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Intra Muros d’Alexis Michalik : un enchantement @ La Pépinière Théâtre

Intra Muros à la Pépinière Théâtre nous emporte dans une histoire folle qui a pourtant pour décor une prison. Alexis Michalik arrive à pousser avec brio les murs de cet espace, clos sur lui-même, pour nous faire vivre un récit à la force stupéfiante. Un souffle ardent dans chaque scène et de l’émotion dans la révélation des parcours de vie singuliers.

Intra Muros

Intra Muros : “A un moment, on se sait plus où l’on est !” (un spectateur) 

Le talent d’Alexis Michalik est de savoir tisser brillamment plusieurs histoires entre elles.
Intra Muros débute pourtant mal : un cours de théâtre en prison avec seulement deux participants. Pour concevoir une pièce, Richard, le metteur en scène qui est venu à la rencontre des détenus va avoir quelques difficultés.
Très vite, des bribes de vie de chaque personnage viennent révéler leurs liens, les chaos d’une vie, les moments heureux, les échecs… Ces flashbacks nous donnent matière pour reconstituer le puzzle captivant qui s’est déployé devant nous.

Intra Muros

Il faut être éveillé, à l’écoute, disponible afin de savourer tout ce que nous offre à la fois le récit d’Alexis Michalik et l’interprétation des comédiens. Car chacun se glisse avec aisance dans plusieurs personnages. Une spectatrice à côté de moi : “Quelle générosité quand même de la part des comédiens !”

Intra Muros est un formidable tourbillon de la vie. Une pièce qui nous emporte, nous transporte avec une économie de moyens mais avec l’ingéniosité de tout instant. Une pièce qui bouleverse, avec bonheur.

Intra Muros

Intra Muros

Texte et mise en scène : Alexis Michalik
Avec en alternance : Jeanne Arènes, Christopher Bayemi, Bernard Blancan, Sophie de Fürst, Alice de Lencquesaing, Paul Jeanson, Élisabeth Ventura, Nicolas Martinez, Fayçal Safi, Joël Zaffarano
et les musiciens Raphaël Bancou, Sylvain Briat, Raphäel Charpentier et Mathias Louis

Du mardi au samedi à 19h
En matinée le samedi à 16h

à la Pépinière Théâtre
7 Rue Louis le Grand
75002 Paris

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Ich Bin Charlotte : Thierry Lopez absolument saisissant !

Ich Bin Charlotte est un récit digne d’un roman.
L’histoire vraie d’une vie aussi passionnante, trépidante qu’incroyable. Il n’y a pas, pour autant, d’angélisme dans le portrait qu’en a réalisé son auteur, Doug Wright.
Sur la scène, Thierry Lopez est Charlotte et tant d’autres personnages qui l’ont croisée et connue. La performance est saisissante !
A voir à La Scène Libre à partir du 5 octobre, après le beau succès au Théâtre de Poche Montparnasse

Ich Bin Charlotte
photo Svend Andersen

Ich Bin Charlotte pour la première fois à Paris

Pas de collier de perles, ni de maquillage ou de perruque. Seules la jupe longue et les chaussures à talons hauts viennent rappeler que nous sommes bien face à une femme qui est née dans un corps d’homme.

Charlotte est quelque peu « glamourisée » par cette silhouette (celle que lui prête le comédien), ce noir qui lui va si bien, et ce que nous découvrirons un peu plus tard. On imagine, si elle était encore en vie, qu’elle aurait été extrêmement flattée par cette incarnation.

La force du récit de Doug Wright est d’avoir intégré des personnages à ce portait. Il y a son double qui n’en croit pas ses yeux découvrant le musée de Charlotte à Berlin rempli de meubles récupérés et sauvés.
Il y a John l’acolyte de Doug, la tante de Charlotte…
Tous et toutes sont les témoins d’une transformation, de moments décisifs et viennent confirmer que le destin de Charlotte est hors du commun. Elle est passée entre les balles des nazis, a filé comme une étoile à travers l’étau communiste. Deux séquences historiques qui font frémir.
Des zones d’ombres viennent donner encore plus de matière à la pièce et cette héroïne du XXe siècle.
Ich Bin Charlotte
photo Svend Andersen
Thierry Lopez: definitely, a star is born
Thierry Lopez donne de son corps pour incarner à la fois Charlotte et tous ces personnages qui l’entourent. C’est un caméléon qui a besoin d’un minimum d’accessoire. Il change de registre et de rôle en une seconde, sans perdre le fil de notre attention.

On est cloué à ses lèvres, à son regard, à ses mains… Tout est réaliste, sans excès, balayant les clichés.
Nous sortons du théâtre émus par cette rencontre inédite, sensible et troublante.

Il faut profiter de l’intimité du Poche-Montparnasse pour vibrer avec ce type d’histoire hors du commun, à l’interprétation absolument magnétique.

Ich Bin Charlotte

Ich Bin Charlotte

de Doug Wright
adaptation : Marianne Groves
mise en scène : Thierry Suissa
avec Thierry Lopez
à La Scène Libre
4 boulevard de Strasbourg
75010 PARIS

 

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Le CV de Dieu : Balmer-Bénureau célèbrent la pertinence & l’humour

Jean-Francois Balmer et Didier Bénureau sont les protagonistes d’un dialogue pour le moins déconcertant : celui de Dieu, le créateur du ciel et de la Terre, le vrai, l’unique et un DRH.
Sous la forme d’un entretien d’embauche, Le CV de Dieu répond enfin à certaines de nos questions les plus essentielles comme : pourquoi le vent ? Quelle est l’origine de la Lune ? Dieu s’éclate-t-il vraiment au ciel ?

Le CV de Dieu

Pièce courte d’une petite heure, Le CV de Dieu est un petit délice d’intelligence et de finesse. Dieu vient sur Terre pour calmer son ennui. Il passe un entretien qui va être l’occasion de revenir sur son expérience inégalée de créateur.
On ne s’attend pas forcément à ce que certains phénomènes dont il est à l’origine lui soient reprochés frontalement, alors que la plupart de ses réussites sont éclatantes. La somme de ses créations est effectivement inégalable.

Jean-François Balmer est Dieu en habits blancs et étole sur l’épaule qui se finit en grelots argentés – d’une kitscherie qui nous rappelle qu’il n’est pas d’ici. Il porte fier son immortalité.
Face à lui, le DRH Didier Bénureau n’a pas tout à fait la même classe. L’harmonie des couleurs n’est pas son fort. Il est aussi impressionné, qu’insolent. Car oui, ce terrien s’autorise des questions pièges en plein milieu de l’entretien.

Le CV de Dieu réjouit par son écriture et enchante par ses interprètes. Un vrai régal dont il n’est pas question de se priver. Et surtout la pièce redonne tout leur sens à nos expressions françaises, parfois désuètes.

Le CV de Dieu

Le CV de Dieu

Le CV de Dieu

de Jean-Louis Fournier
d’après son roman paru aux Éditions Stock en 2008

Mise en scène : Françoise Petit
Avec Jean-François Balmer et Didier Bénureau

à La Pépinière Théâtre
7 Rue Louis le Grand
75002 Paris
Tel : 01.42.61.44.16

du mardi au samedi à 19h
matinée le dimanche à 17h

Relâches exceptionnelles les dimanche 11 novembre et 9 décembre

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La ménagerie de verre au Théâtre de Poche-Montparnasse : intense et poignant

« Tout sonnait vrai ! » un spectateur enthousiaste sortant du Théâtre de Poche-Montparnasse.
La Ménagerie de verre nous plonge dans la petite vie d’une famille américaine dont les trois membres se débattent avec des desseins propres à chacun.
La distribution est magnifique ! 

La Ménagerie de verre
© Pascal Gely

La mise en scène délicate de Charlotte Rondelez et la proximité avec les comédiens nous font ressentir tour à tour la timidité de la jeune Laura, l’envie d’évasion de son frère Tom, le désarroi et la manipulation de leur mère, Amanda. Cette dernière est source à plusieurs reprises, à la fois à ses enfants et à nous spectateurs, des moments de gêne. Parce qu’elle est excessive, d’un autre temps et désenchantée. Et qu’elle pense que le bonheur de sa fille, voire du sien, dépend d’un bon mariage.

Le fait que le mari et père ait quitté le foyer n’a pas aidé à la cohésion de cette famille. Tout est question d’équilibre mais l’ensemble apparaît bien bancal.

La Ménagerie de verre
© Pascal Gely

Le quatuor de comédiens nous bouleverse. Ophelia Kolb, discrète et maladroite Laura, est touchante. Elle a reçu le Molière 2019 pour comédienne dans un second rôle.
Les excès de Cristiana Reali ne manquent pas de saveur. Charles Templon est un travailleur et rêveur qui boue littéralement de ne pouvoir vivre sans contraintes.
Leurs silences sont tout aussi fascinants à observer. Notamment quand Amanda et Tom ne se parlent pas un matin, elle sur un bord de la scène, lui derrière la table.
Félix Beaupérin, le prétendant, a le charisme et le charme qui siéent parfaitement à son personnage.

PS : j’avais vu cette pièce il y a plus d’une décennie. Je ne me souvenais plus de l’histoire. J’étais juste certain de l’avoir aimée. J’ai été heureux de redécouvrir le texte de Tennessee Williams ce mardi à Paris.

La Ménagerie de verre

La Ménagerie de verre

de Tennessee Williams
Traduction : Isabelle Famchon
mise en scène : Charlotte Rondelez
avec : Cristiana Reali, Ophelia Kolb, Charles Templon, Félix Beaupérin

au Théâtre de Poche-Montparnasse 
75 boulevard du Montparnasse
75006 PARIS
Tél. 01 45 44 50 21

Prolongation jusqu’au 31 mars 2019

du mardi au samedi à 21h
dimanche à 17h30

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K Surprise : éloge éclatant à la splendeur de vivre

Sarah Pébereau, jeune trentenaire pétulante, désire ardemment faire LA rencontre qui bouleversera sa vie. Ses vœux furent exaucés, en quelque sorte… Fait alors irruption le K Surprise, le crabe, le grand C : le cancer. Touchée en plein sein, elle se défend magnifiquement avec ce qui sera sa force : l’humour. Son travail de réparation a commencé par un livre* et se poursuit par ce seule-en-scène au théâtre Les Déchargeurs relatant sa superbe renaissance.

Sarah arrive à la croisée des chemins de sa vie. S’entremêlent dans sa tête de nombreuses questions concernant son avenir amoureux ou professionnel. Lors d’une consultation de routine chez la gynécologue, une annonce vient tout bouleverser : elle a une tumeur au sein. Après examens approfondis, le cancer est confirmé.

Telle une catharsis, Sarah nous évoque une multitude d’anecdotes qu’elle a dû traverser, souvent à mourir de rire, parfois moins. Nous oscillons alors entre des moments de fragilité et d’autres où la force de combat qu’elle possède fait scintiller de mille éclats son être. C’est fulgurant !

K Surprise
photo by AnnaClick

Les sentiments qu’elle présente parleront autant aux personnes atteintes du cancer qu’à leurs proches ou tout un chacun. S’exposent alors la solitude inévitable ressentie malgré un entourage présent, la question de la procréation, l’inexplicable solidarité qui existe entre patients, le fait que rien ne sera plus jamais comme avant…

Étonnamment, cette épreuve difficile a permis à Sarah de s’épanouir. Aujourd’hui, elle a moins peur, ou tout du moins différemment. Ses combats sont autres. Elle a appris à se découvrir et surtout à s’aimer pour qui elle est.

Elle dégage une énergie folle, propre aux personnes qui savent qu’il faut pleinement aimer la vie. De la tendresse, de l’émotion, de l’humour et de l’amour : c’est tout cela qu’elle désire partager aujourd’hui. Qu’il est bon de sortir de notre zone de confort pour rencontrer de telles personnes, solaires et pétillantes…

Merci Sarah !

by Jean-Philippe

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K Surprise

Auteures : Sarah Péb’, Elise Mc Leod
Mise en scène : Elise Mc Leod
avec : Sarah Péb’

 

Site officiel : sarahpebereau.com

*Sarah, 30 ans, mon cancer, même pas peur !

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Smoke Rings au Théâtre Michel : amours en coulisses

Immersion dans les coulisses du Théâtre Michel et dans l’intimité d’hommes, de femmes qui se rencontrent, s’aiment, se quittent.
Smoke Rings vous embarque dans le tourbillon de l’amour, d’histoires courtes, moyennes, en relations plus longue durée avec un bébé qui va naître…
C’est aussi joyeux que révélateur de nos problématiques, nos difficultés à s’attacher et autres contradictions quotidiennes. 

Smoke Rings

Tout le monde s’appelle Camille ! 

Tous les dimanches, se joue non sur la scène mais dans tout le théâtre, une pièce immersive, avec proximité totale et troublante avec les comédiens et comédiennes. 

Paris ne s’aventure que trop rarement dans ce type d’expérience.
C’est une des raisons de saluer l’audace de la Compagnie du Libre Acteur et du Théâtre Michel qui ouvre certaines portes interdites les autres soirs de représentation au public. 

Smoke Rings

Fascinante mécanique

Au départ, c’est étrange et le gimmick finit par amuser.
Une mécanique fascinante .
Les spectateurs sont séparés en deux groupes, l’un suit une rose blanche, l’autre une rose rouge.
On se croise dans les coulisses, on se retrouve pour certaines scènes.
Et on les partage aussi parfois, séparé par une porte ou lors d’une conversation au téléphone. Chaque groupe assistant à une face du dialogue.

Les couples jouées avec intensité amusent, touchent, interpellent et nous renvoient à nous-mêmes.
Les scènes sont cocasses, surprenantes, vibrantes, émouvantes et finalement juste. 

La tragédie n’est parfois pas très loin non plus, elle peut se jouer derrière une porte noire.
Et si le décor est un théâtre, on se projette facilement dans les autres lieux proposés par la troupe : hall d’aéroport, salle de bain, boite de nuit, appartement, cérémonie de mariage…

Smoke Rings est une expérience de théâtre comme on les aime. Une série de scénettes plutôt qu’une longue histoire. Un spectacle en mouvement, la découverte de l’envers du décor d’un théâtre, et des scènes d’amour et de désamours savoureuses.
Rire, être choquer, pleurer, kiffer, c’est ça le théâtre…
Et surtout se prendre les émotions des comédiens en pleine face.

Smoke Rings

Smoke Rings 

d’après Ring de Léonore Confino
mise en scène : Sébastien Bonnabel
avec : Marie Combeau, Marine Dusehu, Marie Hennerez, Pascale Mompez, Eric Chantelauze, Philippe De Monts, Stéphane Giletta et Emanuele Giorgi

au Théâtre Michel 
38 rue des Mathurins
75008 PARIS
Tel. 01 42 65 35 02

Reprise à partir du 20 octobre 2019

le dimanche à 20h30

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Vous avez dit Broadway ? ardente déclaration au Lucernaire

Avec Vous avez dit Broadway ?, Antoine Guillaume nous transmet sa passion pour les comédies musicales avec un incontestable talent de conteur. Nous vibrons avec lui, nous passionnant pour l’histoire folle de Broadway. 

Vous avez dit Broadway ? Le rêve !

Antoine Guillaume a raison, la vie n’est pas assez musicale. Elle n’est pas assez joyeuse, inattendue, dansante.
L’artiste bruxellois a trouvé un moyen de s’émerveiller : en étant spectateur et en poussant les portes des théâtres de Paris, Londres et New York.
Ressentir la musique, l’émotion à en perdre la raison avec les partitions d’œuvres devenus cultes Cabaret, Chicago, Ragtime, les interprètes dont il nous incite à garder en mémoire leur nom – et il a raison.
On ne saura rien de son parcours professionnel. Ce qui compte c’est l’histoire de la comédie musicale conjuguée à son histoire d’amour personnelle pour le show à l’anglo-saxonne.

Certains y verront peut-être une délicieuse naïveté. Il n’en est ien.
Antoine Guillaume vibre la musique de tout son corps, avec force de costumes et de douceur.
Sa voix parlée est plus discrète que sa voix chantée. Le contraste est saisissant et conditionne aussi notre pleine attention.
Pas de chuchotement du côté spectateurs pendant la représentation. Il nous happe totalement avec les airs qu’il interprète avec un accent anglais parfait !

Vous avez dit Broadway

Ses souvenirs, mes souvenirs

En écoutant Antoine Guillaume conter ses souvenirs en tant que spectateur, les miens se sont réveillés. Et j’en ai beaucoup aussi de belles images en tête, peut-être autant que lui.
Comme Antoine, j’ai vu Glen Cloose dans Sunset Boulevard à’Londres. Mais aussi j’ai eu des joies immenses au Théâtre du Châtelet avec la reprise de standards comme My Fair Lady, Le Roi et moi…
Il est bon de se replonger dans ces incroyables moments de création, de divertissement auxquels on a eu la chance d’assister. Je me souviens aussi du fascinant Michael C Hall vu à Broadway (Angry Inch) et à Londres ( ), de Daniel Radcliffe dans How to succeed…

Vous avez dit Broadway ? est un très bel hommage à ce genre scénique qui passionne enfin la France avec des productions de qualité comme au Chatelet ou à Mogador.
Après avoir vu le spectacle, vous ne verrez plus la statue de sur Time Square, sans l’associer à Antoine Guillaume.

Vous avez dit Broadway

Vous avez dit Broadway ?

de et avec Antoine Guillaume
Au piano : Julie Delbart
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen 

jusqu’au 28 octobre 2018

du mardi au samedi à 21h
Dimanche à 18h

Au Lucernaire
53 Rue Notre Dame des Champs
75006 Paris
Tel. 01 45 44 57 34

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Où est Jean-Louis ? @ La Michodière : déconnade généralisée

Dans la catégorie théâtre interactif, la Michodière relève d’un niveau avec la pièce Où est Jean-Louis ?
Chaque soir, la proximité avec les comédiens peut être totale pour les heureux élus accédant au St Graal : monter sur scène pour la première fois de leur vie et improviser totalement !

Où est Jean Louis

Où est Jean-Louis ? décoiffe

C’est affublé d’une perruque un peu ridicule et du costume  sommaire de Jean-Louis que le (la) comédien(ne) d’un soir accède à son heure de gloire : partager la scène du Théâtre de la Michodière avec des pros.
Pas de préparation, pas de filet pour se rattraper. Ça peut être aussi bien la cata que la révélation. Et c’est ça qui est poilant !

L’histoire est une joyeuse farce qui aurait mérité des séances d’écriture supplémentaires pour faire rire aux éclats et aller au-delà du simple concept de la participation d’un spectateur.

Elle est le prétexte à une session d’impro avec un invité (en fait trois) qui change tous les soirs.
Les comédiens peuvent avoir quelques sueurs froides face à des spectateurs-acteurs trop volubiles ou un peu trop réservés.
Malgré la pression, certains ont une répartie d’enfer.
Et les comédiens ont tous et toutes suffisamment de bouteille pour palier tout imprévu. Mais ils ne sont pas à l’abri, tout comme nous, de fous rires.

Karine Dubernet est excellente en croqueuse d’hommes, Arnaud Gidoin est parfait en chauffeur de salle et en chef d’entreprise prêt à tout pour sauver sa boite. Sébastien Pierre est celui qui morfle le plus physiquement tout au long de la pièce. Il mérite le respect.

Où est Jean Louis

Attention ! Si vous vous portez volontaire avant le lever de rideau : vous pourriez bien vouloir débuter une carrière après cette expérience.
Et des pros peuvent en effet être aux aguets dans la salle. Comme ce mardi qui accueillait Jean-Michel Ribes, metteur en scène et directeur de théâtre.

Où est Jean Louis

Où est Jean-Louis ?

de Gaëlle Gauthier 
mise en scène : Arthur Jugnot
avec Arnaud Gidoin, Alexandre Texier, Flavie Péan, Sébastien Pierre, Loic Legendre, Karine Dubernet

du mardi au samedi à 21h

Théâtre de la Michodière
4 bis Rue de la Michodière
75002 Paris

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La Peur @ Théâtre Michel : réaliste, exaltant, stupéfiant

La peur, ce sentiment que nous avons tous ressenti plus d’une fois dans notre vie est le sujet central de cette pièce adaptée d’une nouvelle de Stefan Zweig à l’affiche du Théâtre Michel. Trois comédiens partagent avec nous la destinée d’un couple submergé par le mensonge. Exaltant !

Un mari à la situation professionnelle enviable, des enfants, une maison, et une femme … heureuse ? Non sûrement pas !
Cette femme n’a qu’une seule envie : profiter de la vie. Elle, qui n’a de cesse de rappeler à son mari son existence et sa volonté de passer du temps avec lui, se retrouve alors plongée dans une histoire passionnée avec un autre homme. Un bonheur retrouvé, une sensation de bien-être, mais sur fond d’énormes mensonges qui la rattrapent très rapidement.
 La Peur
Lorsqu’une autre femme se présente à elle comme partageant le quotidien de l’homme avec lequel elle entretient cette relation, démarre alors un jeu dont elle est la victime. Folie, dépression… et peur s’enchaînent et obligent cette femme adultère à présenter une face d’elle inhabituelle. Le mari trompé, quant à lui me direz-vous ? Il assiste à ce changement d’humeur sans pouvoir retrouver la femme qui est sienne.

Et que se passerait-il si sa femme venait à lui avouer tout ? Réponse : courrez voir cette pièce tout simplement bluffante et prenante. Une interprétation magistrale et une écriture absorbante ne peuvent que stimuler toute notre adhésion.

Mention spéciale pour la mise en scène astucieuse et à l’atmosphère délicieusement rétro-classe à la Mad Men pour les costumes et accessoires, apportant un cachet cinématographique à l’ensemble.
Cette adaptation est un petit bijou de théâtre immanquable !
La Peur


La Peur

d’après la nouvelle de Stefan Zweig

adaptation et mise en scène : Élodie Menant

avec en alternance : Hélène Degy, Elodie MenantAliocha Itovich, Arnaud Denissel, Ophélie Marsaud et Muriel Gaudin

Reprise exceptionnelle pour 60 dates
à partir du 4 octobre 2018

du jeudi au dimanche à 19h

au Théâtre Michel
38, rue des Mathurins
75008 Paris

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Tristan Lopin au Palais des glaces : fou sentimental !

Tristan Lopin joue les prolongations avec Dépendance affective pour cause de succès mérité. Après le théâtre Trévise, il investit le Palais des glaces.
L’humoriste croque sa vie de trentenaire avec une exceptionnelle générosité. Tristan est un antidépresseur idéal après une rupture douloureuse ou après avoir fait son propre constat d’échec face au bonheur des autres.  

Tristan Lopin

La si jolie de vie de Tristan Lopin

Alors non, le jeune homme n’a pas trouvé le prince charmant. Et c’est bien ça le problème. 

Mais il n’empêche qu’il se dégage de son spectacle une force vive. Il a un réel désir de bouffer la vie à grands coups de cuillères de Nutella, accompagné en bande-son de Britney et Céline – précisons que le garçon n’est pas dépressif.

Alors oui, il n’est pas un garçon comme les autres. En l’occurrence, il n’a pas une bite à la place du cerveau. C’est plus subtil dans son cas ou plus spectaculaire…

One-man-show sans cliché

Tristan partage donc sa séparation avec force détails poilants. Il a aussi une conception tout à fait réaliste du mec / de la fille plaqué(e) et qui se met en quête du prince charmant. 

Il n’hésitera pas non plus à se mettre dans la peau de sa nièce et de sa tante pour prouver que la jeunesse de maintenant est vraiment capable de trucs total #wtf et qu’en face, la partie senior n’a plus aucun filtre, sa parole est libérée et frontale.

Dépendance affective de Tristan Lopin est un bonbon sucré à souhait. Un spectacle tendre, malicieux avec des pincées d’humour trash bien pensées. 

Et puis comme dirait une spectatrice à une pote découvrant la carte à faire dédicacer à la sortie du spectacle : “on a envie de lui grattouiller le menton !

Tristan Lopin

Tristan Lopin – Dépendance affective

A partir du 8 octobre

Spectacle dans la grande salle à 20h

Palais des glaces
37 rue faubourg du temple
75010 Paris

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