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Comédiens ! au Théâtre de la Huchette : un trio virtuose

Pour ses 70 ans, le Théâtre de la Huchette s’offre un retour dans le passé à la fois musical, pétillant et original.
Comédiens ! pose un regard en coulisses à travers 3 personnages qui se préparent à leur soir de première parisienne.
Contraintes scéniques, débrouilles, foirages, révélations… ; les répétitions sont un joyeux bordel en chansons.

Comédiens

Ça répète à la Huchette

Pierre et Coco, couple de théâtre, lui est metteur en scène-comédien, elle muse et comédienne, s’activent pour la représentation du soir. Ils ont fait appel à un autre comédien au pied-levé, Guy, pour assurer le remplacement de leur partenaire de jeu habituel.
Retard, scène trop petite pour le décor, mémoire qui flanche, savonnages et autres cafouillages vont être le lot de ce filage improbable et incroyablement rythmé.
Sur scène, ça rit, chante, s’active.
Le mélange des genres est jouissif : vaudeville, comédie musicale, chansons gaudrioles, chansons avec fond, vaudeville et aussi drame.

Comédiens

A star is born : Marion Préïté

On s’attache très vite à ce trio.
Fabian Richard est un metteur en scène aussi séduisant qu’excessif. Marion Préïté, a star is born, touche par sa joliesse et son envie d’émancipation. Cyril Romoli campe un trublion aussi sensible que talentueux.
Peu à peu, les aspérités de chaque personnage apparaissent, déstabilisent l’équilibre précaire d’une création artistique. L’esprit de Pierre s’échauffe à cause de la pression.
La fin déstabilisera sans doute quelques-uns.unes, preuve que le compromis n’a pas sa place même en chansons.

Comédiens ! est une comédie lumineuse, un superbe trio d’acteurs et une très fine écriture de théâtre.
Ce spectacle a reçu 5 prix aux Trophées de la Comédie Musicale 2018.

Comédiens

Comédiens !

librement inspiré de l’opéra Paillasse de Ruggero Leoncavallo
Concept et mise en scène : Samuel Sené
Livret et paroles des chansons : Eric Chantelauze
Musique : Raphaël Bancou 

Avec Fabian Richard, Marion Préïté et Cyril Romoli 

Reprise à partir du 2 octobre 2018

du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 16h

au Théâtre de la Huchette
23, rue de la Huchette
75005 Paris
Tél. 01 43 26 38 99

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Airnadette, le pire contre-attaque : encore + fort et + barré !

Retour en force, avec costumes de dingos, répliques imparables, choré de ouf et énergie au top du groupe Airnadette.
Le air-jeu est poussé à son comble via un scénario complément barré.
On retrouve Moche Pitt en collant rouge moulant hum hum, Jean-Françoise toute de noir vêtue telle Cat Woman, les griffes en moins. Château Brutal type Idole des jeunes encore en vie, Scotch Brit sexy en diable et M-Rodz égale à elle-même : incontrôlable !

Pour canaliser tout ça et pour ambiancer la foule, Philippe Risotto mouille le tee-shirt, hurle, plus diabolique que jamais.

Airnadette

Airnadette ou l’énergie du désespoir

Bien sûr, c’est le pur bonheur de retrouver la bande plus apprêtée que jamais.
Mais un être d’exception manque à l’appel. Le petit torse imberbe et tatoué de Gunther Love n’est pas de la partie. Il aurait été enlevé par des extra-terrestres. :-/

Les 5 inséparables ou 5 fantastiques vont alors partir pour un voyage dans le temps et l’espace pour retrouver leur ami. Il y a aura des épreuves, des doutes et des révélations à hurler de rire.

Airnadette

Une partition à la bidouille de génie

Le travail de recherche, de découpe, d’extraction de bouts de dialogues de films, émissions télé (Dorothée) ou autres pubs est assez bluffante. On évalue difficilement le temps passé à sélectionner tous ces éléments et à les monter pour faire une histoire.

Le rythme semble plus endiablé que pour le précédent spectacle que l’on a vu 2 fois. Ça fuse de partout, Philippe Rissoto revient à la charge en continu.

Les effets visuels sont de la partie avec un écran, au système super ingénieux, pour assurer décors, paroles type karaoké et autres inventions du cru Airnadette.

Verdict : on rit un peu moins qu’avant, sans doute parce que l’on connaît la mécanique ou qu’il y a tout à redécouvrir. On aimerait que les chansons soient un poil plus longues pour air-chanter en chœur.

Mais Airnadette assure comme des Dieux du Stade de baby-foot, avec un calage labial et physique quasi parfait.
On se croirait dans un jeu vidéo. Aucun temps mort, des montages ingénieux, du suspense.
Est-ce que Gunther Love nous manque vraiment ? Il est présent autrement ! Et c’est tant mieux.

Bonus : ce vendredi soir, en première partie la troupe du Cabaret Madame Arthur qui reprend des tubes français et internationaux à l’accordéon. Génial !

Airnadette

Airnadette
Le pire contre-attaque

avec Moche Pitt, Chateau Brutal, Scotch Brit, Jean-Françoise, M-Rodz et Philippe Risotto

Nouveau spectacle en tournée en France et dans le monde en 2018 et 2019 :
Lucé, St Denis la Chevasse, Le Havre, Grand Quevilly, Esch-Sur-Alzette (Luxembourg), Monaco, Evreux, La Louvière, St benoit, Noyon, Tassin la Demi Lune, Clais, Checy, Melun

et au Grand Rex Paris, le jeudi 25 octobre

site officiel : airnadette.com

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Trop tout : agréable partage avec Nadine Charvolin

Quelle personne ne s’est jamais entendue dire au moins une fois dans sa vie : «Tu ne fais rien comme tout le monde, fais les choses normalement ! ». Mais normalement pour qui, par rapport à qui ou à quoi ? Avec le concours de sa personnalité affirmée et lassée de cette notion de « normalité », Nadine Charvolin a donné naissance à Trop tout. À son image, découvrez au Théâtre la Croisée des Chemins un seule-en-scène à la fois dynamique, authentique et subtilement touchant.

Trop Tout

Dès sa naissance, Nadine Charvolin a tout de suite su qu’elle était différente : trop grande, trop mince puis trop grosse, trop de caractère, trop de joie de vivre communicative (oui, oui, on le lui a reproché !). La façon dont elle évoluait et s’épanouissait ne correspondait pas à la «norme». Pour autant, elle était parfaitement intégrée à la société mais quelques remarques ou de petits mots lui rappelaient régulièrement qu’elle tanguait dangereusement sur le mauvais côté du cadre.

Cette différence revendiquée la mène a des rencontres cocasses, pittoresques, surprenantes et paradoxalement banales qu’elle se décide à nous raconter. Tout y passe, les hommes bien sûr, les collègues de travail, la crise identitaire des adolescents, les ami(e)s…

Nous allons donc passer un peu plus d’une heure à rire, à rêver, à se révolter ou à réfléchir sur ces situations faisant finalement partie de notre quotidien. D’ailleurs, la comédienne n’hésite pas à entrer en interaction avec le public. Elle sait donner le ton pour nous transporter dans son univers composé de musique, de bonne humeur, d’une fine autodérision et d’un humour subtil auquel nous adhérons !

Ainsi, lorsque les lumières s’éteignent, une inattendue et amusante table ronde se met en place avec Nadine, notre nouvelle copine. Nous commençons alors à bavarder, à échanger, à rire encore et surtout à partager. Au final, toute la portée de ce spectacle au genre aussi indéfini que son initiatrice est là. Se servir de son histoire afin de créer un contact humain et c’est très (nous pourrions même dire trop !) plaisant. 🙂

by Jean-Philippe 

Trop Tout

Trop tout

De et avec : Nadine Charvolin
Mise en scène : Nadine Emin, Thomas Bobichon

Les samedis et dimanches à 19h30

Jusqu’au 22 avril 2018

Au Théâtre La Croisée des Chemins
43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris

Réservations : 01 42 19 93 63

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Cabaret Décadent : le Cirque Électrique célèbre l’amour subversif

Le Cirque Électrique célèbre l’amour, la différence, le subversif avec son Cabaret Décadent 2018.
Sous le chapiteau : hommes en talons ou sur roulettes, voltigeuses, funambule, pointes sur bouteilles en verre, duo qui joue avec le feu.
Bref du fun, de la provoc, du glam et des paillettes.
Immanquable !! Une revue aussi envoûtante que dérangeante, intense que lumineuse.

Cabaret Décadent

L’amour, l’amour, l’amour

Mai 68 et la liberté sexuelle sont le prétexte à des jeux débridés sur la piste du Cirque Électrique. Les numéros sont tous physiques (danse macabre, fakir, mât chinois, acrobaties, trapèze, contorsion…), la plupart avec un minimum de tissu sur le corps.
Musique en live, numéros inédits ou différents, on a comme une envie d’être un(e) autre, d’assumer notre côté SM, notre opposé (côté féminin pour les hommes et inversement pour les femmes), notre penchant pour les couleurs de cheveux improbables.

Cabaret décadent Cabaret décadent Cabaret décadent

Casting sulfureux, caméléon, débridé et athlétique

On débute par le strip endiablé, troublant et sexy de Pierre Pleven présenté comme la « quintessence du désir » par Otomo de Manuel, le MC de la soirée.
Le garçon est doué pour les contorsions et la maîtrise des talons hauts. Longiligne, musclé sec, tatoué, il déploie une facette fascinante, surtout en l’ayant aperçu tout autre servant les tables avant son entrée en piste. Numéro queer sulfureux, sa performance ferait presque oublier la divine Dita Von Teese.

On poursuit avec un couple qui n’a pas froid aux yeux, Lalla Morte et son partenaire tatoué. Ambiance pique-nique subversif, spectaculaire et merveilleusement terrifiant. Feu en bouche, instants fakir sur lit de tessons de verre suivi d’une balade physique. Pas sûr de pouvoir emmener ma mère.

Deuxième duo de la soirée, plus sage en apparence. Cet homme et cette femme s’affrontent a coup de contorsions, de grimpette-galipette sur mât chinois.  On croirait presque que le numéro est accessible à tous.
Antoine Redon, un garçon au long manteau camouflant timidement un torse imberbe, déploie sa roue cyr sur toute la piste. Il semble si léger.

Cabaret décadentCabaret Décadent

Il y a beaucoup d’autres numéros dont un affrontement pole dance totalement bluffant, une équilibriste sur bouteilles en verre.
Le MC est excellent, chauffant la salle en continu, entre chaque artisite. La bande-musicale assurée par un groupe en live est aussi barrée que trippante.

Cabaret Décadent est à conseiller aux amateurs de trips circassiens, aux tatoués, aux percés, aux timides comme aux frileuses, à toute personne qui a besoin d’être bousculée ou en recherche de sensations autres.

Cabaret Décadent

Cabaret Décadent 

Revue Electrique N°68

avec : Lalla Morte – Severine Bellini – Pierre Pleven – Guillaume Leclerc – Hervé le Belge – Nelson Caillard – Tarzana Fourès – Marie Le Corre – Otomo de Manuel – Jean-Baptiste Very – Hervé Vallée / Tapman – Chaleix – Antoine Redon -Maria Fernanda De Caracas

jusqu’au 31 mars 2018

du mercredi au samedi à 21h
ouverture à 19h – possibilité de diner en bord de piste

au Cirque Électrique
Place du Maquis du Vercors
75020 PAR S

Réservation : 09 54 54 47 24
reservation@cirque-electrique.com

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Château de Versailles : sous les Grandes eaux musicales – visite exceptionnelle !

La saison des Grandes Eaux Musicales revient en force. L’occasion de visiter les coulisses de ce patrimoine français. Pas d’électronique, ni d’ordinateur à Versailles pour contrôler l’ensemble de la mise en eau des bosquets et autres fontaines dorées de jour comme de nuit. La mécanique souterraine n’a plus d’âge : 400 ans, imaginez !
Et nous de crapahuter dans les galeries souterraines et sous le spectaculaire et étroit Bassin de Latone.
 

Les petites mains des fontaines 

C’est une équipe de plus d’une dizaine de personnes qui se charge tous les week-ends d’avril à septembre d’actionner les manivelles pour lancer la féerie des eaux.
Ce samedi d’avril, c’est le fontainier Jean-Luc et son adjoint Jean-Paul qui nous font la visite des souterrains qui cachent 35 km de canalisations.
Claustrophobes et autres craintifs.ves de lieux humides, notre terrain d’exploration du jour ne vous plairait sans doute pas.

Et pourtant, il recèle quelques secrets que nombreux aimeraient découvrir en vrai.
Petite descente sur chemin de terre et les premières canalisations nous accueillent dans une lumière électrique, la lumière du jour n’est qu’un souvenir. Les longs tuyaux vont nous suivre jusqu’à la découverte de l’araignée sous le Bassin de Latone. 

On ne sait même pas si Louis XIV y a mis seulement un seul soulier, mais nous, c’est généreusement que nous offrons mains, dos et jean pour cette visite exceptionnelle.
Le parcours est semé d’obstacles : sol glissant par endroits, canalisations qui vous encerclent, voûte qui invite à vous courber, échelle étroite et tuyauterie humide.
En chiffre, c’est 4 500 m3 d’eau à l’heure qui circulent pour alimenter les bassins.

Spectaculaire Bassin de Latone

Pour explorer les dessous du Bassin de Latone, le meilleur moyen est d’escalader cette araignée faite de bras soudés au plomb. L’occasion pour le fontainier de nous rappeler qu’il n’y a plus de formation pour la soudure au plomb d’où la difficulté de recruter de nouveaux profils. C’est étroit, humide et sans éclairage naturel. Et pourtant la vision est unique et inoubliable.

Une fois dehors, on contemple le coup de mains et reins du fontainier qui s’attelle à lancer le ballet d’eau du Bosquet des Rocailles ou salle du Bal.

Découvrir la fontaine d’en haut est impressionnant. Proximité totale avec cet ensemble de rocailles qui compose cette architecture.

Le Bassin de Latone se déploie et joue de sa brillance avec les rayons de soleil. L’avantage des mois d’avril et mai est l’affluence plus raisonnable des jardins qui permettent de profiter au mieux de cet ensemble.

BONUS : depuis l’année dernière, Le Bassin des Enfants Dorés est remis en eau. Discrète, cette fontaine ne doit pas vous échapper pour autant.
Enfin, l’art contemporain est présent aussi de manière pérenne avec la création de verre par Jean-Michel Othoniel jouant de sa transparence. Captivant !

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Château Versailles spectacles 2018

Les Grandes Eaux Musicales
les samedis et dimanches du 31 mars au 28 octobre
les mardis du 22 mai au 26 juin
et vendredis 30 mars, mardi 8 mai, jeudi 10 mai et mercredi 15 août

Les Jardins Musicaux
les mardis du 27 mars au 15 mai (sauf le 1er mai)
puis du 3 juillet au 30 octobre
les vendredis du 6 avril au 26 octobre

 

Horaires :
Mise en eau du Bassin de Neptune : samedi et dimanche, toutes les 15 minutes de 10h à 17h, puis de 17h45 à 19h
les mardis et vendredis, toutes les 15 minutes de 10h à 19h

Mise en eau du Bassin du Miroir : toutes les 10 minutes de 10h à 19h
Mise en eau du Bosquet du Théâtre d’Eau : toutes les 15 minutes de 10h à 19h

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Formidable ! L’art et la singulière manière de WALTER

Après Belge et méchant, on avait très envie de revoir Walter sur scène.
Formidable ! n’est pas un cri du cœur, c’est le titre du dernier spectacle de l’humoriste qu’il va reprendre au Petit Palais des Glaces à partir du 20 septembre, avant de voir un peu plus grand. 

Nous voilà partis à la rencontre de l’ami du Nord.
Salle comble pour le show, un soir de Saint-Valentin ! Certains couples vont grincer des dents…
Il arrive en fanfare sur scène. Et la première réaction est : c’est quoi cette moustache ? On aimerait bien le tacler sur ce détail physique, mais il ne nous en laissera pas le temps.
En tout cas, il porte fier chemise et gilet.

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Un spectacle irrévérencieux

Oui, il ne faut pas s’attendre à un humour polissé ou politiquement correct. Même si Walter met des guillemets ou les formes pour atténuer certaines vannes qui pourraient ne plus être dans l’air du temps, on rit sans complexe.
C’est pour cela que l’on vient voir des humoristes sur scène.

Il en rajoute sur les clichés belges. Lui qui avoue avoir gommé son accent pour (baiser) séduire plus facilement. Il attaque tous les sujets de manière frontale, sans détour ni filtre.
L’Europe (oui c’est pas glamour), les nouveaux rapports homme/femme, les vieux, les Chinois, les noirs, le couple, notre bonne conscience…
Et lui aussi, via nos travers. Ça dézingue à tout va.
Parfois, on sent la salle Point Virgule avoir le rire à fleur de peau.

Mais Walter a du talent pour vanter les mérites d’être homo, interpréter un ado contrarié alors que cette génération n’a aucune raison de se plaindre. Au passage, il balance sur l’icône Coluche et convoque sa mère pour une séquence trash à souhait.

Walter

Un peu plus critique

On ne va pas cacher que certaines vannes ont déjà entendues.
Mais Walter a un tel brio pour les détourner qu’elles passent à merveille. Son phrasé, sa façon de casser le rythme de la syntaxe font le reste. On est toujours surpris.

Est-ce que le label “humour made in Belgique” offre un supplément d’indulgence face à certaines belles horreurs qu’il nous sort ?

A vous de vous trouver la réponse. En bonus, vous apprendrez quelques mots d’argot belge. Que signifie “clinche” ? La réponse est dans Formidable !

En attendant, on n’a toujours pas la réponse pour cette moustache…

Walter

Formidable !

de Walter
spectacle écrit par Walter et Étienne de Balasy 

du 20 septembre au 29 décembre 2018
(relâche le 24 novembre)

au Palais des Glaces
37, rue du Faubourg du Temple
75010 PARIS
tel. 01 42 02 27 17

Page FB officielle : Walter.officiel

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Speakeasy à la Cigale : acrobaties cinégéniques #interview

SPEAKEASY un spectacle mêlant acrobaties, numéros de voltiges et scènes de cinéma revient à Paris pour deux dates exceptionnelles : les 23 et 24 mars à la Cigale.
Le pari réussi de la Cie The Rat Pack est d’associer arts du cirque, ambiance film noir des années 30 et bande-son hip-hop.
Rencontre avec Xavier Lavabre, un des membres fondateurs pour nous dévoiler quelques secrets de cette production à ne pas manquer.

INTERVIEW

Speakeasy

UsofParis : Une punchline pour donner envie de voir Speakeasy.

Xavier Lavabre : Il y a trois façons de faire un spectacle : la bonne façon, la mauvaise façon et la notre façon.

Une leçon, une expérience à retenir du spectacle Il n’est pas encore minuit… qui vous aide pour ce spectacle ?

Nous avons gardé les bons côtés et essayé d’améliorer les moins bons afin d’avancer autrement sur les fonctionnements.
Nous avons aussi gardé cette envie d’aller toujours plus loin techniquement et artistiquement.

Quelle est la 1ère scène qui a été conçue pour Speakeasy ?

Nous avons créé le spectacle sous la forme d’un scénario. Au cinéma, les scènes sont tournées dans le désordre et remises dans le bon sens au montage final. Nous ne pouvions pas fonctionner de la sorte afin d’éviter une erreur dans le mise en scène et le déroulement du scénario.
Alors, la 1ère scène qui a été conçue pour  Speakeasy est la scène d’ouverture de la soirée.

Est-ce qu’une scène de cinéma totalement culte vous a inspiré un numéro ? Si oui laquelle et pourquoi ?

L’oreille coupée de Reservoir Dogs. Il nous fallait un rebondissement dans le scénario, une scène forte et choc. Comme Tarantino a été une grande inspiration pour nous dans la création de ce spectacle, nous avions étudié tous ses codes cinématographiques. C’était une évidence pour nous de réaliser ou de s’inspirer de cette scène de torture qui est à la limite de l’agréable à regarder, avec la musique qui créer un décalage.

En plus de vos numéros, vous incarnez aussi des personnages. Est-ce que la concentration et l’entrée en scène sont différentes par rapport à un spectacle “plus cirque” ?

Oui, elle est différente. Cela nous demande de vivre le moment présent et de le jouer avec une seule émotion à la fois. C’est un vrai travail d’acteur qui est long et dur à digérer afin de pouvoir le reproduire à la perfection chaque soir.

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Un très bon conseil de votre coordinateur artistique, Régis Truchy ?

L’ IIINNNTTTEEENNNTTTIIIOOONNN et surtout AAAMMMUUUSSSEEEZZZ-VVVOOOUUUSSS !

Une anecdote de scène. Drôle ou pas ?

Pas plus tard qu’en janvier à Séville sous un très beau soleil, le théâtre a démarré le spectacle sans que nous, artistes et techniciens, ne soyons prêts. Les spectateurs sont restés 10 min dans le noir. 😛

Une moins drôle… a été un gros raté, avec plus de peur que de mal heureusement, mais qui nous a tout de même poussé à annuler le spectacle du lendemain. Une chute d’environ 3 mètres d’Ann-katrin Jornot du mât chinois courant juillet 2017.

Comment prend-on soin de son corps quand on joue tous les soirs et quand on est en tournée ?

Les entraînements … Les entraînements journaliers sont indispensables. Ils permettent de maintenir notre corps en forme. Il y a plusieurs types d’entraînements afin de pouvoir gérer la préparation au spectacle, la fatigue de la tournée et la fatigue physique.

Pour ce qui est de l’alimentation, chacun se gère comme il le ressent. Et pour enfin dévoiler le mythe de l’artiste, oui l’artiste boit avec grand plaisir une bière ou un bon verre de vin après le spectacle tout en respectant «  l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ». Il paraît en plus que la bière enlève les courbatures !

Un mantra ?

Tant qu’on s’amuse, on continue !

Interview by Alexandre

Speakeasy

Speakeasy

Par Cie The Rat Pack
Mis en scène : Régis Truchy
Avec Vincent Maggioni, Andréa Catozzi, Clara Huet, Ann-Katrin Jornot, Xavier Lavabre, Guillaume Junca
musique : Chinese Man

Les samedis 23 mars à 20h et dimanche 24 mars à 19h

à La Cigale
120 boulevard de Rochechouart
75018 PARIS

et du 11 juin 2019 au 10 août 2019
du mardi au samedi à 19h30

au Palais des Glaces 
37 rue du Faubourg du Temple
75010 PARIS

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La Tragédie du Dossard 512 de Yohann Métay : rire à en perdre haleine

Sur scène, il apparaît en trottinant, Yohann Métay, la quarantaine est un sportif repenti. Son ancienne prédilection : la course à pied. Au cours d’une soirée “souvenirs sportifs” entre potes, le quadra, à l’époque un poil bedonnant à cause de la bière du nord, se voit lancer un “T’es cap’ ou t’es pas cap ?” Rien de tel pour froisser l’égo de notre homme.
Et c’est parti pour une passionnante course de fond intitulée : La tragédie du dossard 512 qui a rempli les salles de Paris et de France.
Attention ! Deux dernières dates :
les 27 et 28 décembre à la Cigale.

Sur le papier, un spectacle comique sur un trail de 160 km réalisé en 40 heures, qui part de Chamonix pour arriver à Chamonix, ça n’a rien de palpitant. “Deux jours deux nuits sans dormir… de Chamonix… à Chamonix ! Avant, j’étais normal.” comme l’intéressé le dit lui-même.
C’est sans compter la manière si particulière pour un accro au sport de tourner en dérision sa propre passion. Sportif ou non sportif, vous trouverez votre compte de rire dans ce spectacle.

Photo de Yohann en action
Photo de Yohann en action

La tragédie du dossard 512 : l’effort en mode comique

Yohann, affiné après quelques mois de préparation, nous embarque avec lui sur ce trail, qui pour beaucoup peut paraître inhumain. C’est un show particulier car l’homme, acteur et athlète, arrive à nous faire frissonner à travers cette expérience peu commune.
Des anecdotes de préparation avec la précieuse crème NOK – un must chez les coureurs – aux amitiés éphémères du peloton sur la ligne de départ, ce dossard 512 ne nous épargne rien des sacrifices et de la douleur de l’effort, mais toujours avec un second degré assumé.
La sélection des musiques d’illustration est parfaite. On a tous connu ce moment où Vangelis a été poussé à plein régime pour transcender la force du sportif. Un cliché qui a la vie dure.

Mais l’acteur-auteur-sportif, a aussi le sens de la rupture, laissant le silence envahir la salle. Un moment vraiment unique qui doit être différent chaque soir suivant les réactions, plus ou moins gênées du public, face au coureur en action.

Tragédie du dossard 512 avis critique Yohann Métay Comédie des boulevards spectacle humour paris sport one man show photo © Olivier SagotL’une des bonnes idées de ce spectacle est de laisser littéralement la parole à son corps durant l’effort. Les dialogues entre l’orgueil, la raison, les muscles et autres organes du corps du sportif soumis à la douleur intense de l’effort sont réellement virevoltants.
Il faut mettre l’accent sur la très belle tirade du foie qui résume en 3 minutes les sacrifices imposés par le coureur pour parvenir à terminer cette course de 160 km.

On mettrait un petit carton jaune sur quelques petites longueurs de jeu à certains moments. Mais rien qui ne nous fasse perdre le plaisir comique de ce spectacle. Surtout quand on est capable de faire un teaser comme celui-ci :

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Sous l’œil des pratiquants…

Dans la salle, les sportifs viennent en nombre. Ça se sent dans les rires et dans l’ambiance plus festive que d’habitude. La complicité est bien présente dans les rangs.
Nous avions convié un ami coureur à nous accompagner.  Et il est affirmatif : “Yohann décrit parfaitement les différentes phases par lesquelles passe un sportif dans ce genre de course. Le spectacle est vraiment drôle, on peut s’y reconnaitre facilement“.
Et d’après les discussions entendues dans la file d’attente, il arrive à Yohann de jouer son spectacle lors des rendez-vous sportifs auxquels il participe. Plutôt incongru, non ?

La Tragédie du dossard 512 c’est 1h15 de rires garantis durant lesquels on souffre tout de même avec lui !

La Tragédie du dossard 512

one man (sport) show de et avec Yohann Métay

Les jeudi 27 et vendredi 28 décembre 2018

à La Cigale
120 boulevard Rochechouart
75018 PARIS

site officiel : www.yohannmetay.com

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Bodyguard le musical : « sentir la chaleur ! »

Bodyguard le musical fait battre le cœur avec sa romance imparable, des voix grandioses, des costumes à strass et des jeux de lumière ambiance concert.
Le spectacle est l’occasion de replonger dans l’histoire culte qui a triomphé au cinéma dans les années 90 et surtout dans les succès de l’inoubliable Whitney Houston, le temps d’une soirée.

Bodyguard le musical

Les tubes de Whitney

Bodyguard le musical offre les plus grands tubes de Whitney Houston (I’m every woman, So Emotional, Where do broken hearts goes…) en live avec des voix qui n’ont rien à envier à l’originale.
La présence d’un orchestre est essentielle pour la réussite du show. Une bande musicale n’aurait pas donné autant de puissance aux chanteuses.
Ce soir-là, c’est Sofia Mountassir qui tient le rôle de Rachel Marron. Et question charisme et cordes vocales, il n’y a rien à redire.
Sa partenaire Cylia (Nicky, la sœur de Rachel) offre également une belle performance, tout autant appréciée par le public.
Le point d’apothéose reste le titre I will you always love you qui sera chanté par 2 fois. La première étant un peu moins magistrale que la seconde. On vous laisse la surprise.
Et vraiment impossible de ne pas ressortir de la salle en chantonnant : I wanna dance with somebody.

Bodyguard le musical Bodyguard le musical

Les bogosses de ces dames

Ça commence avec 4 danseurs torses nus. Des abdos qui méritent le respect : on imagine les heures d’entraînement, de répétitions et de séances de sport.
Arrive très vite Benoit Maréchal, le bodyguard, à la chemise blanche qui cintre bien. Son visage anguleux impressionne et ferait presque des envieux.
Quant au harceleur de Rachel (Enzo Ambrosini), il est étonnamment loin d’être répulsif. Lui aussi affiche des abdos qui en imposent et troublent le public féminin.

Bodyguard le musical

Aucune retenue 

Il ne faut pas s’encombrer de retenue face à ce show. Bodyguard le musical est une histoire d’amour, une sucrerie douce, simple, mielleuse et connue de tous et toutes.
Une fois accepté le deal, rien ne choque plus : la perruque de Rachel et les flammes sur le premier titre, les robes « princesse Disney » des derniers titres, les décors qui font très 90’s, la projection flash-back sur grand écran pour le grand final.

« Ça parle beaucoup ! » c’est ce que lance une spectatrice à une de ses complices. C’est vrai que l’on aimerait que ça soit plus concis et surtout que ça danse un peu plus.

Mais le show reste efficace, plaira aux groupes de copines qui vont s’amuser à noter les différences avec le film, les couples de lovers, les amoureux.ses des comédies musicales et toutes celles et ceux à qui Whitney Houston manque.

Bodyguard le musical

Avec Valérie Daure, Benoît Maréchal, Cylia, Sofia Mountassir, Alain Azérot, Enzo Ambrosini, Rémi Creissels, Matyas Simon, Aliocha Itovich…

Au Dôme de Paris – Palais des Sports
Porte de Versailles
75015 PARIS

du mardi au vendredi à 20h00
samedi : 15h et 20h30
dimanche : 14h30

jusqu’au 11 mars 2018

et en tournée en France à partir de mai : Lyon, Saint-Herblain, Rouen, Toulouse, Dijon, Lille et Bordeaux

site officiel : the-bodyguard.fr 

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Murmures des murs au 13ème art : fantasque et imprévisible

Les lieux où nous vivons ont une caractéristique bien trop souvent négligée : ils portent en eux la mémoire du temps qui passe. Au théâtre Le 13ème Art, Victoria Thierrée-Chaplin nous révèle une femme fuyant à travers la ville. D’immeubles désaffectés en appartements délaissés, elle revit l’espace d’un instant le souvenir de ses occupants détenu par les Murmures des murs… Cette aventure est une plongée délicate dans un monde fantaisiste, oscillant sans cesse entre le rêve, l’illusion et la métamorphose…

murmures des murs

«Il faut partir !» dit un homme. Au milieu de boîtes, une jeune femme déambule, l’air faussement hagard… Avec une certaine mélancolie, elle se met à ranger les objets de son quotidien. Cependant, ils ne se laissent pas faire et entament avec douceur une rébellion. Ainsi, une ampoule reste éclairée malgré le fait qu’elle soit dévissée, des chaussures refusent d’être entreposées dans un carton… Par de subtiles illusions, les prémices du spectacle à venir se font sentir et nous sommes déjà intrigués…

Lorsque Aurélia Thierrée se retrouve happée dans un carton, le voyage commence véritablement… Avec une grâce infinie et un air plein de malice, elle remonte le temps en franchissant des façades ou en escaladant des escaliers à la rencontre d’un endroit, d’histoires entremêlées ou bien d’une âme… Les tableaux défilent et de nombreux personnages croisent son chemin. Nous y trouvons quelques humains et d’autres, l’étant un peu moins !

murmures des murs

Notre jeune femme se fond et se confond avec délectation dans ces décors. De ce fait, notre esprit se trouve stimulé. Des effets illusoires surprenants, un délicieux jeu acrobatique, une exultation charnelle tout en pudeur et un brin de magie. Voici le savoureux mélange contribuant à la création de l’univers singulier, parfois déroutant, mais toujours touchant de Victoria Thiérée-Chaplin, la fille de Charlot.

Le temps d’une soirée, laissez-vous porter par cet étonnant monde imaginaire 🙂

by Jean-Philippe

murmures des murs

Murmures des murs

De et mise en scène : Victoria Thierrée-Chaplin
Avec : Aurélia Thierrée, Jaime Martinez et Antonin Maurel

Du 1er au 3 février à 20h30,  matinée le 3 à 15h

Théâtre Le 13ème Art
Centre commercial Italie 2
Place d’Italie
75013 Paris

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