Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Nanouk de choisir le sujet : Parfait ou presque.
C’est la veille de cette publication que j’ai réalisé cette photo de scène. C’était au Divan du Monde, pour la nouvelle édition du Divan Japonais : une soirée débridée d’effeuillage avec des femmes et des hommes pour une parité presque parfaite.
Vient le tour de Kiki Béguin pour une recette de cuisine très originale. J’ai réussi à saisir toute l’énergie de cette performeuse burlesque.
Malheureusement la lumière LED – qui est assez incontrôlable – m’a laissé une trace noire à la verticale.
Le comble : c’est qu’elle ne me déplait pas cette légère “imperfection”. 😉
Le Sacre du Printemps en plein air, de nuit, avec l’Orchestre national de Lyon et la folie de la compagnie australienne Circa de retour en terres lyonnaises : on fonce direct !
Aux Nuits de Fourvière 2018, les 28 et 29 juin, le chef d’œuvre de Stravinksy ne sera exceptionnellement pas dansé mais acrobatique, aérien, sensuel.
Le Sacre du Printemps circus
Le plus excitant c’est que l’on ne sait rien de cette création qui est a éclos début avril en Australie.
Lyon, coproducteur du spectacle, est seulement la 2e étape d’une tournée qui s’annonce longue comme les autres envolées de la compagnie australienne.
Pour avoir vu deux précédents spectacles : Wunderkammer à Paris et Beyond dans un magic mirror à Lyon, Circa est une valeur sûre quand il s’agit de performance, force physique, dépassement de soi, le tout avec des pointes d’humour et de sensualité.
Circa émerveille, subjugue et se réinvente à chaque spectacle.
En plus du Sacre du Printemps, deux autres compositeurs, cette fois français, auront les honneurs d’une réinterprétation musclée. Berlioz et Ravel seront, à n’en point douter, aux anges comme nous, de là où ils seront fin juin.
CIRCA avec l’Orchestre national de Lyon Direction artistique Yaron Lifschitz
Le Sacre du Printemps(Igor Stravinsky) Les Nuits d’Eté(Hector Berlioz) Le Tombeau de Couperin(Maurice Ravel)
Je serai de retour à Lyon, le vendredi 29 juin pour célébrer le grand retour de Circa et passer une soirée à la belle étoile renversante.
Je vous propose de partager cette soirée en vous faisant gagner 2 invitations.
Pour participer au tirage au sort, remplissez vite le formulaire ci-dessous.
Messe totalement loufoque et physique à Bobino avec l’infatigable Cirque Alfonse. Acrobaties, sauts, portées, suspensions, prouesses en patins roulettes, derviches tourneurs en tricot, le tout en musique et en chansons : Tabarnak a une énergie communicative qui fait un bien fou.
Tabarnak : du muscle, du poil et de l’humour
Le muscle est la vertu première de cette incroyable épopée bucolique en terres québécoises. Aussi le poil, de barbe, très représenté dans la troupe. Dans la première partie du spectacle, la troupe ne se sert que de son corps pour partager sa folie. Du tricot sage et collectif en attendant les spectateurs, on passe vite à une tornade qui pousse les bancs et fait grimper le vitrail dans les cintres de Bobino.
Les 6 gaillards et ladys qui allient physique, dextérité et foi absolue non en Dieu – encore que – mais en leurs partenaires nous propulsent dans leur joyeux bordel.
Ils défrisent les tours de patins à roulettes en concevant une chorégraphie spectaculaire. Le numéro des sangles par Nikolas est aussi un moment fort comme les portées qui doivent malmener les corps tant la charge est importante par moment. Imaginez tenir en équilibre 2 personnes debout sur vos épaules.
Au côté des athlètes, 3 musiciens-chanteurs (Josie, David et Guillaume) qui apportent du rythme et les ambiances tour à tour de tension, de joliesse et quelques kitscheries 100% québecoises totalement folkloriques.
Standing ovation pour Tabarnak tous les soirs et c’est extrêmement mérité !
BONUS : Pour avoir participé à une initiation aux arts du cirque avec les gaillards de la troupe, je comprends encore plus la maîtrise, le sang-froid à toute épreuve dont ils font preuve.
Qu’importe la personne qui leur grimpera sur les épaules, ils sont capables de tout endurer et de tout anticiper avec le sourire.
Un tour de balançoire ? Ils peuvent réceptionner tout type de sauteurs des plus aguerris aux frileux.
Un Québecois qui fait 5 500 km pour venir se foutre de la gueule des Français avec son spectacle : pari risqué ! Sugar Sammy ne manque pas d’audace et de répartie. Et le public en redemande !
Pour cause de succès, il est de retour à l’Alhambra depuis le 4 octobre 2018.
Sugar Sammy maîtrise son Français !
Le Montréalais qu’on croirait sorti d’un film bollywoodien ne va pas tarder à vous agacer. En plus de sa belle gueule affichée sur les murs de Paris, son mètre 90 sur scène et à côté de votre petite amie au photocall de fin de spectacle, son succès au Canada et aux States, il maitrise parfaitement la culture française et nos beaux travers.
Ce n’est pas un comique dilettante qui adapte ses meilleurs succès inconnus en France, pourtant cultes dans son pays. On a déjà vu passer ce genre de super stars Outre-Atlantique et elles sont restées cantonner aux toutes petites salles parisiennes. Shame on them!
Sugar Sammy lui travaille son sujet ou, en tout cas, maitrise les fiches que des petites mains pourraient lui préparer. Rien ne lui échappe de l’actualité jusqu’aux références historiques bien pensées de notre pays.
Roi de l’impro
Alors oui, il sera question de taille de b., de racisme, de préjugés en tout genre. Le tout emballé avec un sourire de charmeur. Le show est huilé à l’anglo-saxonne, sans perte de rythme, avec une répartie imparable et participation de la salle. A tout moment, il peut allumer un spectateur sur son simple prénom, ses origines, le couple qu’il force avec sa voisine et pas seulement au premier rang. Son regard est affuté et à 180 degrés.
Quelques révélations hilarantes comme les prénoms des hommes français qui manqueraient de virilité – à en juger avec Valentin ou Quentin, on ferait pale figure face à Rocky, Chris, Vin – des anecdotes savoureuses sur sa vie à la française et les différences de culture Québec-France font de ce spectacle un pur moment de déconne.
Claire Diterzi est une créatrice capable de tout, de folies pures, de bidouillages magistraux. Elle vient de concevoir L’Arbre en Poche, une sorte d’opéra contemporain jubilatoire à l’histoire insensée. Le plus surprenant est d’avoir été happé copieusement, au Printemps de Bourges 2018, sans aucune préparation et connaissance de ce que nous allions voir. L’irrésistible fougue musicale a fait le reste.
Percussionnistes de génie
Une mise en scène barrée, une table dressée avec des verres, carafes, saladiers, origamis et autres bougies. Un peu plus tard, un échafaudage fera son apparition.
Au changement de plateau, c’est déjà un spectacle de voir l’équipe technique installer cet ensemble « d’instruments » originaux et des percussionnistes accorder leurs verres, pour assurer le bon niveau d’eau contenu.
Un homme se lève du 1er rang, costume noir et sneakers orange. Il nous conte la formidable histoire de son frère jumeau, Philippe.
On ne sait pas du tout où il va nous embarquer. On s’étonne de ne pas voir arriver tout de suite Claire Diterzi.
L’homme enfile un grand manteau à la Merlin l’enchanteur, s’assoie sur un trône de bois aux côtés d’hommes et de femmes vêtus de noir.
Première embardée musicale à coups de bruits de bouches et cliquetis sur verres en tout genre.
« Ce sont des brutes : des premiers prix de conservatoire! » nous lancera heureuse l’artiste après le spectacle.
Claire Diterzi, divine sorcière
L’arrivée d’un contreténor aux pieds nus vient nous bloquer dans notre siège. Le mélange des genres est absolument improbable et efficace.
On se prend à nous laisser bercer, entre bruitages, contes et belles créa musicales comme on les aime.
Claire Diterzi fait enfin son entrée, au bout de 30 min de spectacle, en sorcière fumante. Elle est grandiose dans son grain de folie.
L’arbre en poche charme d’un bout à l’autre. Il bouscule tous nos repères. Il n’est pas non plus nécessaire de tout saisir de ce récit fruit d’un esprit inventif, voire délirant. Nul besoin non plus d’une initiation à l’art de Claire Diterzi pour aimer.
Le mot de la fin à l’artiste : « C’est de la musique contemporaine ! Preuve que les gens peuvent apprécier des choses qui élèvent. »
Claire Diterzi album L’arbre en poche
Et spectacle texte et conception : Claire Diterzi musique : Francesco Filidei, Claire Diterzi mise en scène : Claire Diterzi et Fred Hocké
Reprise pour cause de succès et d’addiction à la scène du one-man-show tendre et détonnant de Warren Zavatta au Théâtre Michel. Après avoir brillé au Grand Point Virgule, au Trévise et en tournée, le grand Warren nous revient du 24 mai au 12 août pour nous conter sa drôle de vie de petit-fils de… Désopilant !
Physique sec à la Noureev, voix de mafieux de film noir américain, crâne glabre de fighter, hauteur de basketteur (plus grand que Tony Parker) Warren Zavatta aurait pu avoir une vie sans aspérité, rangée des camions, avec un beau diplôme en poche. Pourquoi pas trader ou organisateur de soirées ultra hype ?
Mais tout le monde n’a pas la chance de naître dans une caravane au milieu de lions, de polonais robustes et de trapézistes obsessionnels.
Warren lui n’a pas eu trop le choix. Né d’un “romano” et d’une belle mannequin originaire du nord de l’Europe, il semble que dès le berceau son aspiration était ailleurs. Mais ses racines lui ont quelque peu collé aux basques et un peu trop longtemps.
Chinois, femmes à barbe et Nouveau Cirque en prennent tous et toutes pour leur grade dans ce spectacle mené tambour battant par le petit-fils de Zavatta.
Warren Zavatta, un corps et une gueule taillés pour la scène
Pépé Achille est omniprésent tout au long du show malgré la distance consommée et entretenue avec ses enfants et petits-enfants. Warren apparait dans ce spectacle – taillé à même sa carrure impressionnante – en un incroyable performeur au sourire de diable. Les girls des premiers rangs ont d’ailleurs eu toutes les peines à garder leur attention intacte quand l’énergumène se dote d’un nouveau costume de scène en milieu de soirée.
Tour de magie, acrobatie, flamme et blagues de circassien, ce one-man-show n’a aucun équivalent scénique. Car le garçon ou plutôt le gaillard en a aussi bien dans le ciboulot que dans les bras. Grande gueule sans conteste, malin mais aussi tendre, le comédien-acrobate surprend jusque dans sa maîtrise parfaite du saxo.
En humour, il y a donc ceux qui déblatèrent pendant 1h30 dans un micro, sans réel jeu de scène et les autres comme Warren Zavata ou Jerémy Ferrari qui portent et incarnent physiquement leur récit, quitte à se moquer aussi d’eux-mêmes et à perdre un bon litre d’eau pour recueillir l’hilarité de leur public.
Chaque année, il y a un évènement qui marque l’arrivée du Printemps : l’ouverture des Grandes Eaux Musicales de Versailles !
Même si, comme aujourd’hui, le temps est grisonnant, la magie des fontaines et des jardins créés par Le Nôtre reste intacte d’une année sur l’autre.
Pause bonheur avec cette visite exceptionnellement placée sous l’égide de Laurent Brunner, le Directeur de Château de Versailles Spectacles.
Classicisme et nouveauté 2018
C’est face au bassin de Latone que débute nôtre visite. La majesté de cette fontaine ouvre la perspective sur une partie des jardins.
En effet, la volonté de Le Nôtre a été de cacher les bosquets du jardin dans de petites forêts.
Après une petite déambulation, on découvre la nouveauté de cette édition 2018 sur le bassin de Neptune: des jets automatiques ! Il y en a neuf, en circuit fermé sur le bassin. Ils assurent une chorégraphie synchronisée sur de la musique toutes les 15 minutes. Mais pourquoi ?
Premièrement : pour animer et mettre en valeur ce bassin qui, avant cela, ne fonctionnait que 10 min par jour car consommant beaucoup trop d’eau.
Deuxièmement : ceux installés dans le bassin du Miroir ont rencontrés un grand succès.
On poursuit la visite en traversant les différents bosquets et en restant conquis par la puissance du Titan de l’Encelade,
ou le charme de l’enfilade du bosquet des 3 fontaines.
Notre guide a toujours une info ou une anecdote à glisser à chaque arrêt. Alors on a compilé quelques infos insolites sur les jardins.
350 ans de traditions et de technicités
Les jardins de Versailles sont bien évidement une merveille technique. Entre 1660 et 1690, le plus grand réseau d’eau du monde a été construit. La mise en eau des fontaines utilise 4 000 m3 d’eau par heure : colossal ! Et c’est toujours le même réseau aujourd’hui sauf pour le pompage de l’eau : les moulins à vent ont été remplacés par des pompes électriques !
Pour une visite souterraine plus poussée, lisez notre article sur les dessous des Grandes Eaux.
A l’époque de Louis XIV, les jeux d’eau des bosquets étaient mis en route uniquement au passage du Roi (toujours pour la grande consommation d’eau). Manière de montrer les jardins de Versailles, écrit en 7 versions, est un guide de visite écrit par Louis XIV !
Un élément important dans le jardin : les arbustes.
Pour garder la forme précise du feuillage, leur taillage est un travail quasi quotidien. Sachez aussi, que les arbres ou plantes en pots sont une volonté de Le Nôtre afin de pouvoir changer quotidiennement l’ornementation des bosquets et des allées.
Il a fallu créer une fabrique de faux-vrais rochers pour ériger le bosquet des Bains d’Apollon. Car cet éperon rocheux est bien en pierre, mais en pierres taillées pour obtenir la forme voulue.
Ce bosquet est aussi le seul à avoir un jardin à l’anglaise.
Ce style laisse place végétation en apparence non domestiquée donnant une impression naturelle. Le Parc des Buttes Chaumont en est un parfait exemple.
Notre visite aura aussi permis aux touristes du jour de profiter gracieusement ces mises en eau des bassins. #Cool
Si vous aimez les Grandes Eaux Musicales, prenez alors sans attendre vos billets pour la version nocturne ! Pour une autre ambiance et un autre kiff.
Les Grandes Eaux Musicales
les samedis et dimanches du 31 mars au 28 octobre
les mardis du 22 mai au 26 juin et vendredis 30 mars, mardi 8 mai, jeudi 10 mai et mercredi 15 août
Les Jardins Musicaux les mardis du 27 mars au 15 mai (sauf le 1er mai) puis du 3 juillet au 30 octobre
les vendredis du 6 avril au 26 octobre
Horaires : Ouverture des bosquets de 9h à 19h. Mise en musique de 10h à 19h.
Mise en eau du Bassin de Neptune : samedi et dimanche, toutes les 15 minutes de 10h à 17h, puis de 17h45 à 19h
les mardis et vendredis, toutes les 15 minutes de 10h à 19h
Mise en eau du Bassin du Miroir : toutes les 10 minutes de 10h à 19h Mise en eau du Bosquet du Théâtre d’Eau : toutes les 15 minutes de 10h à 19h
François Martinez est un joyeux magicien, manipulateur. Avec son spectacle Menteur ? au Palais des Glaces, il démontre aussi bien sa capacité à tromper les spectateurs consentants que sa facilité à nous bluffer. Car il y a des tours pour lesquels il nous est bien difficile de trouver le truc comme celui de la canette de cola.
Bonheur, un magicien mentalisme qui ne fait pas de story-telling mielleux pour mieux nous faire avaler des couleuvres. Pas de grimoire d’enfant hérité de son grand-père ou autre, pas de passion dès le plus jeune âge… pas de bleuettes à l’anglo-saxonne qui sentent le fake à plein nez. Non, juste une révélation à la fin du spectacle, en guise de conclusion et de note d’espoir pour toutes celles et ceux qui voudraient changer de vie.
Sur la petite scène du Palais des Glaces, difficile de dissimuler quoi que ce soit, la proximité avec le public est totale.
Malgré la contrainte, François Martinez arrive à faire une entrée spectaculaire. S’ensuit un échange généreux avec le public. Il y a de l’humour, de la complicité. Rien ne lui échappe et rien ne peut le déconcentrer : ni le spectateur trop bavard du 1er rang, ni la spectatrice étourdie une fois arrivée sur scène.
François Martinez capte tout et voit tout puisqu’il arrive à anticiper les choix des spectateurs qu’ils sollicitent. Ça nous impressionne toujours.
Il fait de vrais tours, entre deux blagues, du plus simple au plus bluffant.
Menteur ? est un spectacle de magie avec de l’humour. Irrésistible, ingénieux et bien rythmé.
François Martinez est un artiste attachant, ce qui est une qualité plutôt rare dans le milieu de la scène. Il y a une vraie sincérité qui nous illumine en sortant de la salle.
Menteur ? – François Martinez texte : Jocelyn Flipo mise en scène : Alexandra Bialy Collaboration magique : Yves Doumergue
Claquements de portes à tout va, déplacement de cloisons à La Seine Musicale du 5 au 17 juin, ce n’est pourtant pas un vaudeville. La géniale compagnie québécoise de cirque Les 7 doigts nous revient avec Réversible. Un spectacle aussi beau, fougueux, poétique qu’aérien.
Magnifique duo sur mât chinois
Un numéro à la fois fort visuellement, romantique et saisissant. Un garçon à bretelles à la carrure de rugbyman, Julien et une fille frêle, vêtue d’une jupe légère, Emilie. Ils sont mariés, la confiance est totale. Il n’en faut pas plus pour former un duo qui allie grâce et tour de force, portée sans défaillir et chute avec retenue ultime. Un numéro en suspend inoubliable.
Murs mobiles
La scénographie, comme à chaque spectacle créé par Les 7 doigts de la main, est propice à tous les possibles, à tous les débordements. Le décor est littéralement un partenaire de jeu à part entière. Tout tourne autour de trois pans de murs qui s’assemblent, se séparent au gré des numéros. Les circassiens sortent des fenêtres, grimpent les murs, disparaissent, dissimulent les agrès des numéros suivants. Ingénieux !
Multitudes d’accessoires
Il y en a pour tous les goûts. Éventail rouge passion, fouet qui claque pour apprivoiser le vide autour de soi, skateboard intrépide, casquettes folles, ballons et balles. Tout est matière à jeu, mouvement, accroche visuelle et tentative de s’extraire de l’apesanteur.
Bande musicale à shazamer
Les chansons et musiques sont des partitions très bien dosées pour accompagner les solos, duos et jeux collectifs. À chaque numéro, le titre tombe juste, un sans faute.
On a grave envie de laisser l’appli Shazam ouverte pendant tout le spectacle pour garder tout en mémoire et se souvenir des jolies choses que l’on a vu sur scène, une fois rentré chez soi.
Une fois reçu le programme par mail, on apprend que les titres ont été créés pour le spectacle par des artistes de Montréal.
Avec : Maria del Mar Reyes Saez, VincentJutras, JérémiLévesque, NatashaPatterson, HugoRagetly, ÉmilieSiliau, JulienSilliau, ÉmiVauthey
Mise en scène Gypsy Snider Assistance à la mise en scène Isabelle Chassé
Collaboration recherche sur le mouvement Phillip Chbeeb & Hokuto Konichi (AXYZM)
Assistante Chorégraphique Kyra Jean Green
Chorégraphie Mât Chinois Shana Carroll
La géniale chorégraphe Blanca Li revient en force avec une bande de 8 beaux gars danseurs, acrobates et trublions. Elektrik est une joyeuse création aussi colorée que relevée, qui fait la part belle aux jeux de bras, au-dessus de la tête, devant, derrière, mais aussi en duo. Le Théâtre Le 13ème Art devient une formidable piste de danse aussi frénétique que désopilante.
C’est certainement dans ses gènes et sans doute aussi dans son métisse de cultures – espagnoles et françaises – :Blanca Liaime le mélange des genres !
Alors que je pensais assister à un spectacle de danse électro pure, je me retrouve devant un premier tableau assez déroutant : des hommes en costume noir et chemise blanche masqués de têtes de volatiles débutent leurs pas de danse sur de la musique classique.
La chorégraphe balaie les clichés et aussi les attentes : pas de sweat à capuche, ni de cabrioles pour entrer dans son monde Elektrik.
Belle perfomance de Vexus, Goku, Big Jay et leurs potes.
Pour avoir passé une soirée avec un masque de poney, je comprends la difficulté de danser avec un masque en caoutchouc qui sent (oui l’odeur fait partie du jeu), qui fait transpirer et réduit considérablement le champ de vision.
L’électro comme on peut l’imaginer arrive au tableau suivant à grands coups de beats, ça danse, ça pulse. Blanca Li renoue avec un genre totalement inconnu des moins de 20 ans mais apprécié un temps par la jeunesse France et la chanteuse Yelle : la tecktonik.
Le principe étant de danser en gesticulant un maximum les bras dans tous les sens, au-dessus de sa tête, devant, derrière… Il faut bien entendu une agilité totale et bien s’échauffer les poignets.
La chorégraphe s’amuse de cette danse has-been, le mixant avec les danses urbaines pour une délicieuse charge visuelle avec des moments complètement bluffants comme ce jeune homme-élastique, Taylor Château, alias Taylor capable de contorsions aussi spectaculaires que flippantes. La séquence unisson, où la synchronisation des danseurs les uns aux autres force le respect.
Sans oublier le ballet à semelles lumineuses, plus qu’un simple gadget, une vraie réinvention de la danse contemporaine.
Au fur à mesure des tableaux, les vestes, chemises vont laisser place à des débardeurs, des torses nus athlétiques ou des des t-shirts colorés.
Elektrikest un spectacle surprenant, vibrant, fougueux, généreux, drôle et insolent. A partager en famille, entre amis…
Elektrik chorégraphie et direction artistique : Blanca Li avec : Mamadou Bathily alias BATS, Roger Bepet alias BIG JAY, Taylor Château alias TAYLOR, Jérôme Fidelin alias GOKU, Slate Hemedi alias CRAZY, Adrien Larrazet alias VEXUS , Jordan Oliveira alias JORDY, Filipe Pereira alias FILFRAP