“Et Dieu créa Constance.” Thank God!
Après Je suis une princesse bordel, Constance, la révélation de la jeune scène comique et de l’émission On n’demande qu’à en rire de Laurent Ruquier est à l’affiche de la Comédie de Paris, avec Les mères de famille se cachent pour mourir.
Que ça soit dit: “Les moches n’ont pas le monopole de l’humour.”
La preuve avec Constance, qui nous revient toujours plus glamour et démoniaque avec un second spectacle sous forme de galerie de portraits.
Des visages de femmes tous plus insensés les uns que les autres.
Fini cette fois, les grosses cuillères de Nutella en pyjama et les baguettes magiques.
Mais pour autant pas de maturité en vue. Non. La jeune humoriste revendique une insolence d’adolescente. Un étendard porté par une fougue désarmante.
Constance a pris la place laissée vaquante par Julie Ferrier, celle d’une performeuse capable des plus grands sauts périlleux pour atteindre sa cible: vous charmez jusqu’à vous faire oublier toutes ces filles fades que vous avez rencontrées dans votre petite vie.
La jolie princesse plaintive est donc devenue une femme au foyer gémissante, qui finit par être raisonnable, un peu trop d’ailleurs. Si bien que la bienséance finit par se fissurer pour ne laisser entrevoir que la face obscure des travers les plus hilarants de ces figures féminines à double tranchant.
Le talent de Constance est de savoir malmener avec merveille les plus beaux clichés qui ont la vie dure sur la gent féminine. Court-circuitant l’ensemble de petites trouvailles jubilatoires. Comment ne pas être séduit par Cynthia? Sidérante ingénue, qui propose un cours d’éducation sexuelle accéléré à une classe de collégiens.
Sensations fortes en vue également quand la belle se transforme en employée de bureau mal fagotée, un verre de lunette opaque, mug à la main. Dans la salle, une jeune spectatrice lance à sa voisine: “c’est vache”. Ça l’est forcément quand vous trouverez à ce personnage une ressemblance avec votre boulangère ou gardienne d’immeuble, ayant pour rictus nerveux un maladroit: “Voilà voilà“.
Pour le moment, aucune chienne de garde n’est venue réclamer un droit de réponse à cette jeune fille effrontée qui balance un sacré coup de vieux à l’humour de grand-mère Roumanoff.
Attention toutefois à ne pas vous endormir sur vos lauriers et à ne pas rire frénétiquement pour un rien. Car chaque soir, Constance part à la recherche de son “chaton”. Ayant croiser son regard lors de sa quête, la minute qui dure une éternité n’est que frissons et sueurs froides.
Aux dernières nouvelles, Jason, le chaton de mercredi dernier ne s’est toujours pas remis de sa prestation.
Et si la prochaine fois c’était vous?
Constance: Les mères de famille (et les chatons) se cachent pour mourir
à la Comédie de Paris
42, rue Pierre Fontaine 75009 PARIS
Reprise pour cause de succès!!!
Du mardi au samedi à 21h30