Archives par mot-clé : théâtre

Pour l’amour de Simone au Lucernaire : rencontre intime & confidentielle

Simone de Beauvoir a fait de sa vie une admirable odyssée intellectuelle menée par la philosophie, le féminisme et l’amour particulier qu’elle porte à trois hommes. Tout au long de son existence, elle entretint avec eux une correspondance ardente et frénétique. Anne-Marie Philipe fait revivre au Lucernaire ces relations épistolaires de manière à nous révéler la facette amoureuse d’une femme qui a marqué son époque.

Pour l'amour de Simone
Crédit Michel Slomka

Trois femmes et un homme se retrouvent sur scène. Ils vont alors faire revivre trois hommes et une femme. Un choix nécessaire car se révèleront trois Simone distinctes selon l’homme qui l’aime.

Tout d’abord, Anne-Marie Philipe figure le «Castor», la compagne lumineuse et épanouie de Jean-Paul Sartre. Ce sera son « amour nécessaire », plus intellectuel que charnel. Cependant, ils ne s’interdisent pas des « amours contingentes » sur le principe qu’il est impératif de vivre intensément.

Ensuite, Camille Lockhart sera une Simone mutine et aérienne auprès de Jacques-Laurent Bost, élève de Sartre, qui sera son amant avant de devenir un ami loyal.

Enfin, Aurélie Noblesse incarnera la Simone de Beauvoir amoureuse de Nelson Algren, sans doute sa relation la plus passionnée. Cependant, leurs conceptions divergentes de l’amour eurent raison de l’ivresse.

L’intensité et la justesse du jeu des trois comédiennes se retrouvent dans l’interprétation habile et subtile d’Alexandre Laval pour les différents personnages masculins.

Toutes les lettres que nous découvrons avec délectation nous laissent apercevoir une femme libre, surprenante et terriblement actuelle. Elle y est fougueuse, amoureuse, romanesque et même parfois ingénue ! Toutes ces confidences mettent en avant une Simone de Beauvoir méconnue mais d’autant plus envoûtante.

«On ne naît pas femme, on le devient. » Quel pari réussi !
À peine sortis, nous nous sommes précipités sur les œuvres de Simone de Beauvoir afin de nous (ré)imprégner de cet esprit fascinant…

by Jean-Philippe

Pour l'amour de Simone

Pour l’amour de Simone

textes Simone de Beauvoir et ses amants
Artistes : Camille Lockhart, Aurélie Noblesse, Anne-Marie Philipe, Alexandre Laval
Metteur en scène : Anne-Marie Philipe

jusqu’au 15 octobre 2017

du mardi au samedi à 18h30
matinée le dimanche à 15h

Le Lucernaire
53, Rue Notre Dame Des Champs
75006 Paris
Tél : 01 45 44 57 34

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Les Faux British au Saint Georges : incroyablement jouissif !

Pourquoi attendre pour s’offrir une dose de rires XXL ? Les Faux British, la comédie catastrophique, ne fait pas de pause depuis qu’elle est à l’affiche du Théâtre Saint Georges. La preuve : déjà plus de 1000 représentations qui ont comblé le public
La nouvelle distribution est excellente, courez-y avant de succomber au Gros diamant du Prince Ludwig au Palace.

Les Faux british

Les Faux British : une équipe gagnante ! 

Le talent d’écriture du trio Henry Lewis, Henry Shields et Jonathan Sayer est à la hauteur d’un Thé à la menthe ou t’es citron, voire le surpasse.
Aucun temps mort, aucune envie de regarder sa montre.
On serait presque pris de spasmes tellement le rythme est effréné, les quiproquos s’enchaînent. On se prend à angoisser même pour les comédiens (les vrais) qui sont capables de cascades, d’accent improbable, de jeu très approximatif.
Avant tout, il faut être un très bon acteur pour jouer aussi mal avec brio !

Une pièce dans la pièce

La troupe de comédiens amateurs devant nous tentent de donner en représentation une enquête policière qui semblerait être signée Conan Doyle. Il y a un manoir, un meurtre, du suspense, de la passion.
Le tout est relevé par un décor bancal, des accessoires manquants, des bruitages inutiles et laborieux. C’est de l’amateurisme pur et qu’est-ce que c’est poilant !

Bref, la mécanique prend l’eau et le bordel débute très vite.  Alors il suffit d’une porte qui ne s’ouvre pas et c’est la cata. Tout va s’enchainer telle un grand 8 avec de magnifiques envolées et des descentes vertigineuses. On reste agripper à nos sièges.

On rit d’un bout à l’autre de la pièce.  Les Faux British est un chef d’œuvre d’humour.
Totalement inadaptable au cinéma, il faut donc foncer le découvrir en live !

Et bonne nouvelle : il n’y a pas d’âge pour succomber au charme très particulier des Faux British.

Les Faux British

Les Faux British

de : Henry Lewis, Henry Shields et Jonathan Sayer
Adaptation :
Gwen Aduh et Miren Pradier
Mise en scène :
Gwen Aduh
Avec (en alternance) : Gwen Aduh, Sandra Valentin, Christophe de Mareuil, Dominique Bastien, Henri Costa, Herrade Von Meier, Jean-Pascal Abribat, Lula Hugot, Michel Cremades, Michel Scotto Di Carlo, Yann de Monterno, Jean-Pascal Abribat, Yann Papin, Virginie Gritten

Molière de la comédie 2016

du mardi au vendredi à 20h30
samedi : 18h et 21h

51 rue Saint-Georges
75009 Paris
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Christophe Dellocque fait sa Sylvie Joly : une déférence douce et éclatante !

Lorsque l’on évoque Sylvie Joly, il nous vient immédiatement à l’esprit une élégante choucroute blonde, une bouche toujours élégamment soulignée d’un rouge pimpant, une allure singulière et une parfaite maîtrise de la gouaillerie. Pour Christophe Dellocque, c’est bien plus. Il nous offre au Lucernaire une entrevue vive et attendrissante avec celle qui l’a marqué pour toujours.

christophe dellocque

A onze ans, Christophe Dellocque remarque à la télévision une femme qui le subjugue par son visage, son style, ses mimiques et surtout son talent si unique. C’est ainsi que Sylvie Joly entre dans sa vie et s’y installe durablement. Les 33 tours, la mise en scène de ses sketchs dans une MJC locale et surtout ses prestations en live, ne font que tisser un lien invisible entre eux.

Un projet se trame alors au fil du temps dans l’esprit du comédien… Créer un spectacle sur cette relation atypique. Laisser s’entrecroiser délibérément l’idole avec ses sketchs cultes (qui restent drôlement actuels !) et le parcours touchant et intime de l’admirateur à qui cette grande dame a beaucoup apporté.

christophe dellocque

Sans se déguiser, Christophe Dellocque est tantôt une coiffeuse, l’enfant qu’il était, tantôt une pâtissière, lui-même adulte… Il montre ainsi sa féminité sans fard, jouant avec sa voix, sa gestuelle pour accentuer les traits de caractère des personnages qu’il incarne. Une part belle à la pantomime dont on devine aisément de qui provient l’inspiration 🙂

Dans un monde qui n’en finit pas de s’étioler, qu’il est bon de voir ce que l’humain peut encore apporter. Christophe Dellocque a finalement pu rencontrer celle à qui il n’a jamais parlé, bien qu’elle ait insufflé en lui tant de talent et de passion. C’est un joly moment de théâtre à partager où les deux artistes trinquent ensemble au rire et à la vie !

by Jean-Philippe christophe dellocque

Christophe Dellocque fait sa Sylvie Joly

Textes : Christophe Dellocque, Sylvie Joly, Fanny Joly, Thierry Joly, Henri Mitton et André Ruellan
Collaboration artistique : Sylvain Maurice
avec : Christophe Dellocque

du 5 juillet au 26 août 2017

du mercredi au samedi à 21h et le dimanche à 17h

Le Lucernaire
53, Rue Notre Dame Des Champs
75006 Paris
Tél : 01 45 44 57 34

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La petite fille de Monsieur Linh au Lucernaire : sublime et éloquent #Reprise

Il est des rencontres qui bouleversent… Lorsque Sylvie Dorliat découvre le roman de Philippe Claudel : La petite fille de Monsieur Linh, elle est intimement touchée par ses mots aussi simples qu’ils sont difficiles à oublier. Avec Célia Nogues, elles adaptent au Lucernaire ce conte intense, tout en poésie, qui trouve de la beauté là où on ne l’attendait plus.

Le spectacle reprend cet automne 2020 !

 

photo Philippe Boyé

Nous découvrons Monsieur Linh, vieil homme meurtri par la guerre et ses atrocités. Il est contraint de fuir son pays avec une valise, quelques vêtements, une photographie usée et surtout sa petite fille chérie Sang Diû, comme seuls liens de sa vie passée. Au terme d’une pénible traversée, il arrive dans une ville occidentale dont la culture lui échappe. Il déambule, hagard, dans l’indifférence la plus totale de ce nouveau monde qui sera désormais le sien.

Par le hasard d’un banc, un inconnu lui parle. Au fil du temps, un lien insolite se crée entre les deux hommes. À défaut de mots, ils se comprennent par le coeur. Ces deux âmes en survie redécouvrent avec réserve et délicatesse des sentiments qu’ils pensaient avoir perdu à jamais…

Pour sublimer cette relation si singulière, Célia Nogues compose une douce et pudique mise en scène qui permet le rayonnement des dons naturels de Sylvie Dorliat. Sa voix grave, suave et sa prestance magnétisent…

Le fait de ne connaître ni le pays d’origine, ni celui d’exil de M. Linh nous fait rapidement transposer ce conte à l’actualité de notre monde. L’issue tragique de cette histoire (mais nettement moins que la détresse et le désespoir qu’elle exprime) soulève en nous de nombreuses questions. Que savons-nous du ressenti des personnes qui quittent leur pays dévasté par la guerre ? Sous couvert de bienveillance, nos actions sont-elles toujours adaptées ?

Nous vous le disions, il est des rencontres qui bouleversent…

by Jean-Philippe

Lucernaire

La petite fille de Monsieur Linh

adapté du roman éponyme de Philippe Claudel
Mise en scène : Célia Nogues
Comédienne : Sylvie Dorliat

REPRISE

du 26 août au 11 octobre 2020

du mardi au samedi à 19h30,
le dimanche à 15h30

Le Lucernaire
53, Rue Notre Dame des Champs
75006 Paris
Tél : 01 45 44 57 34

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La Mouette @ Théâtre de l’Epée de Bois : pertinente et dans l’air du temps

Tchekhov apprécie mettre en scène des personnages invariablement en survie. Ces êtres humains tentent candidement d’aérer leurs vies par la seule force des dons naturels qu’ils possèdent. Autant dire que la désillusion est bien souvent inéluctable… C’est là tout le raffinement de son œuvre entre impétuosité et indulgence que nous retrouvons avec La Mouette dans une adaptation soignée d’Isabelle Hurtin au Théâtre de l’Epée de Bois.

La mouette
Treplev, jeune écrivain tourmenté, souhaite réinventer le théâtre pour un monde nouveau. Il écrit une pièce pour son amour, Nina, qui l’interprète. Il cherche à s’affirmer et à éblouir sa mère Arkadina, célèbre comédienne. La maison de campagne familiale avec son lac servira de décor. Par un jeu d’ombres chinoises, la quête idéale de Treplev ne séduit pas les auditeurs. Nina le quitte alors pour Trigorine, l’amant de sa mère. C’est ainsi que se terminent les rêves parfois…

La coquille, dans laquelle se protègent les différents personnages, se craquelle alors insidieusement… À travers leurs passions, leurs ambitions artistiques et amoureuses, chacun se dévoile en se laissant parfois porter par un instinct trompeur.

La mouette

 

La mouette

Le reflet que projette cette dramatique comédie sur nos vies est terne bien que nous ne puissions le nier. Entre l’ambition, l’espoir, le rêve, la liberté, la trahison et le désenchantement, comment ne pas reconnaître nos vies désaccordées ?

C’est une balade onirique dans un clair-obscur permanent où les arts exaltent la passion, les aspirations et les dissensions entre tous les personnages. Treplev compte réinventer le théâtre, Nina aspire à devenir actrice. Arkadina a peur de finir dans l’ombre, Trigorine trouve et aspire sa muse…

Entre les jeux de lumières, les interludes musicaux, les jeux d’ombres qui reflètent des images insolites et le jeu des acteurs absolument merveilleux, nous sommes envoûtés jusqu’au dénouement funeste comme notre monde, mais poétique et plein de promesses comme notre idée du monde…

by Jean-Philippe

La mouette

La Mouette

Adaptée de l’oeuvre éponyme d’Anton Tchekhov

Metteur en scène : Isabelle Hurtin assistée par Marie Vitez & Kevin Chemla
Avec  Isabelle Hurtin, Mathieu Saccucci, Didier Sauvegrain, Léonor Ilitch, Jean-François Chatillon, Marjorie Hertzog, Fanny Jouffroy, Thomas Cousseau, Frédéric Cuif, Bruno Bisaro, Kévin Chemla

Jusqu’au 28 Juin 2017
les lundis, mardis et mercredis à 20h30

Théâtre de l’Epée de Bois – Cartoucherie
Route du Champ de Manœuvre
75012 Paris

Crédit photographies : Kévin Chemla

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Dis-moi que je rêve de Benjamin Castaneda : subtil et inattendu !

Prenez une jeune femme stricte en plein burn-out et mettez-la en présence de sa mère fantaisiste et libertaire. La tension est déjà palpable… Si vous ajoutez un jeune homme énigmatique, plus rien ne va ! Voici le mélange explosif que nous propose Benjamin Castaneda dans une mise en scène facétieuse pleine de pudeur…

Nous découvrons Clarisse, jeune retraitée boute-en-train, qui fait des travaux de rénovation dans son appartement au rythme des chansons de Sylvie Vartan. Arrive alors Nina, sa fille. Entre une énième rupture définitive avec son copain et un burn-out, elle compte bien mettre à profit son arrêt maladie pour passer du temps avec sa mère qui semble quelque peu préoccupée…

En plein milieu d’une «discussion-match de boxe» entre la mère et la fille surgit Paul. Jeune homme séduisant, nu sous un tablier, qui fait le ménage. Nina est scandalisée, sa mère, amusée. Il s’agit en réalité d’un gigolo qui veut épouser Clarisse. Quoi de plus normal !

S’ensuit alors une multitude de péripéties entre les trois protagonistes où tout ne tient qu’à un mot…

Sous l’apparente légèreté de la pièce, nous cheminons vers des questionnements plus profonds. S’entrechoquent la crainte de vieillir, de voir s’échapper les souvenirs, l’isolement, la peur de passer à côté de sa vie, les difficultés du lien mère-fille, la force des non-dits, la retenue des sentiments…

Le tout est corroboré par un exquis jeu de comédiens. David Pfender est le lien doux et tendre qu’il y a entre la touchante Françoise Levesque et la surprenante Frédérique Fricker.

Nous vous souhaitons d’être autant conquis que nous !

by Jean-Philippe


Dis-moi que je rêve

Auteur : François Levesque, Benjamin Castaneda
Metteur en scène : Benjamin Castaneda
avec : Frédérique Fricker, Françoise Levesque, David Pfender

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Courteline à Avignon Off 2017 : extravagant et jubilatoire !

Laisser s’exprimer quatre pièces de Georges Courteline dans la coulisse d’un cirque des années 1920 semble être quelque peu insolite. Telle est la gageure de Mikaël Fasulo qui transporte la compagnie Kapo Komica dans une mise en scène fantasque pleine de charme ! A retrouver à Avignon Off en juillet.

photo Chris Noë

Le talent de Courteline est issu de sa faculté à contempler le monde qui l’entoure. L’observation avisée dont il fait preuve dans ses expériences professionnelles, militaires, d’habitué des cafés mais aussi lors de ses promenades solitaires dans Paris, va être pour lui une source intarissable d’inspiration.

Il dépeint la condition humaine de façon assez caustique mais toujours d’une manière cocasse. Les personnages satiriques de ses pamphlets sont finalement attachants dans leurs imperfections. Tout le secret de Courteline est là : « Dépeindre les moeurs en riant » .

Mikaël Fasulo a décidé d’adapter les personnages des saynètes en artistes de cirque. Son but est de mettre en valeur la mécanique humoristique de l’écrivain. Le côté burlesque des situations se doit d’être intense en émotions et de se trouver dans un endroit frôlant l’absurde. La mise en scène choisie permet donc au spectateur d’admirer le côté réel et creux des personnages en coulisse en contraste total avec l’image qu’ils souhaitent refléter une fois passé à la lumière lorsqu’ils sont dans la représentation.

photo Chris Noë

Le décor est soigné, riche. Les effets de scène sont très réussis (notamment la frontière coulisse-lumière) permettant une immersion totale dans l’univers si magique du cirque.

Le jeu des comédiens est tout simplement excellent ! Nous ressentons bien leur complicité et surtout le plaisir qu’ils expriment – ils sont complètement déjantés sur scène ! Ils vivent avec passion et précision des personnages hauts en couleur dont nous nous délectons.
Mention spéciale pour la bande-son jouée en live par Blou-B.O.

Allez découvrir cette pièce atypique qui ne manquera pas de faire parler !

by Jean-Philippe

Courteline

Textes : Gros chagrins, La peur des coups, Les Boulingrin et L’affaire Champignon de Georges Courtine
Mise en scène : Mikaël Fasulo
Distribution : Anne Keriec, Eugénie Ravon, Sébastien Perez, Julien Jacob, Jean-Marc Lallement, Julien Renon et Blou B.O

Avignon Off 2017

du 8 au 30 juillet 2017
les jours pairs à 16h

Théâtre de l’Essaïon
2 bis, Place des Carmes
84000 Avignon
Tel : 04 90 25 63 48

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Ceci n’est pas une comédie romantique : tranche de vie dynamique & désopilante

C’est l’histoire des retrouvailles de deux amis : Camille, la « pote à nichons » et Chris, la « copine à couilles ». Entre règlements de compte et déclarations touchantes, Yanik Vabre revisite les codes et les limites de l’amitié entre un homme et une femme. Une non-comédie sans prétention traitée avec beaucoup de dynamisme et de délicatesse à l’affiche du Théâtre Funambule Montmartre.


Ceci n’est pas une comédie romantique

Un soir de spleen, Chris, trentenaire sympathique mais lâche qui n’arrive pas à quitter sa compagne, appelle ses amis perdus de vue depuis sept ans. À son grand étonnement, Camille lui propose de venir le voir immédiatement avant qu’elle aille retrouver son « plan cul / prince charmant ». Franche, directe et libérée, elle désire tout simplement lui déballer ses vérités quant à son comportement.

S’ensuit alors un échange tumultueux entre les deux camarades pour qui le temps ne semble pas avoir de prise. Entre piques acérées, complicité de toujours retrouvée, sextos et guitare, la soirée est plutôt animée ! Au fur et à mesure, les révélations de chacun vont faire tomber les masques et certitudes…

C’est avec un certain brio que la couardise masculine, le délitement des relations, la recherche de plaisir éphémères, l’espoir, l’instinct de protection, la confusion des sentiments, l’éloignement et l’amour se mêlent. Une bande-originale grisante qui vous reste en tête vient souligner la mise en scène soignée d’Eric Le Roch.

L’attachement aux personnages si humains et l’écho que porte leurs anecdotes sur toute une génération éveille en nous le désir d’une fin heureuse. Le sujet est porté avec un souffle novateur loin de la facilité et des clichés. Géraldine Adams est intense, sensible et passionnée. Aussi juste que Yanik Vabre en ours fragile et attendrissant.

Vous cherchez un moment d’évasion ? Vous avez trouvé ! Personnellement, je cours chercher mon billet pour Avignon…

by Jean-Philippe

Ceci n’est pas une comédie romantique

Auteur : Yanik Vabre
Mise en scène : Eric Le Roch
avec Géraldine Adams en altenance avec Jane Resmond, Yanik Vabre en alternance avec Julien Héteau
Musique : Franck Lebon

 

au Théâtre Funambule Montmartre
53 Rue des Saules
75018 Paris
Téléphone : 01 42 23 88 83

du 5 juillet au 1er octobre à 19h30 ou 21h
du mercredi au samedi selon les dates
et le dimanche à 17h30.

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Monsieur Nounou ! avec Tex : des invitations à gagner #concours

Depuis le 20 mai, Tex se déchaîne sur la scène du Théâtre Rive Gauche en interprétant non pas un mais deux personnages. Pleine folie pour le vaudeville culte Monsieur Nounou !

Les Veauluisant, récemment parents, ont décidé de renvoyer Justine, la nourrice, à cause de la légèreté de ses mœurs. Madame Veauluisant charge son mari, un député volage, de la remplacer, si possible par une bourguignonne, réputée pour la qualité de son lait. Balivet, un jeune clerc de notaire, qui en pince pour Justine, s’introduit en secret chez Monsieur et Madame pour lui faire la cour.

Vous aurez compris que les quiproquos vont aller bon train et que Tex ne quitte pratiquement pas la scène, si ce n’est pour changer de costume. Rythme effréné et rires en série vont vous assurer une soirée réussie. La mise en scène de Luq Hamett s’annonce colorée.

CONCOURS

Nous vous invitons à découvrir Monsieur Nounou ! à la date de votre choix du mardi au vendredi à 21h jusqu’au 18 juin 2017 au Théâtre Rive Gauche.

Pour cela, c’est très simple. Il suffit de remplir le formulaire en dessous en nous indiquant la date de votre choix.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les participants. Ils-elles recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 invitations pour le pièce !

Concours Monsieur Nounou
Sending

 

Monsieur Nounou !

un vaudeville de FEYDEAU et Maurice DESVALLIERES
Adaptation Emmanuelle HAMET
Mise en scène Luq HAMETT

Avec : TEX, Belen LORENZO, Eric MASSOT, Jacques BOUANICH et Lionel LAGET

Du mardi au samedi à 21h
Matinées les samedis à 17h (jusqu’au 01/07 inclus) et les dimanches à 15h30

au Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté
75014 PARIS

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Mama Khan, le chant berbère de l’eau : des femmes pour une destinée…

La genèse de ce récit initiatique provient des rencontres qui ont guidées Khadija El Mahdi dans le sud du Maroc sur les traces du peuple Berbère. Progressivement, la trame du second opus des aventures de Mama Khan, les 13 chemins de grand-mère terre se met en place. C’est au Théâtre La Croisée des Chemins que nous retrouvons une ode vibrante à la vallée des pierres de mémoire où se mêlent poésie, malice et force de cœur.

À l’origine, il y a une petite fille en manque de beauté et de lumière. Elle se met alors à rêver de Mama Khan. Un guide aux allures de grand-mère qui, depuis la nuit des temps, transmet la mémoire du monde aux générations à venir. L’histoire de chaque culture première qu’elle diffuse permet ainsi un ancrage profond de nos racines archaïques afin de vivre en harmonie avec notre monde moderne.

La comédienne entre en scène. Au fur et à mesure qu’elle s’habille et surtout lorsqu’elle met son masque, nous sentons l’âme du personnage s’immiscer en elle.

Mama Khan ouvre alors ses bras à Lalla Richa dont elle va nous conter l’histoire. Une femme vibrante qui va connaître le rêve, l’illusion de l’amour mais aussi la trahison. Suite à la perte d’un être plus que précieux et l’abandon des siens, elle décide de partir en quête de liberté et d’autonomie…

L’épopée de Lalla Richa est sensible et émouvante. Nous partons alors à la découverte de sa culture bordée de merveilles mais également de barrières… Tantôt drolatique, tantôt pesant mais toujours intense.

La vocation de ce conte est, bien entendu, la transmission mais aussi et surtout, le partage. Il prend forme sur scène entre la comédienne et le public. Une synergie se crée alors rendant chaque représentation unique.

 À la fin, ce partage se poursuit autour d’échanges avec une Khadija El Mahdi accessible, fascinante et solaire. Se tisse alors un lien qui évoluera lors des onze autres aventures de Mama Khan que nous ne manquerons pas…

Tanmirt KhadiMama !

by Jean-Philippe 

 

Mama Khan, le chant Berbère de l’eau

second opus des treize chemins de Grand-Mère Terre

Mise en scène et interprétation : Khadija El Mahdi
Compagnie Les Apicoles 

du 18 janvier au 8 mars 2019

vendredi à 19h45
durée : 50 minutes

au Théâtre La Croisée des Chemins
43, Rue Mathurin Régnier
75015 Paris
Réservations : 01 42 19 93 63

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