L’Atelier des Lumières nous fait traverser les toiles de maîtres. Après Gustav Klimt, c’est au tour de Van Gogh de dévoiler les détails de ses œuvres grâce aux spectaculaires projections.
Le centre d’art numérique offre deux autres programmes : Japon rêvé, images du monde flottant et Verse de Thomas Vanz pour perdre définitivement tout contact avec la réalité.
Van Gogh, la nuit étoilée et sublimée
Chorégraphie de fleurs, ballet d’iris et de coquelicots, paysages, portraits d’inconnus, villages s’étalent sur les murs de l’Atelier des Lumières.
L’art délicat de Vincent Van Gogh se découvre sur les murs et les sols de cette ancienne fonderie parisienne reconvertie.
On chavire, parfois on s’étonne.
On se laisse bercer par la poésie, ces toiles inconnues et que l’on aimerait connaître. Et les classiques.
La nuit étoilée est audacieuse non pas en terme de montage mais par sa bande-son. Des airs d’opéra viennent tutoyer Janis Joplin. Moses Sumney ou Lil Wayne enchaînent avec de la musique classique.
La sélection musicale peut surprendre mais pas choquer. Preuve que l’œuvre de Van Gogh peut dialoguer avec nos contemporains.
Japon rêvé et magnifiquement animé
Vous viendrez très certainement pour Vincent et vous serez forcément happés comme nous par le programme court Japon rêvé, images du monde flottant.
L’Atelier des Lumières devient tour à tour forêt magique, océan, intérieurs japonais, nuit de lampions. Le montage ose animer les œuvres japonaises, ose jouer avec un mythe, la vague d’Hokusai, et s’amuse à nous donner le tournis avec une séquence psychédélique de samouraïs.
C’est sublime. Et on se laisserait bercer des heures par la sagesse du Japon.
Dans le studio, Verse, une création contemporaine de Thomas Vanz enchante avec des images cosmiques. Le travail de l’artiste sur la matière, la lumière a le don d’interroger et de subjuguer.
Conseil : prenez votre temps pour explorer l’Atelier des Lumières. Ce n’est pas un lieu que l’on visite entre deux autres activités.
Van Gogh, La nuit étoilée Japon rêvé, images du monde flottant Verse
à l’Atelier des Lumières
38, rue Saint-Maur
75011 Paris
jusqu’au 31 décembre 2019
Ouvert : 7j/7 entre 10h et 18h
Nocturnes : vendredis et samedis jusqu’à 22h
et les dimanches jusqu’à 19h
Tous les cinq ans, Canon présente ses innovations technologiques lors d’un rendez-vous incontournable qui se déroule simultanément dans 5 villes dans le monde. Pour Canon Expo 2015, c’est Paris qui a été choisie comme ville européenne. Ce mardi, la Grande Halle de la Villette, totalement privatisée pour l’évènement, nous accueille pour une visite en avant-première. La marque japonaise a réuni toutes ses filiales et entreprises appartenant au groupe pour nous donner une vue la plus large possible de ses avancées.
8K, impression relief, sécurité, réalité augmentée, capteur et impression ultra haute définition : une plongée dans l’image de demain assez bluffante !
Commençons par ce qui va certainement bouleverser notre rapport aux albums photo numériques : le HDbook.
La très Haute Définition pour le grand public
Le HDbook c’est un livre réalisé grâce à l’imprimante photo DreamLabo 5000. Une impression Haute Définition qui dépasse les normes habituelles : 2 400 dpi, là où l’impression classique se limite à 300 DPI, un papier spécifique et 7 cartouches d’encre pour un rendu saisissant.
Déjà disponible dans d’autres pays, ce produit sera bientôt en vente dans l’Hexagone. Le partenariat entre Canon et le détaillant Camara sera officialisé lors du Salon de la Photo 2015 qui se tiendra à la Porte de Versailles en novembre prochain.
L’autre nouveauté de ce produit est la réduction de reliure qui permet la reproduction d’images grand format sans contrainte de lisibilité.
L’impression Relief : la 3D à plat
Attention, illusion d’optique à venir !
Si sur certaines impressions on pourrait penser à de l’emboutissage afin de donner du relief, c’est en réalité de l’impression en volume.
Sur cette photo de sportif, on devine facilement, grâce aux ombres projetées, les courbes tracées par l’imprimante.
Mais la technicité se révèle en prenant une vue rasante de la photo sur laquelle on perçoit avec précision les différentes couches agglomérées.
Toutefois, lorsque l’on passe à des photos plus classiques, portraits, photo de groupe, de famille, la technologie atteint ses limites et le rendu reste moins qualitatif. Mais ce n’est que le balbutiement.
En revanche, elle est totalement surréaliste sur la reproduction de tableau : exemple avec cet autoportrait de Rembrandt.
Sur ce gros plan du tableau, on remarque nettement l’accumulation de couches de peinture comme sur l’huile originale avec les détails du geste du peintre.
Un des avantages anecdotiques c’est que l’on peut, enfin toucher la peinture pour avoir sous les doigts les effets de matières.
Le but de Canon étant aussi d’initier une préservation du patrimoine.
L’innovation dans la performance technique
Deux exemples saisissants de ce que veut mettre en avant la Canon Expo 2015 : le capteur 250 M de pixel et la vidéo 8K.
Ce capteur va certainement être le prochain chouchou des photographes. La démo de ses 250 millions de pixels est à couper le souffle.
Imaginez un appareil placé à 3 kilomètres de la Tour Eiffel et qui enregistre une vidéo. La définition est telle que vous pouvez isoler une image et voir une personne qui vous salue.
Certes, il y a une petite baisse de qualité, mais avouez tout de même que c’est saisissant !
L’appareil embarque aussi une technologie qui permet d’éliminer les fluctuations de l’air dues au variation de températures, bien visibles avec cette résolution.
Le 8K, la définition de demain Alors que la norme 4K (ou UHD pour la télévision) commence tout juste à entrer sur le marché, la Canon Expo 2015 nous allume avec la vidéo 8K.
8K : c’est 8 fois la taille d’une image HD.
Une image ultra détaillée pour un rendu fascinant. L’image en devient presque trop réaliste.
Là où l’innovation est majeure pour l’oeil, c’est sur le moniteur 8K.
La minutie du rendu et le grain parfait se constatent même à la loupe. Un vrai bonheur pour les amoureux des images.
Pour le moment, le workflow de post-production passe uniquement par des proxys et une conformation des rushes. Mais, comme le format RED à l’époque et dans une certaine mesure le 4K actuellement, les systèmes et logiciels de post-production intègreront certainement dans quelques années ce nouveau format de tournage.
Tour d’horizon des innovations
Pour clore notre périple au sein de Canon Expo 2015, voici un panorama des quelques découvertes qui nous ont marqués.
Canon investit dans la recherche : prototypes ou matériel prêt à être déployé, l’éventail est vaste.
En mode insolite, découvrez toute la gamme d’objectifs de la marque : réellement étourdissant !
La protection des personnes et des biens est un enjeu majeur actuellement.
Clin d’oeil à ce système qui permet de rendre anonyme les personnes qui ne se trouvent pas dans la zone désignée comme sensible.
Améliorer les diagnostiques pour accroitre l’efficacité des interventions, c’est le but de cette machine qui réalise en temps réel la modélisation 3D et la capture des textures et des mouvements d’objets.
Petit détour par le capteur à 4 millions d’Iso qui permet d’enregistrer des images dans le noir total alors qu’il nous est techniquement impossible de rendre en photo !La réalité augmentée commence à atteindre notre vie de consommateur.
Cette technologie est grandement représentée dans le salon.
Peut-être bientôt choisirez-vous votre voiture grâce à cette technologie.
C’est aussi l’occasion des temps forts de la vie d’employé de la marque avec 8 ateliers spécifiques comme avec cette création d’une campagne de lancement d’un nouveau vélo.
Et pour finir, effet vertige garanti avec cette prise de vue depuis un toit de building américain hyper réaliste.
L’envers du décor : photo 2D et miroir.
Parfois la simplicité est surprenante.
Canon Expo 2015, le bilan
Après ce choix très sélectif, des centaines d’inventions et de découvertes resteraient à détailler. Mais impossible ici.
Le mot d’ordre de la Canon Expo 2015 est clair : la très haute définition pour la prise de vue ou le rendu et l’innovation au service de chacun.
Ce qui est sûr, c’est que beaucoup de ces technologies innovantes seront dans notre vie quotidienne dans 5 ans, lors du prochain rendez-vous mondial.
Muse au Stade de France pour The 2nd Law Tour: une date que certains attendaient avec impatience.
Après leur concert époustouflant d’octobre dernier à Bercy, quoi de plus naturel que de passer cette Fête de la Musique 2013 avec
l’un des meilleurs (le meilleur ?) groupe de rock anglo-saxon sur scène.
Une longue attente depuis l’ouverture des portes et deux premières parties. Fun nous a comblés par ses sons et ses rythmes si particuliers. Paramore nous a laissés un peu sur notre faim: un son un poil bourrin, sans finesse et peinant à réveiller le public.
Et avant de dérouler le fil du concert, voici un avant goût vidéo avec des extrais de ce concert (l’ordre a été volontairement modifié)
Après une intro placée sous le signe de The 2nd Law (leur dernier album), le groupe enchaîne avec Supremacy, de quoi réveiller le stade avec renfort de pyrotechnie !
Pour cette mise en bouche, Muse mélange allégrement les dernières compositions et les anciens tubes, dont certains très peu joués sur scène. Super Massive Black Holeprécède Panic Station plutôt revendicatif.
C’est donc l’occasion de mettre en scène, sur les écrans, les dirigeants des grandes puissances mondiales (Obama, Merkel, Hollande, Cameron, Poutine…) dans une danse grotesque et cartoonesque.
S’en suit un Bliss, ressorti des cartons, et qui fait plaisir à entendre dans ce set remodelé.
Pour la suite, le trio nous offre le premier moment d’émotion de la soirée avec l’incontournable Resistance.
Ce morceau laisse toujours une impression particulière, même en live !
Poursuivant dans la mélancolie, le groupe déroule un Animals tout en douceur.
Et le trio ne cesse de contrarier sa setlist, en introduisant déjà certaines grosses machines sonores, et ceci pour notre plus grand plaisir
car retentit ensuite L’Homme à l’hamonicad’Ennio Morricone.
Et il faut dite que le remix rock du prélude du film Knights Of Cydonia, fait toujours se dresser les poils d’émotion.
Rien de tel pour enflammer l’auditoire !
Mais Muse nous gratifie aussi de oldies, des morceaux peu joués sur scène, comme Sunburnqui continue le set,
suivi d’un Hystériaqui déchaine la foule.
Et là, on peut croire que Muse a tout donné pour ce concert d’envergure.
C’est sans compter le classique mais efficace Felling good, le brillant Follow me et son intro planante.
Le seul bémol de ce concert – de notre point de vue – reste Liquid Stationet la voix en retrait du bassiste Christopher Wolstenholme.
Nous restons aussi circonspects, comme toujours, sur le premier titre choisi pour le dernier album : Madness, mais qui possède
une vraie ampleur musicale pour ces concerts en stade.
Pour rompre avec cette ambiance plutôt pop, le groupe nous envoie directement dans son univers fait de grosses percu, de guitare et basse lourdes comme on les aime. Times is running out résonne dans le Stade, au plus grand bonheur du public toujours enclin à reprendre le refrain en cœur.
Et pour satisfaire les nombreux spectateurs, la guitare saturée de Stockholm Syndrome se met à fendre l’air devenu électrique à travers les gradins.
Créant un véritable moment de communion musicale grâce à cette basse lourde et ces effets sonores.
Et il faut croire que Muse a passé un cap depuis quelques concerts, car le groupe renoue avec son premier album.
Et au plus grand bonheur de ses premiers fans, Matthew se lance dans la plus belle des sérénades de la fin des années 90 –
avec celle de Radiohead et son Creep (avec laquelle elle a longtemps été comparée) – Unintended.
Uniquement en duo avec le bassiste Christopher, sur l’avancée de scène, le public ne met que peu de temps à réagir à cette mélopée des plus enivrantes et pleine de souvenirs pour les plus vieux des spectateurs !
Pour suivre ce vrai moment d’émotion, Blackout nous conduit vers un univers fait de poésie avec cette danseuse suspendue sous une ampoule géante.
Comme lors de leur concert en juin 2010, ce moment restera comme le plus poétique et le plus planant de ce show dantesque.
Et même à ce stade du concert, nous ne sommes pas au bout des surprises.
Se lançant dans un Guinding Lightde grande ampleur, Matthew nous réserve une première.
Un bain de foule auprès de ses fans ! Et pas moins de 5 min dans la fosse à côtoyer son public français (le meilleur pour le groupe).
A tel point qu’il n’hésitera pas à se parer d’un drapeau bleu-blanc-rouge siglé MUSE.
Et avant le premier rappel, c’est Undisclosed Desires qui se répand dans le stade au comble de l’euphorie.
Après une courte pause, Muse nous offre un morceau que l’on ne pensait pas taillé pour un stade et qui se révèle un mastodonte musical: The 2nd Law: Unsustainable.
Un pur moment de gros sons comme seul Muse sait nous les offrir: grandiloquent à souhait, des basses profondes.
Un véritable moment de musique !
S’en suivent les poids lourds musicaux du groupe, ceux qui déchainent les foules et qui embrasent l’auditoire: Plug in Baby et le dernier tube, hymne des J.O de Londres: Survival.
Ode au combat et surpassement de soi, ce morceau est véritablement devenu un de leur hymne en concert.
Et pour clore leur show dans un apothéose totale, le trio du Devon choisit Uprisinget Starlight, leurs plus grands classiques.
Et une fois de plus, Muse nous en a mis plein les yeux et les oreilles.
La pluie nous ayant épargné, le seul regret de cette soirée c’est que le show ne dure pas plus de 2 heures.
On en aurait bien repris un peu plus.
La setlist (hors interludes) du concert de Muse au Stade de France, le 21 juin 2013 :
Supremacy
Supermassive Black Hole
Panic Station
Bliss
Resistance
Animals
Knights of Cydonia
Sunburn
Hysteria
Feeling Good
Follow Me
Liquid Station
Madness
Time Is Running Out
Stockholm Syndrome
Unintended
Blackout
Guiding Light
Undisclosed Desires
1er rappel
The 2nd Law: Unsustainable
Plug In Baby
Survival
2ème rappel
The 2nd Law: Isolated System
Uprising
Starlight