Le Festival 100% Afriques débute le 23 mars avec un spectacle fort et intense : Sur les traces de Dinozord en provenance directe de la République Démocratique du Congo. Conçu par Faustin Linyekula, le Théâtre de la Villette offre 2 soirs à cette re-création exceptionnelle.
Le danseur et chorégraphe Faustin Linyekula redonne à voir son spectacle Dinozord : The Dialogue Series IV créé en 2006 à Vienne.
Il réunit l’ensemble de son équipe artistique cette année pour revisiter cette ville de Kisangani.
#CONCOURS
Envie de découvrir ce spectacle phare et de participer aux premières heures du festival 100% Afriques ?
Nous proposons de gagner des invitations pour 2, le soir de votre choix.
Pour tenter votre chance, exceptionnellement pas de formulaire, envoyez directemnet un mail de notre part à : a.pourrey@villette.com avec vos prénom, nom, en mentionnant “United States of Paris / Dinozord” et précisant la représentation de votre choix : – jeudi 23 mars à 20h
– vendredi 24 mars à 20h
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes disponibles aux dates proposées afin de laisser sa chance à tous et toutes !
Au Théâtre du Gymnase, un dialogue original, tendre et optimiste se joue chaque soir avec Les Fantômes de la rue Papillon. Deux destins que rien ne prédisposait à se rencontrer, se retrouvent à échanger sur leur vie, leurs origines… Drôle d’endroit pour une rencontre ou drôle de rencontre tout simplement.
Les critiques sont dithyrambiques. Le sujet est d’actualité, en ce temps de laïcité, de revendication face vs effacement des signes distinctifs d’appartenance religieuse.
Un jeune rebeu face à un vieux juif. Samy Seghir et Michel Jonasz interprètent deux personnages que tout oppose mais qui se voient réunis par la force du destin. Va alors débuter un échange à la fois drôle, savoureux et universel.
Une leçon de tolérance autour d’un banc.
Ça pourrait être vous, nous. Mais seulement oserions-nous nous attarder pour mieux connaître l’autre alors que notre vie semble tourner à plus de 100 à l’heure ? Dominique Coubes, auteur et metteur en scène de Fantômes de la rue Papillon, ouvre un champ des possibles avec cette pièce.
#CONCOURS
Envie de découvrir cette rencontre originale ? De voir Michel Jonasz le comédien ? Ce concours est pour vous ! Nous proposons de gagner 2 invitations pour voir la pièce Les Fantômes de la rue Papillon, en 1ère catégorie.
Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous en choisissant la représentation de votre choix : – vendredi 24 mars à 20h
– vendredi 31 mars à 20h
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour la représentation de la pièce.
Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes disponibles aux dates proposées afin de laisser sa chance à tous et toutes !
En cas d’indisponibilité, il ne sera pas possible de reporter vos invitations sur une autre date, les places seront remises en jeu.
L’apprentissage de la langue française est assez difficile. Tout y est question de règles, de principes, de normes rigides et rébarbatives.
Tout l’art de Raymond Queneau est de se jouer de ces règles pour se mettre au service du plaisir de la langue. De par sa culture et son génie, il a réussi à détourner les conventions afin de nous montrer que nous pouvons apprendre tout en s’amusant. Ainsi est l’objectif d’Exercices de style à l’affiche de la Comédie de Paris.
A l’origine, c’est une histoire banale :
L’autobus arrive.
Un zazou à chapeau monte. Un heurt il y a.
Plus tard devant Saint-Lazare,
Il est question d’un bouton.
Cette histoire banale est récitée plus de 30 fois dans la pièce en étant toujours similaire dans le fond et totalement unique dans la forme selon le narrateur. Un régal ! Tout y passe : l’intellectuel, le badaud, le gourmet, le snob, le simple d’esprit et l’Esprit saint…
Ce pari un peu fou de Queneau, datant quand même de 1947, est toujours d’actualité avec une mise en scène de Michel Abécassis rendant hommage aux Frères Jacques.
L’interprétation des comédiens est tout simplement… incroyable !
Trois entités complémentaires qui prennent plaisir à faire ce qu’ils font. Ils s’amusent en nous transmettant tout l’amour de la langue française qu’ils possèdent. Et nous les remercions.
L’adaptation théâtrale semblait difficile mais elle est exécutée ici avec brio. Le décor simple, minimal centre tout sur le jeu d’acteur : trois pantins articulés qui, tour à tour ou ensemble, parlent, chantent, miment, pastichent ou parodient en se complétant mutuellement avec une répartie sans égale. Respect !
Nous avons ri. Toute la salle a ri. Des enfants à leurs grands-parents, les rires ne se retenaient pas, ni les larmes en découlant. Nous en sortons légers et stimulés au bout d’une heure d’un divertissement d’intelligence pétillante !
by Jean-Philippe
Exercices de style de Raymond Queneau
Mise en scène : Michel Abécassis
Avec : Pierre Ollier, Guillaume Vant’Hoff, Michel Abécassis
Les mardis et mercredis à 19h15
jusqu’au 29 mars
à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine
75009 Paris
Tél. : 01 42 81 00 11
Après avoir fait le bonheur du Théâtre Hébertot, c’est au tour du Théâtre des Nouveautés de nous loger à l’Hôtel de l’Hémicycle pour une partie de jambes en l’air qui va vite dérailler. C’est encore mieux l’après-midi est un vaudeville comme on l’aime avec notre chouchou : Sébastien Castro !
L’écriture inégalable de Ray Cooner
Portes qui claquent, imbroglios, dissimulations, petits mensonges… La pièce est suffisamment tonique pour nous faire adhérer au scénario :un élu du peuple pris en tenaille entre sa femme, son assistant parlementaire et sa maîtresse. L’écriture est rythmée, les situations drôles à souhait, la galerie de personnages débridés à souhait. Il y a de la nuisette, du slip léopard et du poil aux torses.
Oh Sébastien Castro !
Le rôle de l’assistant obligé de se plier en quatre pour assurer le confort maximal de son boss est campé par l’excellent Sébastien Castro. Il est capable de tout, même de se retrouver simplement vêtu d’une mini-serviette de bain, tous poils dehors. Cet enchaînement d’emmerdes le révèle dans ses plus beaux atours de Droopy. Il subit sans rechigner, tente de colmater les petits accros qui deviennent plus gros encore après son intervention. Y’a du Pierre Richard dans cette propension à accumuler les casseroles. À ses côtés, Pierre Cassignard campe un élu autoritaire et séducteur, Lysiane Meis une femme pétulante et faussement naïve.
C’est encore mieux l’après-midi est un vaudeville plein de fougue, malin, acidulé, pas bégueule. Un pur moment de plaisir.
C’est encore mieux l’après-midi
une pièce de Ray Cooney afrançaise Jean Poiret avec Sébastien Castro -Lysiane Meis – José Paul
Guilhem Pellegrin – Pascale Louange -Anne-Sophie Germanaz Guillaume Clérice – Thomas Sagois
Si la complexité des rapports humains avec ses contradictions vous interroge, direction la Manufacture des Abbesses !
Ce dernier, avocat destiné à une grande carrière politique, vient d’être désigné pour diriger une commission d’enquête afin de juger les tortionnaires de l’ancien régime déchu. L’intrigue se met en place, les liens se font.
Entre en scène Docteur Miranda rencontré par hasard par Gérardo.
Mais ce Docteur Miranda n’est pas un inconnu pour tout le monde… Paulina reconnaît l’homme qui l’a agressée et torturée lorsqu’elle était militante emprisonnée. Le temps passe, mais certaines choses ne s’oublient jamais après un traumatisme : sa voix, l’odeur si particulière de sa peau, le contact de cette peau, des expressions verbales et… Schubert !
S’ensuit alors un procès improvisé mêlant règlement de comptes, devoir de réparation, besoin d’apaisement. Une joute rhétorique s’installe entre le bourreau et sa victime avec Gérardo au milieu tentant de jouer l’arbitre-avocat.
Un sujet délicat, brillamment mené par une mise en scène pudique, un jeu de comédiens juste et prenant, des effets sonores et lumineux réussis nous plongent véritablement dans l’atmosphère sombre.
Le texte peut parfois nous mettre mal à l’aise, nous rappelant des faits que nous ne pouvons ignorer mais il y a aussi quelques notes d’humour bien placées qui allègent le tout dans un subtil dosage.
Au sortir de cette pièce, nous sommes dubitatifs de savoir jusqu’où peut aller le genre humain. Nous avons beaucoup de questions et notamment celle-ci : les aveux de la vérité n’aident-ils pas plus la victime que l’assouvissement d’une vengeance ?
A suivre…
by Jean-Philippe
La Jeune Fille et la Mort
Auteur : Ariel Dorfman
Mise en scène : Massimiliano Verardi
Avec : Luc Baboulène, Philippe Pierrard, France Renard et la voix de Fabrice Drouelle (France Inter)
Jusqu’au 19 mars 2017 du mercredi au samedi à 21h
Dimanche 17h
Un autodidacte de la photographie devenu un génie de la lumière et du portait se lance un nouveau défi : monter sur la scène du Théâtre Saint-Georges.Pour quelques dates seulement, Pierre-Anthony Allard conte quelques belles tranches de sa vie de studio où l’on y croise, entre autres, Isabelle Huppert, Alain Bashung, Sophie Marceau au Studio Harcourt, une rangée de CRS, un mort et un chien empaillé.
#Bonplan inside !
“Le déclencheur active la testostérone”
Ce premier seul en scène à 57 ans est touchant car quelque peu bancal, improbable et inattendu. Normal : Pierre-Anthony Allard n’a pas la prétention d’être acteur, ni d’avoir la capacité de connaître son texte à la virgule près. Toutefois, ces deux points ne doivent pas retirer l’intérêt certain pour cette rencontre originale qui se solde par une prise de vue sur scène. Un spectateur aura, en effet, droit à son portrait réalisé sous le regard d’une salle jalouse de ne pas être à sa place.
“À regarder son écran, le photographe devient le chien de la plage arrière”
Pierre-Anthony partage le souvenir de ses tendres années, le plaisir de l’argentique qui réserve toujours des surprises, son entrée au Studio Harcourt, l’apprentissage de la lumière. Il évoque avec sensibilité son mentor Jeanloup Sieff, immense maître du noir et blanc. Notre photographe est finalement plus à l’aise en partageant ses anecdotes de shooting plutôt que de tenter le cours magistral à l’initiation de la photo.
Il y a des choses à retenir : oser découvrir quel est son bon et mauvais trois quart pour éviter les prochaines déconvenues des photos prises de vous, comprendre le complexe d’immédiateté qui gagne toute personne connectée.
Marianne et Johan éprouvent leur amour. Mais au juste à quel point sommes-nous préparés à aimer ? Et si l’un des deux part est-ce la fin de tout ? Ingmar Bergman a su formidablement capter les écarts, les doutes et la dislocation d’un couple. Scènes de la vie conjugale au Théâtre de l’Oeuvre est une leçon concentrée de nos vies amoureuses, tout à la fois passionnante, fine et juste.
Étonnant de voir quelques bribes d’une de ses histoires d’amour sur scène.Quelques ? Alors quand vous apercevez votre psy qui a été témoin de votre fin d’histoire sortir de la salle le même soir que vous, la fiction sait jouer à merveille avec la réalité.
Le théâtre est le reflet troublant de nos vies, certains soirs plus que d’autres.
La force du texte de Bergman est de parler à tous, à toutes, d’avoir une résonance sur une faille, un malentendu, un échec, une vérité. Raphaël Personnaz et Lætitia Casta incarnent à merveille ce couple de trentenaires, petits bourgeois, au confort certain, à l’image soignée.
L’austérité assumée par le metteur en scène, Saffy Nebbou, peut décontenancer pendant les premières minutes de la pièce. Le jeune couple porte des tonalités ternes loin du glamour qui auréolent les interprètes.
“Je fais de mon mieux, je fais de mon mieux” Marianne
On comprend vite que le couple opère un équilibre périlleux. Que les 10 ans de vie commune ne sont pas si heureux. La complicité s’altère, les reproches et l’incompréhension balaient tout effort de tendresse.
Le cynisme de Johan est parfois si direct que les rires ne peuvent être retenus, même avec du Bergman.
“Nous sommes des illettrés” Johan
Aucun des personnages ne détient la vérité et pourtant leurs paroles sont souvent révélatrices et justes. Raphaël qui “aime quand le spectateur participe à la création” avoue au sortir de la représentation que la patience n’est pas sa qualité première alors que “les choses infusent progressivement au fil des répétitions et représentations.” Lætitia poursuit en avouant : “on cherche à être déstabilisé chaque soir.” Raphaël de conclure : “c’est un peu malgré nous.”
Scènes de la vie conjugale est une pièce intense, dépouillée, troublante. À voir pour tenter de comprendre un peu mieux ce qui nous anime le cœur.
du mercredi au samedi à 21h
matinées : samedi et dimanche à 17h
mise en scène : Safy Nebbou
adaptation de Jacques Fieschi et Safy Nebbou
avec Lætitia Casta et Raphaël Personnaz
assistante à la mise en scène : Natalie Beder
scénographe et collaboration artistique : Cyril Gomez-Mathieu
* Lætitia Casta contrôlant rigoureusement son image, nous avons fait le choix de ne pas la solliciter pour le selfie d’équipe et de la retirer de la photo de salut pour éviter tout désagrément.
Aux Bouffes Parisiens, tous les dimanche et lundi, clownesque concert qui dérape pour des moments de purs délires visuels et vocaux. Le groupe a cappella Cinq de Cœur revient avec un best-seller qu’il tourne depuis deux ans et qui est prêt à conquérir de nouveaux spectateurs friands d’expériences musicales aussi intenses que géniales.
Pourtant, ça commence plutôt mal. On nous annonce un récital exclusivement allemand. Impossible de fuir, on est pris au piège. Les interprètes (Sandrine et Patrick en tête) partagent leurs réelles affinités avec la langue allemande et le plaisir de “de cet éclatement de la voyelle”, si particulier, comme ils nous le confient après le spectacle. Heureusement, de petits grains de sable viennent contrarier la mécanique très pro de cette bande de chanteurs lyriques tous et toutes de noir vêtus. Dérapage, jeux de mains, touches de couleur et accessoires viennent réveiller l’ensemble.
On comprend alors que tout le monde s’appelle Michel. Que Fabian, le trentenaire de la troupe au tatouage dans le cou, n’est pas seulement irrésistible pour les spectatrices mais aussi pour ses partenaires ou inversement. Avec son solo sur Feel good “version Michael Bublé”, il vous emporte dans son envolée vocale et physique. Le garçon est aussi doué pour le beatbox car les voix sont aussi deviennent de vrais instruments de musique au cours du spectacle.
Le groupe Cinq de chœur arrive à nous surprendre à chaque fois. Par un accessoire, une chanson, une version. Ring my bell, Le chanteur de Mexico, Avec le temps… et même Parole Parole en allemand : “car Dalida adorait l’Allemagne et elle n’avait pas un mauvais accent en plus” nous confirme Sandrine.
Tous les styles musicaux sont convoqués dans un grand délire clownesque, touche de la metteure en scène, célèbre Emma la Clown. C’est elle qui aura lancé l’idée de ce chapeau d’1m20 de diamètre et de la coiffe bretonne.
À la sortie du spectacle, Fabian nous promet du Maitre Gims pour la prochaine création. Mais avant, la troupe risque fort de se frotter aux scènes européennes avec cet explosif Concert sans retour et sans fin.
Le Concert sans retour est jubilatoire, poétique, inventif, savoureux et boosté de bons rythmes.
Le Concert sans Retour par Cinq de Cœur
mise en scène : Meriem Menant
avec Pascale Costes, Karine Sérafin, Sandrine Mont-Coudiol, Patrick Laviosa et Fabian Ballarin
Lumières : Emmanuelle Faure
Costumes : Eymeric François / Anne de Vains
Directeur Musical : Didier Louis
Son : Mathieu Bionnet
Que vous soyez une jeune femme écoutant Renaud tous les matins en fumant dans votre cuisine ou un jeune homme pour qui Renaud c’est uniquement Mistral Gagnant, le spectacle Le P’tit Monde de Renaud au Théâtre du Palais Royal est fait pour vous. Explication !
La genèse de ce spectacle c’est déjà une troupe, la Troupe du Phénix, une bande de potes rencontrés il y a longtemps désirant fuir les conditions habituelles de création afin de se retrouver dans une aventure humaine avec un réel échange entre le spectateur et l’artiste. Et ça se sent, la troupe s’éclate à jouer cette “pièce-concert-hommage” à Renaud.
Du coup, le spectateur se sent pris dans le jeu de ces comédiens motivés et se laisse porter. Nous plongeons dans l’univers de Renaud en retraçant de façon chronologique les rencontres et les chansons qui ont pu forger sa personnalité artistique. On retrouve les personnages cultes de ses chansons, Manu, Gérard Lambert, Pépette, la Doudou, Lucien, le Beauf, la Teigne qui se donnent la réplique avec un humour vraiment fou.
Les scènes s’enchaînent avec des décors invraisemblables, une auto-tamponneuse, une HLM, un terrain vague… Les dialogues sont justes, subtils et fins. Le spectateur lambda n’y fait pas attention mais le Renaldien averti saura reconnaître ici et là les textes de Renaud non chantés. Ainsi, même votre chanson préférée est présente comme un clin d’œil !
En somme, cette bande de potes, c’est le portrait d’une génération qui rêve de changer la société. Des années 70 à aujourd’hui avec ses désillusions, ses convictions, ses révoltes et son optimisme sans nostalgie. Le but ici est de nous montrer qu’il existe encore et toujours l’espoir.
C’est un spectacle solaire avec tout ce qui est cher à Renaud et qu’il nous offre dans ses chansons : l’amitié, la révolte, les sentiments, la subversion, la tendresse, l’engagement et la sensibilité. Son arme est la poésie et nous sommes touchés.
Allez-y vite si vous voulez prendre une bouffée d’air frais, vous amuser et surtout rire car, après tout, comme le disait Herzen, «Le rire porte en lui quelque chose de révolutionnaire».
Merci Renaud !
by Jean-Philippe
Le P’tit monde de Renaud
Livret de Jean-François Fontanel, Élise Roche, Guillaume Cramoisan
Chansons de Renaud Séchan
Mise en scène Élise Roche
Direction Musicale Fred Pallem
Chorégraphie Valérie Masset Avec : Gérard Lambert, la Doudou, le Beauf, la pepette, Lucien, Manu, la Teigne
Elle est de retour ! Jusqu’au 1er juin, Irma Rose investit A la Folie Théâtre, avec son deuxième seul en scène, Irma rit Rose. Si vous ne la connaissez pas encore, c’est l’occasion de découvrir son humour grinçant, de humer l’air des plages du Nord et d’apprendre à écrire du slam.
Une fois n’est pas coutume, nous allons commencer cette critique par les points négatifs. Rassurez-vous, ils ne sont pas nombreux, parce que globalement Irma Rose tient son spectacle de bout en bout.
Son petit point faible, c’est cette impression, ça et là, de déjà-vu. Il faut dire que l’exercice est compliqué, elle aborde des thèmes récurrents sur les adolescents, la télé-réalité et la vie de couple. Et pourtant…
Rythme et dextérité Il s’agit là d’une observation générale. Parce que dans le détail, cette Irma Rose nous fait bien marrer ! Son imitation de la vieille nordiste à la langue bien pendue et aux réflexions philosophiques ancrées dans un terroir profond, est aussi vraie qu’hilarante. Les Parisiens y apprendront même quelques expressions de là-bas. Irma Rose, c’est la bonne copine ! Elle est sympathique et intelligente ; on passerait volontiers la soirée avec.
Elle nous plonge dans l’histoire de Stéphanie, peu épanouie ni dans son travail, ni dans sa vie privée. Point de départ un peu classique, certes.
Mais l’actrice enchaine sans aucun temps mort une ribambelle de personnages qui gravitent autour de cette célibataire un peu paumée. La performance est à souligner.
Nous nous laissons embarquer sur une plage du Nord, puis dans la cuisine d’une maman dépressive sans être lassés. Puis en un clin d’œil, nous voilà au beau milieu d’une fête de Noël un peu particulière, avec au programme : réflexions politiques, dépression et petites piques bien vachardes. Slam et chorégraphies en primes ! C’est là qu’on se dit qu’avec un peu de savoir-faire, Irma Rose accommode du réchauffé en un repas délicieux.