Coup d’envoi de la tournée Orpailleur avec deux dates à Paris : la Cigale dimanche et Le Trianon ce lundi.
Le chanteur Gaëtan Roussel est en concert cette fin d’année et en 2014.
21h – Entrée sur scène en douceur, presque sur la pointe des pieds, avec Face aux étoiles, la guitare sous le bras.
Gaetan Roussel prend le pouls du public qui l’attend.
Suit le premier single du nouvel album Orpailleur : Eolienne. Le chanteur débute sa mue, comme un caméléon, sous le feu des projecteurs.
Les couleurs projetées sur son crâne glabre nous le font redécouvrir à chaque chanson alors qu’il vient de quitter son instrument pour ne le retrouver qu’en fin de set.
Les créations lumières de ce niveau sont rares sur la scène de la chanson française.
Gaëtan sourit : “c’est mon premier Trianon et je suis très heureux !”, le public exulte – pour certains spectateurs dont ma voisine, c’est une première fois aussi.
Avec le titre Orpailleur, le chanteur devient rappeur. Etonnante aisance et groove naturel pour celui dont le répertoire a pris un virage ascensionnel après un premier album solo tendre et estival.
Nouvelle trouvaille scénique : un rideau blanc se lève, en plein milieu du show, devant la scène pour : Dis-moi encore que tu m’aimes.
Les titres qui suivent Poésie et We Will Be Strong trouvent les meilleurs atours, accompagnés d’images pop et d’effets visuels hypnotiques.
Ces deux titres prennent une tout autre saveur dans leur version live. Un bon moyen de malmener certaines critiques trouvant que le chanteur aurait perdu de son inspiration avec son second opus.
Le rideau retombe pour permettre la pleine communion entre l’artiste qui se rapproche du bord de scène et son public qui n’en revient pas d’autant d’effets.
Avcc Cha Cha Cha, Gaëtan brouille encore plus son image dans la lumière. Et Matrice opère une transe électro qui nous emmène vers les terres d’artistes internationaux tels que Depeche Mode.
On rêve, fantasme : Gaetan Roussel, le prochain dieu des stades ?
Ensuite, hommage au maître Bashung avec un J’envisage sous tension et captivant, offrant une relecture aussi bien fidèle que moderne de ce titre de 1982.
La transe reprend les esprits et les corps pour ne plus nous lâcher.
Les airs, la voix propre au groupe Louise Attaque semblent avoir définitivement pris la tangente.
Nouveau style, le chanteur chauffe la salle avec Inside Outside, qui joue de la ritournelle et de la répétition, un peu à la manière d’un “je monte le son” de Katerine.
Le titre n’en finit plus, les gouttes perlent sur le crâne lisse de l’artiste qui court la scène.
Help myself clôture la première partie du concert. On reprend notre souffle.
Simplicité charme et une nouvelle reprise : Road to nowhere du groupe culte Talking Heads.
On en oublierait presque l’original avec ce nouveau tempo – d’ailleurs ça fait combien de temps qu’on ne l’a pas écouté ?
Fin d’euphorie avec La Barbarie, il est temps de partager toutes les promesses de l’Orpailleur et du Gaëtan Roussel nouveau.
Gaëtan Roussel, Setlist @ Le Trianon Paris : Face aux étoiles > Eolienne > Orpailleur > Dis moi encore que tu m’aimes > Poésie > We Will Be Strong > Cha Cha Cha >Matrice > Clap Hands > Par dessus tes épaules > J’envisage (Alain Bashung cover) >Inside Outside >DYWD > Help Myself > Rappel 1 La Simplicité > Road to nowhere (Talking Heads cover) > La Barbarie