Archives par mot-clé : street art

Street art à la Gare Saint-Lazare : Etien en impose avec son lézard

Après Levalet, Kan et Waone, c’est au tour d’Etien’ de répondre à l’invitation de la Gare St-Lazare en réalisant une fresque en bord de voie.
Son lézard clin d’œil-jeu de mot avec le lieu qui l’accueille se découvre de préférence au départ ou à l’arrivée des trains Transilien en gare ou en bout de quai.
Ouvrez l’œil.

Nous avons rencontré Etien’ au cours de ses 2 jours de travail à la bombe aérosol, rythmés par le soleil, le passage des trains et les premiers spectateurs étonnés.

Le lézard de la Gare Saint-Lazare

Le mur n’a pas été choisi au hasard par Sandra Nunes, Responsable du pôle Services St Lazare. Il était très souvent tagué et sa situation fait de lui un endroit stratégique à l’entrée des trains en gare.
Sandra a remarqué avec ses équipes que les murs accueillant des fresques street art sont beaucoup moins vandalisés.

Une fois les conditions réunies : choix de l’artiste, de l’animal, zone et normes de sécurité… Etien’ s’est lancé le défi de réaliser sa fresque en 2 jours.
Il avait réservé son billet retour pour Grenoble, en fin d’après-midi le 2e jour de travail, sûr qu’il arriverait à bout de son reptile.
Et il a tenu le timing, s’assurant des pauses pour s’hydrater et détendre bras et mains.

Bercé par le passage des trains, sa concentration est tout entière vissée aux deux pans de murs accueillant son anamorphose. Son idée : donner l’impression d’avoir creuser le mur pour faire sortir son reptile.
Etien’ est attaché au réalisme. Il se documente beaucoup pour la conception de ses œuvres murales. Pendant ses recherches, il découvre même de nouvelles espèces d’animaux. Et il adore jouer avec la perspective quand il le peut.
En revanche, en 15 ans de graffiti, il se dérobe systématiquement aux appareils photo : « Je préfère que les gens voient mes œuvres plutôt que mon visage ! »

Et ce n’est pas la première intervention d’Etien’ à la Gare Saint-Lazare. Il avait réalisé une anamorphose au sol dans la salle des pas perdus.

Œuvres pérennes en gare

Deux œuvres de Levalet continuent de surprendre et d’attendrir les visiteurs de la Gare Saint-Lazare.  Son “bureau des plaintes” est à voir au-dessus de boites aux lettres jaunes une fois monté l’escalier d’honneur, niveau quais 1 et 2. Et sa fusée rouge “prendre de la hauteur”  est à scruter à l’autre bout de la gare côté quais 20 et 21 pour trains normands.

L’hommage aux coquelicots de Monet par l’artiste Kan va retrouver sa pleine lumière suite au retrait de la signalétique spéciale portes de validation.

Et voie 27, le mur de l’Ukrainien Waone intrigue toujours autant par ses différents niveaux de lecture possible.

D’autres invitations à des street artistes sont en prévision.
Levalet reviendra très prochainement pour une nouvelle intervention. En attendant, Banksy est toujours le bienvenu lors de son prochain passage par la capitale.

Share

Colors Urban Art : un garage désaffecté transformé en spot street art à Strasbourg

L’Hôtel Graffalgar à quelques pas de la Gare de Strasbourg a laissé les clés à l’équipe du festival Colors Urban Art. Objectif : faire de ce lieu le spot éphémère du street art pendant 3 semaines.
Au total, 16 artistes ont planché sur les espaces aménagés pour accueillir le public. Chacun avait 3 semaines pour réaliser son mur. Le résultat est immanquable !

 

Dan23
Dan23


De grands noms du street art comme Dan23, Madame, Stom500 ou encore RNST ont participé à cette première édition du festival Colors Urban Art.

RNST
RNST

Dès notre entrée dans le garage, on est accueilli par l’imposant berger allemand de Nicolas Barrome qui joue avec le bestiaire d’Alexône. Première collaboration réussie pour les 2 artistes venus tous deux de Paris.

Nicolas Baronne Alexöne
Nicolas Baronne & Alexöne

Deuxième fresque forte, celle de Shane. Sa « tapisserie » contemporaine fourmille de détails, d’influences, de poésie. On se croirait dans un cabinet de curiosités dans lequel des objets surprenants et improbables prennent vie.

Shane
Shane
Colors Urban Art
Shane – Détail

En face, trois lapins sont embarqués dans une course folle, escortés par de drôles d’abeilles. Ils sont nés sous les bombes de Stom500, le directeur artistique du festival. C’est génialement barré !

Colors Urban Art Stom500

On aime aussi les lignes ultra graphiques du Strasbourgeois Jupe.

Jupe
Jupe

Les oiseaux gracieux de l’illustratrice Missy.

Missy
Missy – Détail

Parmi les 3 installations, Madame invite le public à colorier des oiseaux et à les accrocher dans son écrin au milieu d’une forêt en papier collé.

Colors Urban Art
Installation de Madame

Le duo lyonnais, Tank et Popek, rappelle avec leur ours réalisé en carton l’importance de préserver notre écosystème.

Tank et Popek
Tank et Popek

Passage obligé par le Pop-up store du festival.
Une collection de risographie a été produite en petit tirage (50 exemplaires) pour emporter un souvenir.
Chaque artiste a proposé une illustration inédite avec comme figure imposée : la même palette de couleurs pour tout le monde.

Colors Urban Art c’est aussi une série d’events off à ne pas manquer : happenings, projection…

Maxime Ivanez
Maxime Ivanez

Colors Urban Art 2019

du 6 au 29 septembre 2019

Entrée gratuite

Horaires :
Vendredi et samedi : 18h-22h
Dimanche : 14h-19h

au Garage du Graffalgar
21, rue déserte
67000 Strasbourg

Share

Fragmentz : le subjuguant talent d’Andrew Hem chez Openspace Paris

Andrew Hem est un touche-à-tout. Tour à tour graffeur, illustrateur, puis muraliste, l’artiste expose actuellement à la galerie Openspace.
Fragmentz est un condensé de ses obsessions : ses origines thaïlandaises, des parties de rêves ou des souvenirs de voyage.
Venu de Los Angeles, nous avons rencontré l’artiste lors du vernissage de son exposition. 

Andrew Hem

Une palette visuelle sans limite

Andrew Hem l’avoue, son travail pour la galerie Openspace est largement inspiré par l’eau. Et on adore la façon dont il peint les ondes marines, l’écume ou la pluie. Il y a une poésie qui lui est très personnelle dans sa façon de (dé)peindre cet élément.

Andrew Hem
Drifterz
Andrew Hem
Back to you
Andrew Hem
Typhoon

Mais surtout, chaque toile de l’exposition est un fragment de sa mémoire.
Que ce soit son héritage familial avec les légendes thaïlandaises, ou des souvenirs plus personnels.

Andrew Hem
Mound Up

“Quand j’étais au Maroc, je me rappelle avoir vu cet homme qui a passé toute sa vie sur un tapis.”
De ce fragment de vie, Andrew Hem tire une des plus belles peintures de l’exposition : King and queen.
Les couleurs flamboyantes laissent transparaître une humanité folle.

Andrew Hem
King and Queen

Une âme dans tous les formats

Je passe 10 à 12 heures seul dans mon studio, je ne vois personne. Alors il faut sortir dans la rue, sortir de cet isolement.
Les jours passent et se ressemblent, je ne me souviens pas de toutes mes journées, mais quand ma fiancée vient peindre avec moi, je me souviens de ces jours-là.
Cette exposition parle de ces fragments de mémoire.

Et ces morceaux de souvenirs, on les retrouve aussi dans les petits formats. Et parfois, les rêves sont aussi des cauchemars.

Andrew Hem
Culver

La jeune fille de Fear ressemble à Pelisse, l’héroïne de La quête de l’oiseau du temps, dessinée par Régis Loisel. On se demande alors quand et comment l’artiste a rencontré cette femme.

Andrew Hem
Fear
Andrew Hem
Yoonie

Et l’expression de Yoonie ne laisse pas indifférent.

Par leur impact visuel, c’est au tour des œuvres de laisser des traces dans notre mémoire et de nourrir nos propres souvenirs. Chaque toile nous transporte dans un décor singulier, une atmosphère palpitante. Il ne faut surtout pas attendre pour se laisser emporter.

Andrew Hem
Peinture murale originale chez Openspace

Fragmentz

Andrew Hem

Jusqu’au 20 juillet 2019
du mercredi au samedi de 14h à 19h

Galerie Openspace
116 Boulevard Richard Lenoir
75011 Paris

Share

The World of Banksy à Paris : entre mythe et réalité

BANKSY : un mystère total, une capacité de créer l’étonnement à tout moment, des œuvres cultes à mort reproduites à l’infini.
L’exposition The World of Banksy à l’Espace Lafayette-Drouot à Paris peut paraître comme un affront au génial street artiste.
Mais c’est plus un hommage et un essai de décryptage de son travail qui sont proposés au public.
Et dans le plus pur style Banksy, il est évident qu’il n’approuve pas cette exposition !

Banksy

Du vrai dans un univers recomposé

Sur les trois niveaux de l’Espace Lafayette Drouot, c’est un mélange d’une cinquantaine d’œuvres originales et autant de recréations qui attendent les visiteurs.
En effet, pour retracer le parcours de Banksy dans la scène street art, ses fresques murales ont été recréées in situ par une dizaine d’autres artistes.
Il aura fallu un mois pour terminer la scénographie de l’exposition. Et au final, tous ont choisi de rester anonyme.

Banksy
Gril with Balloon

Banksy

Le visiteur pénètre dans cet espace sans aucune information sur ces reconstitutions, même sur les cartels. Et c’est un peu déstabilisant au premier abord.
Puis on accepte le concept. Au final, on reste un peu dans la pensée de Banksy : quel est le vrai dans le faux ?

L’art de Banksy,  plus en détails

Après Star Wars les fans contre-attaquent et sous l’impulsion de Hazis Vardar, l’Espace Lafayette Drouot s’impose donc comme un lieu d’expositions de passionnés.
Ici, ce sont plusieurs collectionneurs qui exposent leurs œuvres de Banksy.

Côté originaux, les incontournables sont là : Love rat, Kissing Coppers, le Flower Thrower…

Banksy
Flower Thrower
Banksy
Love Rat

Et bien évidement, on découvre aussi beaucoup d’autres toiles, comme Bombing Middle England ou Barcode Leopard.

Banksy
Bombing Middle England
Banksy
Barcode Leopard

Beaucoup de ces toiles ont d’abord été graffées sur des murs par le cultissime Banksy.

Alors avec les recréations de ces œuvres murales, l’expo permet de faire un tour du monde de l’art du gentleman painter.
Elles sont regroupées par lieu : Paris, Angleterre, États-Unis, Bethléem…

Banksy

Des panneaux retracent le contexte de réalisation, les engagements de l’artiste. La plus grande salle est dédiée à son travail en Grande-Bretagne. Normal, il serait originaire de Bristol.  Son pays natal concentre d’ailleurs 80 %  de sa production.

Et comme certaines créations ont été pillées, exemple avec Bataclan en hommage aux victimes parisiennes, c’est l’occasion de les admirer à nouveau en grand format.

Banksy
Bataclan

C’est aussi assez impressionnant de se retrouver face à une reproduction du mur séparant Israël et la Palestine : un des grands terrains de jeu de Banksy.
Et même s’il n’est pas à l’échelle (le vrai mur fait 9 mètres de haut), on peut imaginer l’émotion de voir ces créations uniques en vrai.

Banksy

Cette exposition peut déconcerter certains visiteurs, mais on embrasse en une fois toute la carrière du street artiste.

Le dernier mot pour Banksy : “Le Saint Graal, c’est passer moins de temps à créer une image qu’il ne faut de temps aux gens pour la regarder.

The World of Bansky

prolongations jusqu’au 31 décembre 2019

du mardi au dimanche de 10h à 18h

Espace  Lafayette Drouot
44 rue du Faubourg Montmartre
75009 Paris

Share

Levalet exposition Ellipses boisées à la Galerie Openspace

LEVALET, vous l’avez forcément croisé dans une rue à Paris, dans une galerie ou à la Gare Saint-Lazare. Une silhouette d’homme dessinée en taille réelle improvisant en fonction du décor dans lequel il se trouve, de l’imagination folle de son créateur. 

Levalet est de retour à la Galerie Openspace pour une deuxième exposition très boisée baptisée Ellipses, composée de 37 œuvres inédites. Elles sont sorties d’atelier, il y a un peu plus d’un mois.

#CONCOURS inside 

Levalet Levalet

Le bois matière vivante de Levalet

Levalet joue avec le bois, en le découpant, le gravant, le brûlant aussi. Son jumeau de dessin, ses doubles sortent très souvent du cadre, rebelles à tout enfermement ou contrainte. Et c’est ce qui accroche autant l’œil et l’adhésion : cet attrait pour le relief et ce jeu de perspective.

Installé près de Reims, l’artiste a gagné en surface pour son atelier et en terrain de chasse pour chiner à sa guise objets et meubles qui vont avoir les honneurs de devenir œuvre d’art exposée en galerie. Le dos d’une armoire lui a inspiré Recomposition, attiré par ses “super qualités plastiques“. Ensuite, il lui a fallu partir à la recherche de supports similaires pour la suite de la série. Un coffre a squatté 6 mois dans son atelier sans savoir quoi en faire et avant de devenir A bout de souffle et de trôner en plein milieu de la Galerie Openspace.

Levalet

Le cœur de Levalet semble battre pour les horloges qui lui permettent de “bricoler des espaces scénographiques intéressants” avec leurs portes et différents espaces. Chronos est une œuvre surréaliste par excellence. Ne serait-ce pas les moustaches de Salvador Dali ? 😉

L’artiste avoue qu’il a parfois peine à modifier, détourner les supports qu’il a entre les mains : “pour une autre expo, les trois premiers livres anciens avec leur belle couverture qu’il a fallu déchirer, ont été durs à sacrifier.”

LevaletLevalet

“Je pense plus à la personne qui va voir qu’à celle qui va acheter”

Levalet nous confie la veille du vernissage : “J’ai une manière de travailler protocolaire. Je débute par le concept, ensuite le travail sur le support, la photo, le dessin et le montage.” Et de rajouter : “Il y a autant de boulot sur la préparation des supports que la partie dessinée en tant que telle.”
Et n’imaginez pas que le trentenaire mène de front plusieurs créations en même temps comme d’autres artistes. Il doit finir l’oeuvre en cours pour enchainer sur une autre.

Levalet
selfie original de Levalet, Nicolas Chenus, Samantha Longhi, directeur et directrice de la Galerie Openspace

Les directeur et directrice de la galerie, Samantha Longhi et Nicolas Chenus, sont en confiance totale avec Levalet. Ils n’ont pas eu à lui rendre visite à son atelier et ont découvert ses œuvres au fur et à mesure de leur production. 
Le couple se réjouit de sa grande productivité. Levalet préfère nuancer : “Je ne suis pas forcément rapide, mais je travaille beaucoup.

Chose plutôt rare en galerie : l’artiste a livré ses œuvres un mois et demi avant le vernissage. Si bien que Samantha et Nicolas ont pu éditer leur tout premier catalogue d’exposition et ainsi renouer avec les joies de la rédaction, de la mise en page…
Cette édition limitée à 300 exemplaires a un prix de lancement spécial vernissage. Foncez !

BONUS – seul indice des goûts musicaux de Levalet qu’il écoute dans son atelier : “Je suis plus tendance Fip !

Levalet

LEVALET
Exposition Ellipses

du 16 mars au 13 avril 2019

à la Galerie Openspace 
116 boulevard Richard Lenoir
75011 PARIS

ouverture :
mercredi au samedi de 14h à 19h

Levalet

CONCOURS 

Des catalogues de l’exposition Levalet – Ellipses édités par la Galerie Openspace sont à gagner ici !

Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.

Ce concours terminé

Bonne chance à tous et toutes !

 

Plus de jeux concours
Concours Gratuits

Share

Photo du mois #84 : la poésie cachée dans notre quotidien

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Jakine de proposer le thème : la poésie cachée dans notre quotidien.

La poésie c’est bien souvent pour moi un mur graffé dans Paris. Une surprise en pleine rue. Comme cet élégant marin aperçu un dimanche, comme une récompense à ma curiosité. Il est le personnage phare du street artiste Paris Sketch Culture.

D’autres grains de poésie sont à découvrir sur les blogs participant : Akaieric, Angélique, Betty, Blogoth67, Brindille, Bubble gones, Cara, Christophe, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, El Padawan, Eurydice, FerdyPainD’épice, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Jakline, Josette, Josiane, Julia, Krn, La Tribu de Chacha, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lilousoleil, magda627, Mamysoren, Marie-Paule, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanie, Nanouk, Nicky, Pat, Philisine Cave, Pilisi, Renepaulhenry, Sous mon arbre, Tambour Major, Who cares?, Xoliv’, écri’turbulente

Share

Photo du mois #79 : les formes géométriques

Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.

Cette fois, c’est au tour de Danièle.B de proposer le thème : les formes géométriques.

C’est à la Chapelle Expiatoire dans le 8e arrondissement que nous avons été enchantés par les oeuvres de l’artiste Le Diamantaire.
Une série d’installations faites d’acier et de miroirs.
A chaque fois, une géométrie parfaite qui offre un regard inédit sur le monument qui se réfléchit dans les oeuvres. 

Beaucoup d’autres formes sont à découvrir sur les autres blogs participants :
Akaieric, Amartia, Angélique, Aude, Betty, Blogoth67, Brindille, Christophe, Céline in Paris, Danièle.B, DelphineF, El Padawan, Escribouillages, Eurydice, FerdyPainD’épice, Frédéric, Gilsoub, Gine, Giselle 43, J’habite à Waterford, Jakline, Josette, Josiane, Julia, Krn, La Tribu de Chacha, Laurent Nicolas, Lavandine, Lilousoleil, magda627, Mamysoren, Marie-Paule, Mirovinben, Morgane Byloos Photography, Nanie, Nanouk, Nicky, Philisine Cave, Pilisi, Pink Turtle, Renepaulhenry, Sandrin, Sous mon arbre, Tambour Major, Ventsetvoyages, Weeteweete, Who cares?, Xoliv’, écri’turbulente

Share

Miss Van à la Galerie Openspace : “ma peinture a toujours été dans l’émotion”

Miss Van est une artiste fascinante qui prend le temps de regarder dans le rétro de sa production artistique, à l’invitation de la Galerie Openspace.
Celle qui se dit nomade et dotée d’un monde intérieur très riche, ne donne pas de prénoms à toutes ces femmes qu’elle peint. “Elles sont des personnages à part entière et c’est que si c’était dérivé d’un même personnage, à chaque fois. C’est une évolution du personnage féminin en général. Je voudrais que les femmes puissent s’y retrouver.
La peinture est la chose la plus précieuse pour Miss Van, raison pour laquelle, elle n’a jamais voulu devenir une marque.
Rencontre délicieuse autour de 3 œuvres exposées. 

Miss Van

Gitana VI : “une sorte de synthèse de mon travail.”

Cette toile a 2 mois, je l’ai faite en Californie, après une expo sur les portraits de Maori.
Des peintures du XIXe siècle incroyables. J’ai été complètement submergée par le portrait classique, pyramidale, intemporel et solennel. A la fois doux et guerrier, avec le cuir, la peau, les plumes, tout ce qui donne de la force à la parure. Et je travaille là-dessus depuis longtemps.
Ça m’a redonné envie de renouer avec le portrait, avec mon propre folklore, un mélange de plein de choses, du Brésil, de Mexico.
Ça me permet d’être libre, je passe de choses très minimales, des corps nus à des choses à choses très élaborées, composées.
C’est comme un playground. Je mélange toutes les couleurs. Il y a quelque chose de très gitan.
Je n’ai pas une culture mais plusieurs. Je pourrais vivre dans plein d’endroits, parler plusieurs langues.”
Miss Van

Twinkles : “Si elle se vend, ça me fera mal au cœur.” 

“C’est la série Twinkles, sombre, romantique, réalisée en 2010, à Barcelone, dans un sous-sol sans lumière. Elle a été exposée à la galerie Magda Danysz à Paris puis transférée à Shanghai. Elle a été aussi exposée à New York au Museum of Sex pour une expo street art.
C’était une manière de sortir la lumière d’une autre façon, de partir sur une base de fond très sombre et de corps nu mais maquillé. C’est une série qui est en rupture et une prouesse aussi de travailler une gamme très sombre.
Et faire des portraits très classiques, intemporels. Elle est associée à une autre toile avec un vautour. J’ai gardé cette œuvre que je mets à la vente un peu à contrecœur.
Je garde tout, en fait.”

Miss Van
Lagrimas de Mariposas : “ma peinture a toujours été dans l’émotion”
C’était après une rupture, pour l’exposition Lagrimas de Mariposas, en 2006. Une expo un peu triste. 
Le maquillage de clown triste c’était pour accentuer l’aspect dramatique. 🙂 
Toute la série était comme ça, travailler le dépouillement, le rien, le vide, le côté anéanti. 
Je me rappelle de tous mes ex avec ma peinture. Mes peintures sont mes repères pour les histoires. Avant qui, après qui, ce que je ressentais…
Je suis tellement sincère dans ma peinture, ce sont des témoignages réels.”

Miss Van, qui tentes-tu d’imiter ? 

“Quelle question horrible ! 😉
On a tous des influences. Mais j’ai jamais eu envie d’imiter quelqu’un. Car ma préoccupation était d’être unique et différente de ma sœur jumelle et de tout le monde.
Et qu’on me voit, pour des raisons personnelles, pas pour être connue.
J’avais besoin de me séparer de ma sœur où moment où j’ai commencé à peintre, à être différente, à me raser la tête, à me colorer les cheveux, à mettre une grande robe de princesse pour qu’on me voit la nuit. J’avais une rage et un besoin d’identité.
Petit à petit, avec les années, j’ai eu moins besoin de me justifier.
J’ai eu de la chance que mon travail soit toujours resté personnel. J’ai eu de la concurrence, ça m’a poussée. Des années difficiles à être seule, je me suis forgée une personnalité d’acier. C’est pour cela que je peins des guerrières, des amazones, des muses.

C’est un peu une idéalisation de la femme. Pour moi, c’est important qu’elle soit féminine, fragile et forte à la fois.” 

Miss Van
portrait de Miss Van par Julie Morize

Leonor Fini, un modèle ? 

“J’en ai marre que l’on m’associe au street art. J’ai fait une expo avec Leonor Fini, artiste des années 50, hyper libérale et révolutionnaire en son temps. Pas assez connue, parce que c’était une femme. Elle a toujours été célibataire, elle a vécu en trio, elle avait plein d’amants. Ses peintures étaient hyper érotiques et dérangeantes. Et je me retrouve vraiment dans son travail. 
C’est la 1ère fois que je vois mes tableaux à côté de ceux d’une autre artiste qui n’est plus de ce monde. Mais en ayant l’impression de dire les mêmes choses et d’avoir un peu la même sensibilité. Et ça m’a vachement émue. 
Et je me dis que mon travail doit être plus surréaliste que je ne le pense. Je n’ai pas le recul nécessaire. Cette obsession que j’ai pour les cheveux, les masques… J’ai toujours cru qu’elle me limiterait. Et finalement, je me suis dit que toutes mes faiblesses seraient mes forces et que mon obsession serait ma force, comme mon hypersensibilité qui me pourrit la vie.”

La peinture plus précieuse que l’amour ? 

“Ça va ensemble. 😉 C’est pareil.
A la différence que la peinture ne dépend que de moi. On n’a pas besoin de quelqu’un pour nous rendre heureux. C’est titre au fond : après chaque histoire, il faut que je me remette à ma peinture, que je me recentre sur moi-même.

C’est aussi pour ça que j’aime voyager, rencontrer des gens. Pour changer de vie, m’oublier un peu.”

Miss Van, penses-tu devenir folle un jour ? 

“Je le suis déjà ! 🙂
Les vrais artistes – ils ne sont pas nombreux -, nous avons des névroses que nous avons la chance de pouvoir exprimer. Mais on n’est pas plus fous que d’autres. On a juste un médium pour exprimer cela. Beaucoup de gens qui cherchent un exutoire pour sortir leurs peurs…
J’aime les gens barrés, un peu cas sociaux. Ça m’attire. :-)”

 

Propos recueillis par Alexandre 

Miss Van

Exposition MISS VAN
rétrospective 2003-2018

du 19 mai au 16 juin 2018

à la Galerie Openspace
116, boulevard Richard Lenoir
75011 PARIS
tél. 09 80 66 6 94

du mercredi au samedi de 14h à 19h

Site officiel : missvan.com

Share

NEKTART WINE – rencontre subtile entre vin et street-art

Naw (pour Nektart Wine) c’est tout d’abord une rencontre entre des personnes amoureuses de l’art et du vin.
Pour Guilhem de Castelbajac (Directeur Artistique), Hubert  de Castelbajac (Spécialiste du management des vins et spiritueux) et  Julien Verry (Détaché de presse), les bons vins se devaient d’avoir un habit à leur mesure reflétant leur identité propre… quoi de mieux que d’associer des artistes reconnus venant de l’art urbain est des viticulteurs de renom ?

Une façon intelligente et originale d’unifier ces œuvres d’art réalisées dans la rue et des richesses telles que le vin issues du terroir.

Nektart Wine

Nektart Wine – carte blanche aux artistes 

Quatre artistes – dont deux duos (trois français et un artiste britannique),  ont été sélectionnés pour la réalisation de ce projet innovant : le duo Lek & Sowat a été chargé d’habiller la bouteille de haut médoc 2015, Jean Charles de Castelbajac , la bouteille de bordeaux supérieur 2015,  le duo THTF la bouteille de rosé cote de Provence 2016 et Nick Walker la bouteille de Carbardès 2015.

Le cahier des charges est simple : à partir du format de l’image et de l’intégration du logo Nektart Wine dans cette dernière, les artistes doivent réaliser  leur œuvre associée au vin qui leur a été confié.

Pari réussi : les quatre vins sont donc parés d’une jolie étiquette qui reflète l’esprit du domaine dont ils sont issus. De cet ensemble se dégage une agréable sensation de modernité, de fraicheur et d’inventivité.

Les informations concernant l’artiste et le vin sont indiquées à l’arrière de la bouteille. Passionnés d’art et amateurs de bons vins pourront ainsi en savoir plus sur leur passion respective.

L’ambition de NAW est d’étendre, très prochainement, ce concept à d’autres artistes.

Nektart Wine
Guilhem de Castelbajac

Nektart Wine

Une collaboration intelligente 

Les artistes ont collaboré gracieusement à ce projet et recevront en contrepartie un pourcentage sur les recettes. Les bouteilles, quant à elles, seront également proposées à la vente dans les galeries des artistes.

Les prix sont abordables : de 11,50 pour le  bordeaux supérieur jusqu’à 18,90 pour le rosé.

Raisonnable, je n’ai goûté que deux vins : le bordeaux supérieur 2015, un vin léger, au goût de plusieurs fruits noirs mélangés et le côte de Provence, à ma grande surprise mon préféré des deux (je ne suis pas très rosé), un vin délicat, floral, très agréable en bouche.

L’occasion, pour Noël, de se laisser tenter par l’acquisition d’une œuvre d’art consommable !

by Caroline 

Nektart Wine


Les vins Nektart Wine : 

Patrick Hospital & Jean-Charles de Castelbajac – Cuvée Bordeaux Supérieur 2015
Famille Sumeire & T.H.T.F. – Cuvée AOP Côtes de Provence 2016
Miren de Lorgeril & Lek & Sowat – Cuvée AOC Cabardès 2015
Jean Riffaud & Nick Walker – Cuvée AOC Haut Médoc 2015

Disponible dès maintenant sur le réseau du Repaire de Bacchus
dans l’ensemble des boutiques & sur Internet :
www.lerepairedebacchus.com


Site officiel : nektartwine.com

Share

Libérez vos émotions avec Lefranc Bourgeois & JonOne !

Avec près de 300 ans passés à stimuler l’histoire de l’Art, la maison Lefranc Bourgeois se réinvente pour répondre plus que jamais aux besoins des passionnés de peinture. Ainsi, la marque dévoile une nouvelle identité, un packaging restylisé et une texture huile extra-fine retravaillée avec une palette de couleurs élargie. Nous avons eu le plaisir d’assister à la soirée de présentation #Libérezvosémotions aux Beaux-Arts de Paris.
Nos impressions. 

Avant tout, quelle chance de pénétrer dans ce lieu chargé d’histoire ! Au détour de couloirs, nous croisons des étudiants un peu surpris de nous voir ici. C’est avec une délectation totale que nous nous infiltrons dans leur univers secret et hermétique.

Lefranc Bourgeois

Une prestation remarquée

Afin de vanter les mérites d’une peinture entièrement repensée dans la matière et l’intensité des couleurs, quoi de mieux qu’une prestation en live ?

Place au street artist JonOne. Il se lance dans une performance sur les sons survoltés de Christine and The Queens. Nous retrouvons bien sa marque de fabrique en cohérence totale avec le thème de la soirée. En effet, tout l’espace de la toile est utilisé dans un assemblage harmonieux où les couleurs explosent. Le geste est libre tout en étant précis, dégageant une énergie emprunte de liberté. Le résultat est lumineux et éclatant !

Lefranc BourgeoisLefranc Bourgeois

Un atelier pratique

Peintres en dilettante, c’est avec hâte que nous voulions tester la nouvelle huile extra-fine ! La première impression est positive. La texture est plus agréable à utiliser. Elle est ferme, homogène et non-huileuse pour un travail tout en souplesse. Enfin, le petit plus que nous n’avions pas remarqué est l’absence de cadmium. La force et la puissance du pigment sont préservées avec un impact écologique et toxique moindre. D’ailleurs, mon écharpe en témoigne, le bleu de cobalt est intense ! 🙂

Aussi, nous avons pu contribuer au tableau participatif ! Bien loin du talent des artistes exposés, nous nous sommes pris au jeu en faisant de belles rencontres. En partant, nous avons contemplé le résultat en patchwork. Finalement, derrière chaque petit carré se trouve un peintre qui a fait corps avec la matière jusqu’à vivre le moment où ses émotions se sont libérées sur la toile.

C’était notre première exposition et nous étions plutôt fiers !

Lefranc Bourgeois

by Jean-Philippe

site officiel : www.lefrancbourgeois.com

Share