse de nous réserver des bonnes séries d’éclats de rire et pas seulement du côté des spectateurs. La preuve, ce mardi soir, Ladesou est prise d’un fou rire prolongé avec ses partenaires. Le rire particulier d’une spectatrice dans la salle devenant contagieux. Sans perdre le contrôle, la comédienne donnera tout ce qu’elle a en réserve pour en rajouter et tirer partie de cet écart.

Tu peux me tutoyer, mon chou”, “enchaîne Popole !
On est dans le boulevard sans porte qui claque mais où les quiproquos sont légions.
Les scènes cultes notamment avec cette Armelle, mère de famille bien rangée, ou encore avec une Ladesou lâchée dans un play-back incroyable ne sont pas prêtes de vous quitter et vous donneront un bon coup de fouet les jours de froid.

Il fallait bien, pas un mais deux metteurs en scène, pour canaliser toute l’énergie de la bête de scène Ladesou.

Chantal Ladesou Armelle pièce Nelson Eric Laugérias Thierry Samitier Clémence Ansault - Simon Jeannin Simon Larvaron Théâtre de la Porte Saint Martin photo by United States of Paris Blog

NELSON
avec Chantal Ladesou, Armelle, Eric Laugérias, Thierry Samitier, Clémence Ansault, Simon Jeannin, Simon Larvaron
pièce de Jean-Robert Charrier
mise en scène : Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé

Reprise exceptionnelle du 21 juin au 3 juillet 2016 #dernières

au Théâtre de la Porte Saint-Martin
18, boulevard Saint-Martin
75010 Paris

de mardi à vendredi 20h30
Samedi à 17h et 20h45

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